Chapitre 5 : La réunion décisive (2/2)

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Dratia avait une piaule unique pour une noble. C’était même une maison banale, à peine plus grande que la moyenne. Des pierres plates maintenaient une structure basique à la devanture grise et aux murs compacts. Les vitres incurvées et l’aspect écarlate du toit triangulaire équilibraient cet aspect austère. Ça correspondait à la personnalité de son occupante : les résultats avant les apparences. Naturellement, son statut l’imposait de donner une bonne image de la ville et de son pouvoir.

Juste devant nous… Un autre soldat dans notre compagnie ? Je la connaissais, en plus ! Ralaia Alrishiel. Elle devait avoir la trentaine depuis le temps. Des traits juvéniles quoiqu’un peu ravinés bordaient ses yeux enfoncés. Des franges auburn voilaient son front et ses oreilles, une coupe typique parmi nos rangs. Sa veste verte marquée de rouge affermissait sa sveltesse et sa ceinture à boucle surmontait son pantalon écru que des genouillères resserraient. S’y ajoutaient brassards et épaulières faits de ce fameux cuir qu’elle affectionnait. Au fond, chacun adoptait ses propres goûts vestimentaires, mais ils devaient concorder avec le règlement strict de l’armée. Elle ne se séparait jamais de son arc à double courbure, ni de son carquois à flèches en acier, d’ailleurs.

Je me souvenais maintenant. Unique en son genre, celle-là. Le style de combattants refusant de se plier à tout ordre sous prétexte d’insoumission. Archère d’origine étrangère, son esprit indépendant n’avait rien d’étonnant. Ils auraient pu mieux choisir quand même. Aussi douée et rusée soit-elle.

Elle me reconnut d’abord puis dévisagea Elmaril sans rien dire. Une pointe d’impatience la crispait.

— Vous êtes enfin là, dit-elle, les bras croisés. Nous vous attendons depuis un moment. Tous les membres du groupe sont présents. Mais Dratia préférait que nous soyons tous là avant de nous fournir les informations nécessaires pour notre quête.

— Il fallait bien que j’emmène la prisonnière, me défendis-je. J’espère que notre conseillère va bien justifier sa présence. Parce que nos compagnons risquent de ne pas l’apprécier…

— Ils sont déjà avertis, même si la voir en vrai devrait en choquer certains.

Elle examina la guerrière avec arrogance. Manquait plus qu’une bataille des regards ! Je me plaçai entre elles deux.

— Servir le royaume implique parfois de nouer des alliances douteuses, rappelai-je. Je connais son allégeance et son clan. Tant que je serai là, je m’assurerai qu’elle ne compromette pas l’expédition.

Ralaia haussa les épaules et m’adressa un sourire léger.

— Ainsi, tu es de retour parmi nous, Gurthis. Il t’aura fallu du temps pour te remettre de ton traumatisme. Mais je vois que tu es resté le même : toujours sérieux et fermement patriote. J’ai peu combattu avec toi… Tu es un excellent soldat, d’après les rumeurs. La finalité de ce voyage a été une motivation suffisante à ce que je vois.

— Et toi, pourquoi tu as accepté de nous suivre ? Aux dernières nouvelles, tu n’es pas la plus respectueuse envers la hiérarchie. Tu as rejoint l’armée car tu étais douée en archerie et que tu voulais te servir de tes aptitudes pour défendre l’Ertinie.

— Que nous l’assumions ou non, nous servons chacun nos intérêts personnels. Je ne pouvais qu’accepter une proposition aussi tentante. Nous avons été choisis pour représenter l’armée, nous ne devons pas la décevoir. Notre mission revêt une importance capitale pour l’avenir de notre nation. Personne de sensé ne refuserait cette opportunité.

Elle ne disait pas tout. Chaque soldat était censé défendre de bons idéaux, mais Ralaia était particulière. Elle gagnerait quoi à risquer sa vie jusqu’à l’autre bout du monde ? Pas grand-chose sinon le respect, et ce n’était pas ce qu’elle cherchait. Enfin, j’aurais tout le loisir d’y cogiter plus tard. La priorité était de rencontrer mes autres compagnons.

