La mort rôdait sur les deux-cent-cinquante hectares de zone industrielle portuaire : suintante et opressante, exhalant ses miasmes en émanations fétides, combinées aux effluves écoeurantes provenant des silos.

C'est tout le terminal, entité vivante et accablée, qui vomissait son dégoût, assujetti à l'insoutenable enthalpie. Un processus infernal, une malédiction terrible, semblaient s'accomplir sur ce territoire insolite.

Diabolique trituration : la même qui pulvérisait l'esprit confus de Mathias.

A l'abri des épaisses cloisons comprimées du bunker, il luttait contre la tempête qui affolait ses sens. Après son aventure nocturne, son instinct lui commandait de se terrer, de rester immobile et silencieux jusqu'au retour à l'équilibre.

Comme dans un sous-marin faisant eau, son cerveau repéra et isola les parties menacées. Il coupa les connexions nuisibles et analysa la situation objectivement.

Une fois l'ensemble sécurisé, "l'exotique submersible" se fondit à nouveau dans les hauts-fonds.