Chapitre 18 : Et la vérité éclatera écrit par Lucas le guillemet

José et Alix étaient partis rejoindre l’appartement de la dame au tailleur pour y analyser mot par mot les données qu’ils avaient recueillies. En connectant la clé USB à l’ordinateur d’Alix, un logiciel se lança et demanda un mot de passe qui ne pouvait être corrompu qu’à une seule reprise, sous peine de suppression totale des fichiers.

Paniqué, José décida de contacter M. Leblanc afin qu’il puisse les rejoindre chez Alix.

— « Oui, qu’ y-a t-il José ? »

— « On a besoin de toi, vient chez Alix, tu dois déjà savoir où elle habite ? »

Après avoir raccroché le téléphone, Alix qui, contrairement à son habitude, se mit à montrer ses failles internes. Ses mains tremblaient encore de sa folle infiltration à la DGSI.

— « Je sais qu’on est censés être les amis d’un jour et les ennemis de toujours, mais ça va aller, il va vite arriver ! » sorti José, qui s’étonnait lui-même.

Alix ne releva pas, elle attendait en silence, dans un tourment interne.

Lorsque quelqu’un sonna à la porte, José alla l’ouvrir à la place d’Alix :

— « Entrez ! On a besoin de votre aide ! »

Lorsqu’ils lui montrèrent le logiciel, l’espion français connaissait le mot de passe pour accéder aux données, pour le plus grand bonheur des contre-espions.

Quand le logiciel s’ouvrit, ils avaient enfin accès à tous les documents.

— « Eh, mais regarde ! C’est... »

— « Noémie le Guen ! » termina Alix, partagée entre consternation et excitation.

Alix bouillonnait d’énergie, José était aux anges lui aussi. Une de ses plus grandes ennemie politique allait voir sa carrière couler par sa condamnation pour haute trahison.

M. Leblanc qui avait remarqué le changement soudain d’atmosphère trouva la technique imparable pour les motiver à aller plus loin. Lui aussi, voulait en savoir plus.

— « Tiens, ouvre ce fichier José ! Peut-être contiendra-t-il plus d’infos, peut-être même sur le gouvernement. »

Plus captivant encore aux yeux d’Alix, le prédateur politique et sexuel qu’était Holan était empêtré dans une sale histoire qui le liait à la Bnupx. Une transaction venant du groupe à hauteur de trois-cent mille euros pour faire du prosélytisme au sein des cadres du Regroupement National.

« Là, je te tiens ! » se dit la femme politique qui en voyait l'occasion faire régner la justice sur son affaire avec ce pervers.

Après avoir scruté attentivement tous les fichiers, le nom de nombre de députés, élus locaux et même de ministres figurait sur ces fichiers. Le nom du ministre de l’Intérieur Gérard Graspalin figurait parmi-eux.

— « Tout cela sera un véritable choc quand les gens apprendront la vérité ! » dit Alix qui jubilait, elle qui se voyait présidente de son ancien parti se voyait désormais comme future présidente de la République.

« Oui, tout cela sera à notre honneur ! » se dit José, lui qui était aussi intérieurement tout autant euphorique.

— « Bon, maintenant, on fait quoi ? » demanda M.Leblanc.