Aucune décoration pompeuse, un pavé uniforme, des meubles simples, décidément, cette maison se recoupait au caractère de notre hôte. Le silence pesant s’accordait avec l’aspect terne des murs et du plafond chiche en candélabres, dommage. Je ne traînai pas ici ni ne m’attardai sur l’escalier au bout du couloir. Ralaia nous guida jusqu’à la première porte de gauche, où tout allait débuter pour de bon.

C’étaient eux nos compagnons ? Un groupe insolite, c’était le moins qu’on puisse dire. Assis sur des chaises confortables aux accoudoirs rembourrés, ils attendaient impatiemment que Dratia prenne la parole. Cette quête ne serait pas gagnée d’avance.

Ce grand guerrier ne pouvait être qu’Erak Liwael, même s’il avait perdu tous ses cheveux. Lui était le meilleur meneur possible, ancien agent d’Awis la vertueuse, serviteur actuel de Maubris. Mais pourquoi il s’était entouré de sa famille ? Jaeka, je l’avais déjà croisée au hasard dans la rue, toujours aussi faiblarde, fagotée en maréchale, avec ses cheveux châtains foncés en queue de cheval. Et le jeune homme avec eux devait être son neveu dont je ne me rappelais plus le nom. De tous les illustres combattants de notre pays, c’était lui qu’il avait préféré ? Un mauvais choix. Un très mauvais choix.

Une jeune fille blonde tout juste adulte à nos côtés ? Elle me toisait sans raison au lieu de de diriger son aigreur vers la sauvage. Si elle était juste petite et fragile, ça irait, mais ses simagrées… On m’avait parlé d’une expédition sérieuse !

Deux mages. Pas un, deux. Leur tunique sombre, leur capuche et leur ceinturon ne me trompaient pas. Un vieux qui essayait de cacher ses rides, une jeune qui s’agitait sur place. L’académie des mages avait encore influencé une décision politique. Les mages composaient un cinquième de notre groupe ! Ces êtres méprisants, hautains et dangereux risquaient fort de tout compromettre. Je ne comprenais plus rien !

Si ça ne suffisait pas, un autre homme était là pour étaler inutilement ses connaissances. Son visage imberbe, son crâne rasé et son pourpoint brun à boutons dorés trahissaient ses origines. Il fut le premier à nous dévisager de ses petits yeux, l’air consterné. Cet érudit nous accompagnait sans que je sache pourquoi... Les mystères seraient bientôt éclaircis.

Dratia claqua des doigts, rompant les dissensions. Son intransigeance atteignait son comble alors qu’elle nous accueillait sur un pied d’égalité. Certains ne méritaient pas un tel traitement, mais c’était le protocole. Une première étape était franchie et elle orientait brillamment la suivante. Ah, quelle audace ! Aucune hésitation, une assurance sans limite, notre conseillère restait fidèle à elle-même.

— Levez-vous, ordonna-t-elle. Cette expédition risque d’être la plus difficile de votre vie. Cela ne vous coûte rien d’adopter votre position naturelle. Si vous vous plaignez maintenant, vous n’êtes pas dignes d’appartenir à ce groupe.

Elle les testait. Son regard déterminé prolongea ses pensées mystérieuses. Sa mainmise garantie, Dratia joignit ses bras derrière son dos et se mit à circuler entre nous. Personne ne baissa la tête, tous l’écoutèrent.

— Bien, commença-t-elle. À présent, il ne vous est plus possible de reculer. Vous avez accepté de participer à une expédition cruciale pour l’avenir de l’Ertinie. Mais avant tout, vous êtes en droit de connaître précisément les motivations. Laissez-moi d’abord me présenter pour ceux qui ne me connaissent pas. Je suis Dratia Athonn, conseillère principale de notre souverain Maubris le deuxième. Comme vous le savez, d’aucuns éprouvent une nostalgie de l’époque où notre pays n’avait pas encore été envahi. Certains sont présents ici même. La Nillie suscite beaucoup de réactions. Naguère, nos pays étaient rivaux, avant que cette intime relation ne se disloque. Nos sociétés ont beaucoup évolué depuis lors.

