15. Le plaisir de régler sa dette

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Liam

—Tu as eu des nouvelles de ton père ?

A cette question, je ne peux m’empêcher de me crisper parce que oui, j’ai parlé avec mon père sur le chemin du retour et l’entretien ne s’est pas bien passé. Mais je ne vais pas embêter Sarah avec ça, après tout ce qu’elle a déjà fait. Je m’écarte un peu d’elle et me relève. Je fais mine d’aller me chercher un verre d’eau afin de gagner un peu de temps et de savoir comment je vais lui répondre. Quand je reviens, elle n’a pas bougé mais me regarde avec curiosité.

— Tu es sûre que tu veux savoir ? demandé-je en me rasseyant sur le canapé mais en gardant un peu mes distances, tellement je n’aime pas me dévoiler.

— Je ne sais pas… Tu veux m’en parler ? Ou juste tirer ton coup ? C’est toi qui vois, me répond-elle en récupérant son téléphone sur la table basse.

— Après tout ce que tu as fait pour moi, je te dois bien quelques explications, Sarah. Pas que je n’ai pas envie de tirer mon coup, hein ?

— Tu sais que pour une fille, le fait qu’un mec veuille bien discuter avec elle est aussi flatteur que s’il veut la mettre dans son lit ? sourit-elle. Je vais t’apprendre la psychologie féminine, moi.

C’est clair que j’ai des choses à apprendre. Sarah est vraiment la première femme avec qui j’échange plus qu’une ou deux soirées de baise et je ne sais pas trop comment faire. En même temps, avec elle, tout a l’air si naturel. Comme le fait qu’elle passe sa soirée à s’occuper de ma sœur pendant que je fais mon match. Comment en est-on déjà arrivés là ? Je me glisse sur le canapé près d’elle et viens l’embrasser, autant pour en profiter un peu que pour trouver l’énergie de me confier à elle.

— Bon, me lancé-je. Alors, oui, j’ai des nouvelles de mon père. Et je suis dégoûté. Il a préféré passer la soirée avec sa nouvelle conquête qu’avec sa fille. Je crois que je me suis un peu emporté au téléphone… Je vais descendre dans ton estime, hein ? tenté-je de rire alors que je suis vraiment inquiet de l’image qu’elle pourrait avoir de moi et ma famille.

— Je comprends que ça puisse t’énerver… D’autant plus que tu aurais pu manquer ton match. Heureusement que tu as eu la bonne idée d’appeler Cendrillon alors. D’un autre côté, au moins tu sais que ton père va bien et que… C’est juste un excès d’hormones qui le pousse à faire le mur comme un ado.

— Oui, n’empêche que cette salope lui a dit que s’il ne venait pas ce soir pour la baiser, elle mettait fin à leur relation. Et lui, il n’a pensé qu’à ses couilles et il a couru comme un lapin.

Je m’arrête net dans ma phrase en réalisant ce que je viens de sortir et me morigène intérieurement de mon manque de tact.

— Eh bien… On dirait bien que la demoiselle a chaud au cul, pouffe Sarah. Ça fait longtemps que ton père est seul ? Parce que, tu sais, en ce moment j’ai l’impression de vivre avec une ado, moi. Ma mère a rencontré quelqu’un et… Mon dieu, je ne l’ai jamais vue aussi… Dévergondée ? Mais bon, ça fait cinq ans qu’elle n’a eu personne alors elle s’est vite attachée, tu vois ? Enfin, je ne veux pas défendre ton père non plus, hein ? Mais, les hormones, tu sais…

— Désolé, je ne parle pas comme ça, d’habitude, mais ça m’énerve ce qu’il fait. Parce que oui, j’aurais pu rater mon match, mais ce n’est pas le plus grave… Tu imagines s’il m’était arrivé quelque chose… Qui se serait occupé de Jude ?

— Tu gères beaucoup de choses chez toi, hein ? Qu’est-ce qu’il fait comme boulot ton père ? Il bosse ? me demande-t-elle avant de prendre un air gêné. Désolée, je suis une fille curieuse.

— Oui, je m’occupe de tout le quotidien, à la maison, c’est pour ça que je bosse à côté des études. Mon père passe son temps à jouer sur son téléphone. Et maintenant qu’il a une copine, on va encore moins le voir s’occuper de nous. Depuis que ma mère est…

J’hésite sur ce que je peux lui dire afin de ne pas l’effrayer tout de suite et me décide à rester vague.

— Depuis que ma mère n’est plus avec nous, mon père a un peu abandonné le navire, si on peut dire. Et je dois m’occuper du reste. Ça fait trois ans que ça dure. Ce n’est pas facile tous les jours, tu sais, mais je vais arrêter de parler de moi, sinon tu vas t’enfuir en courant.

— Je t’admire, Liam, souffle Sarah. Vraiment, c’est impressionnant. Je ne sais pas comment tu fais pour tout gérer comme ça. Je vais peut-être même te refiler ma mère, vu comment tu assures.

