Chapitre 1
Il est 17h00. Je viens de passer une journée normale au lycée. Je dois voir mon copain ce soir. Je suis pressée. Mais, il a dit qu'on devait parler. Je me suis alors imaginé le pire. Et s'il me trompait ?
Ça fait quinze minutes que je l'attend. Je ne sais pas s'il va venir. Il n'est pas du genre à être en retard. Il me doit des explications. Quand il est enfin là, j'en profite pour lui poser des questions.
— Je peux savoir où tu étais ?
J'espère qu'il va être sincère. On l'a toujours été l'un envers l'autre. Je le vois réfléchir.
— Ravi de te voir aussi.
Ça n'excuse pas son retard. J'attends une explication.
— Tu ne m'as pas répondu. Tu étais où ?
Il soupire. Je crois que ça l'agace. Mais, en même temps, c'est lui qui est en tort. Non ?
— Chez moi. Je suis venu ici. Mais, je crois que je vais repartir.
Je m'en veux. Je n'aurais pas dû m'emporter aussi vite. S'il dit qu'il était chez lui, c'est que c'est vrai. Pourtant, j'ai des doutes.
— Très bien. Tu veux savoir où j'étais ? J'étais avec une fille. Voilà. Elle est venue chez moi.
Mon coeur se brise. Qu'est-ce qu'il vient de dire ? Je ressens de la tristesse. Je n'ose même pas le regarder.
— Elle a voulu m'embrasser. Mais, je lui ai dis que j'avais une copine.
J'ai encore un petit peu d'espoir. Je le regarde. Ça a l'air de l'amuser. Ça le fait rire ? Ce gars ne me mérite pas.
— Sors de chez moi.
Il prend un air surpris. Je ne sais pas si c'est mon coeur ou ma tête qui parle, mais je ne peux pas passer une seule seconde de plus avec lui.
— Elle avait une douce odeur de vanille et de pêche. Elle sentait drôlement bon. Dommage que tu n'aimes pas la vanille.
Je le regarde. Si mes yeux pouvaient, ils l'auraient brûlés sur place. Je ne peux pas le voir. Ça y est. Je suis dégoûtée de ce type. Et moi qui le prenait pour mon copain.
— Ah oui, et elle a dit qu'elle aimerait qu'on se voit. Demain. Elle a besoin de moi pour faire ses devoirs.
Les moments que je passais avec lui reviennent, et je lui répète :
— Sors de chez moi !
Je suis à bout. Mon coeur bat trop vite. Ma colère fait que je ne peux plus le regarder.
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