— Toute personne un minimum éduquée connait l’histoire de notre royaume, coupa sèchement la mage. Venez-en au fait.

— La patience est une vertu, moralisa la conseillère. En l’occurrence, je vous narre cette histoire pour que vous soyez conscients des enjeux. Quatre ans auparavant, notre bien-aimée reine Awis décédait et son fils ainé héritait du pouvoir. Il a dévoilé à tout le monde que son objectif était de rendre à l’Ertinie sa gloire d’antan et ce dès son couronnement. J’ai directement rejoint ses idéaux et j’ai collaboré avec lui afin qu’il exerce une politique juste mais forte. Bien que la majorité du règne de sa mère se soit déroulé paisiblement, notre royaume n’a que peu évolué. Maubris voulait le changement et n’a jamais dissimulé ses intentions. Après plusieurs reconnaissances, nous avons échafaudé une expédition dont nous avons minutieusement choisi les représentants. Et c’est de vous dont je parle. Le passé construit l’avenir : l’Ertinie a besoin de la Nillie plus que jamais. Notre relation avec ce pays ne ressemble en rien à celles avec nos pays voisins. Mais votre quête doit aussi s’effectuer dans la discrétion, car des gêneurs pourraient la compromettre. Nous n’avons donc sélectionné que dix personnes et avons évité d’ébruiter la rumeur.

Dratia s’exprimait clairement, gardait le rythme, mais elle dut quand même s’interrompre pour se racler la gorge. Un exemple pour tous. Fâcheux qu’elle fasse traîner les choses… Plus vite nous serions informés, plus vite cette histoire serait réglée !

La conseillère se plaça face à Erak et le fixa d’un regard aussi résolu que le sien.

— Voici Erak Liwael, présenta-t-elle. Héros local, guerrier renommé, cet homme a combattu successivement pour Awis et Maubris. Malgré ses origines contadines, il a su se démarquer talentueusement. Peu d’autres personnes sont aussi aptes que lui pour diriger votre groupe. Je lui ai donc laissé le choix de deux personnes pour l’accompagner. Bramil, son neveu, est un excellent guerrier en dépit de son jeune âge. Jaeka Liwael, son épouse, se révèlera indispensable à sa manière. Elle est maréchale et donc responsable des écuries de la ville, elle dispose de très bonnes connaissances sur les chevaux. Or, votre voyage impliquera d’utiliser ces animaux pour vous transporter et surmonter vos obstacles.

Tout devenait clair ! Honnêtement, Erak formait un couple étrange avec elle, mais l’amour ne m’avait jamais intéressé. L’évocation des chevaux arracha un rictus de dégoût à Elmaril. Les clans guerriers détestaient le traitement que nous infligions à nos animaux, eux qui ne se gênaient pas pour liquider des bêtes pour se remplir la panse.

L’érudit, qui l’avait fermé jusqu’à présent, prit la parole sans autorisation :

— Pourquoi est-ce que vous nous imposez de franchir cette implacable chaîne de montagnes ? Il existe des lieux plus propices à un tel voyage. L’Ertinie ne s’oppose aucunement au Belkigham, notre pays frontalier par l’est. Je suggère de cheminer vers ce pays-là. Certes, nous perdrons du temps en contournant, mais il vaut mieux atteindre notre objectif plus tard que de trépasser en chemin.

Pénible, que c’était pénible ! Je ne portais pas les intellectuels dans mon cœur et celui-ci correspondait à l’archétype. Il articulait à l’excès, parlait sur un ton crâneur et enchaînait les tournures de phrases trop sophistiquées. Il connaissait mieux ses livres que les humains. Ma camarade se chargea de le remettre à sa place.

