Apesanteur. 

Une minute de lecture

On retrouva le deuxième cadavre d'enfant, broyé lui aussi, compressé telle une oeuvre du sculpteur César, au fond d'une casse auto, création morbide et monstrueuse, de chair et de métal assemblée.

Encore un site en périphérie de la ville, en vente depuis quelques mois. La piste du concessionnaire n'avait rien donné. Les chaines du portail avaient simplement été coupées et on n'avait relevé aucune trace.

Porter un scaphandre m'avait toujours plu.

J'adore la sensation d'isolement et en même temps de protection, que l'on ressent une fois dedans. Seul le cordon d'air nous relie à l'extérieur, fil de vie précaire dont notre sort dépend, nous, héros des profondeurs sortis d'un roman de Jules Verne.

Puis tout s'équilibre après l'immersion : pression et respiration, on peut alors apprécier le phénomène d'apesanteur, avant d'entamer notre travail au sein de notre mère océane. L'eau et le feu se mélangent alors et nous devenons des dieux, Maîtres des forges sous-marines...

Personne ne saura jamais,....

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