— Je suis originaire de ce pays, précisa-t-elle. Si vous étiez un peu renseigné, vous sauriez que son système est différent du nôtre. Sa population est hétérogène et n’obéit pas à la hiérarchie habituelle. Depuis peu, les groupes qui dirigent ce territoire sont plutôt opposés à ceux auquel mes parents appartenaient avant d’émigrer en Ertinie. Autrement dit, il ne vaut mieux pas passer par là.

Elle avait peut-être raison. Difficile à affirmer : je n’avais rien à foutre de la situation politique de ce pays. Ça n’avait aucune importance.

— Les militaires peuvent se montrer plus sages que les érudits, renchérit Dratia. Ralaia Alshiriel, archère virtuose de notre armée, connait bien le territoire. Vous montrerez votre utilité autrement, Stenn Ronel. Vous êtes un cartographe doué de votre institut et vous constituerez l’un des éléments clés de cette traversée. Temrick, le lien entre l’Ertinie et la Nillie, ne nous apparait plus précisément. Vous êtes la personne idéale pour dresser sa géographie. Votre carte, votre trajet dessiné sera la première étape d’un nouveau contact. Vous êtes des explorateurs pour qui le voyage importe autant que la destination. Temrick est un lieu nimbé de mystères, principale frontière entre nos deux pays. Ils doivent être soulevés, renseigné. Il faut découvrir ce que cette chaîne de montagnes est devenue et pourquoi. Lors des futures traversées de Temrick, dites-vous que vos connaissances auront servi. Vous êtes donc essentiel.

— Et cette guerrière est essentielle aussi ? accusa la jeune fille blonde.

— Surveillez votre langue, Margolyn Deilard. Je vous rappelle que vous n’étiez pas mon premier choix.

— Il fallait obliger ma mère à venir, dans ce cas !

— Quel manque de maturité… Croyez-moi, vous n’avez aucune raison de vous plaindre maintenant. Si vous ne l’aviez pas compris, Margolyn sera la guérisseuse de votre compagnie. Son talent dans son métier est légèrement inférieur à celui de sa mère, mais comme cette dernière l’a désignée à sa place, nous nous contenterons d’elle.

Dratia se tut quelques instants pour toussoter. Tout s’expliquait : cette ingrate n’avait pas été le premier choix. À croire que personne ne voulait nous accompagner et que nous étions là par défaut.

— Je vous assure que la gloire vous attend si vous parvenez à mener votre mission à bien, reprit Dratia. Quoi qu’il en soit, Elmaril oc Nilam peut entraîner des controverses. Nos soldats ont confirmé qu’elle était une excellente combattante. Pour cette quête, il vous faudra ignorer vos idées reçues ainsi que ses victimes. Je ne vous apprends rien en vous disant que les groupuscules guerriers ont gagné en dangerosité et influence, ces dernières années. Les guerrières du clan Nyleï se sont beaucoup rapprochées du nord du pays ces derniers mois. D’après nos renseignements, elles connaissent l’état de Temrick mieux que personne. Elmaril sera par conséquent une guide idéale pour vous. Nous l’avons rendue inoffensive en la menottant, mais lorsqu’elle vous accompagnera, elle regagnera sa liberté. Rassurez-vous, Gurthis Nakral ici présent la surveillera en permanence. Il a affronté à de nombreuses reprises, lesquels ne devraient pas s’ingérer en principe, puisqu’ils ignorent tout de l’expédition. Ils se vengeront probablement, mais ils affronteront plutôt les militaires. Un jour, ils comprendront le bien que nous leur aurons apporté. Les affrontements n’ont jamais empêché leurs attaques régulières. Ils nourrissent le même objectif que nous, à présent : renouer avec le passé. Peut-être que les négociations achèveront des décennies de violence inutile.

Elmaril grogna, ce qui fit sourire l’archère. Nos rôles se clarifiaient et notre voyage devenait concret. Même les mages connaissaient leur objectif. Dratia avait convaincu notre assemblée sauf les soldats. La paix au prix d’une trahison, ça en valait la peine ? Seul l’avenir nous le garantirait.

— Avant les guerrières, expliqua la conseillère, les mages furent les derniers à fouler les flancs de Temrick. Arzalam Horum est un grand connaisseur de la magie. Doté d’un esprit curieux, il ambitionne d’étudier tous les phénomènes inexpliqués qui ont entraîné les disparitions de ses équivalents. Il s’agit donc de l’explorateur idéal. Jyla Eisdim est la nièce d’Istaïda Eisdim, maîtresse de l’académie des mages. Elle est aussi concernée que son confrère, et sa maîtrise de la magie de combat n’est plus à prouver. Deux mages nous paraissent un bon nombre pour votre groupe, même si certains auraient souhaité un mage de guérison.

Voilà, les présentations étaient terminées. Il ne me restait plus qu’à me laver de mes préjugés. Je venais de les rencontrer. Qui sait, peut-être qu’ils me surprendraient ? Pour l’instant, je souhaitais juste que nos idéaux convergent. La défense de l’Ertinie primait sur le reste. Ils comprenaient ça, les mages, ou bien c’étaient des foutaises pour eux ?

La noble revint là où elle était au départ, les bras le long du corps.

— Je vous fais don d’une dernière journée pour vous préparer, conclut-elle, amplifiant sa voix. Vous êtes avisés de tous les risques de l’expédition. Ne vous découragez pas au dernier moment et préparez bien vos adieux avec vos proches, pour ceux qui en ont. Si vous revenez vivants de votre voyage, ce ne sera pas avant un long moment. N’oubliez pas de vous couvrir chaudement, le climat des montagnes est très rude. Nous vous apporterons les provisions nécessaires, vous pourrez aussi vous en procurer sur le chemin, voire chasser du gibier. Tu t’y connais bien là-dedans, Ralaia. Vous partirez depuis l’entrée nord de la ville, après-demain à l’aube. Soyez présents. Avez-vous des questions ?

Non, Stenn, pas de remarque inutile ! On avait assez palabré. Tout ce qu’il fallait désormais, c’était me préparer à faire face à l’impossible. Surveiller Elmaril, supporter ces mages et ces ingrats, accomplir un voyage que personne d’autre n’avait fait depuis des décennies. Un sacrifice nécessaire.

Erak choisit alors ce moment pour se distinguer. Dressant le buste, il se mit devant notre interlocutrice. Le seul gars auquel on pouvait se fier. Tous ses gestes extériorisaient une conviction que j’enviais. Comme quoi, les meilleurs guerriers n’appartenaient pas tous à l’armée.

— Je me porte garant de ce groupe, promit-il. J’ai beaucoup voyagé en Ertinie. Au nord, je ne suis pas allé au-delà du village de Gahnos. Dois-je passer par là ?

— Pour votre voyage, répondit Dratia, vous êtes libres de suivre la route que vous voulez. Je n’ai pas de chemin adéquat à vous conseiller. Je vous estime suffisamment intelligents pour cela.

— Très bien. Je serai fidèle à tous les préceptes de notre nation. Je protègerai mes compagnons et les mènerai à travers Temrick. Je m’assurerai qu’il ne leur arrive rien. Je le jure.

Il acheva son serment en plaquant son poing sur sa poitrine. Erak Liwael était un homme trop parfait dans notre compagnie, le guerrier idéal pour nous mener. Bon courage à lui. Mener une troupe comme la nôtre serait fatigant, sinon carrément néfaste.

Préparer nos affaires nous prendrait encore du temps, autant se dépêcher. Les motivations de notre quête, c’était une chose, accomplir la traversée et mieux connaître mes compagnons, par contre… Jaeka et Bramil ne m’inspiraient toujours rien, Margolyn et Stenn étaient méprisants. Quant aux mages, je leur laissais le bénéfice du doute, tant qu’ils ne compromettaient pas le trajet pour leurs intérêts personnels. Ironiquement, Elmaril était celle dont je me méfiais le moins.

Notre groupe était formé. Un groupe non uni bien sûr. Et il ne le serait sans doute jamais.

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