— Ah non, pas ta mère ! Je préfère la fille, dis-je alors qu’elle vient s’installer à califourchon sur moi. Tu sais, tu es la première qui connaît autant de choses sur moi, à l’université. Même mes coéquipiers ne connaissent pas grand-chose de ma vie. J’espère que ça ne te fait pas trop peur de savoir tout ça sur ma famille.

— Pourquoi ça me ferait peur ? Ta sœur est trop mignonne, et quoi que tu dises de ton père, il a fait des enfants à tomber. Enfin, t’es un peu bourru sur les bords, beaucoup trop grand, mais je commence à m’y faire, plaisante-t-elle en tirant sur mon tee-shirt pour le passer au-dessus de ma tête. Oui, y a vraiment plus désagréable…

J’adore quand elle se montre câline comme ça. Ses mains viennent en effet se poser sur mon torse et elle parcourt ma peau comme si elle voulait en explorer chaque centimètre. Je me laisse faire et frémis légèrement quand sa bouche remplace ses doigts. La douceur de ses lèvres a le don d’attiser mon excitation et, rapidement, une belle bosse apparaît dans mon short, tout comme mon envie de transpercer ces fines couches de tissu qui nous séparent.

— Tu comptes goûter à tout mon corps, comme ça ? souris-je en posant mes mains sur ses épaules.

— Je ne sais pas, j’y réfléchis encore. Après tout, c’est toi qui me dois un orgasme, il me semble, non ? me dit-elle en glissant sa main sous mon short pour la poser sur ma hampe.

— Et tu crois que tu peux jouir juste en me caressant, ou bien j’ai le droit de participer aussi ? Parce que j’ai envie de toi, Sweetie.

— Je crois que votre participation est exigée, Capitaine. Sans quoi je serais vraiment très déçue.

Je pose alors mes mains sur ses hanches et me relève soudainement en la soulevant dans mes bras. Elle n’est pas toute légère, mais j’ai l’impression qu’elle ne pèse rien alors qu’elle éclate de rire et enroule ses jambes autour de moi.

— Je vais t’emmener dans ma chambre. Je ne pense pas que mon père rentre de si tôt, mais je préfèrerais ne pas être dérangé pendant que je paie mes dettes, indiqué-je. Surtout que cette nuit, je vais avoir la chance de ne pas dormir avec Cendrillon mais avec la Belle au Bois Dormant.

Sans la reposer, je gravis les escaliers quatre à quatre et entre dans ma chambre, ma belle partenaire toujours accrochée à moi. Sa bouche en profite pour couvrir mon cou de bisous qui ne font que renforcer mon envie d’elle. Je la dépose délicatement sur mon lit et finis de me déshabiller alors qu’elle s’appuie sur ses coudes pour m’observer. Je prends différentes poses devant elle, en lui dévoilant mes muscles tel un athlète de bodybuilding. Elle se passe la langue sur les lèvres en admirant le petit spectacle que je lui donne.

— Madame est-elle satisfaite de cette petite introduction ?

— Un introduction très prometteuse, oui. J’ai hâte de voir le développement, mon Chat.

Je me penche alors sur elle pour la déshabiller et je suis surpris de sentir sa main s’emparer tout de suite de mon sexe et le caresser alors que je tire sur la fermeture éclair et fais tomber sa petite robe fleurie par terre. Je pense qu’elle avait déjà prévu le paiement quand je vois le joli ensemble en dentelles qu’elle porte.

— Tu es si belle comme ça que ce serait presque un crime de continuer à te déshabiller, commencé-je avant de devoir m’arrêter car elle se met à me branler fort, et je ne peux retenir un petit râle.

— Le problème c’est que si tu ne termines pas de me déshabiller, je risque de finir frustrée. Comment tu comptes me prendre si tu me laisses ma culotte, Capitaine ?

— Pour l’instant, je crois que c’est toi qui as pris les choses en main, ma Belle. Laisse-moi un peu reprendre mes esprits et je m’occupe de toi.

Elle relàche enfin sa pression sur mon sexe et j’en profite pour lui défaire ses derniers vêtements. Je constate avec plaisir toute l’humidité présente entre ses lèvres et m’agenouille entre ses jambes qu’elle écarte en appuyant sur ma tête afin que je puisse venir la lécher. Je fais glisser lentement ma langue le long de sa fente jusqu’à venir caresser son clitoris. Je reprends et reviens à nouveau, encore et encore, en accélérant progressivement le rythme de mes mouvements. J’adore son goût si particulier et je crois qu’elle apprécie particulièrement le traitement que je lui impose. Elle se caresse les seins pendant que je continue à la téter de plus en plus avidement jusqu’à ce que son souffle s’arrête et que tout son corps s’arc-boute contre ma bouche. Quel plaisir de la faire ainsi jouir.

Je ne lui laisse pas le temps de se remettre de son extase et me relève alors qu’elle est couchée sur mon lit. J’enfile rapidement un préservatif et j’attrape ses jambes que je passe sur mes épaules puis, d’un geste ample, je la pénètre vigoureusement. Je dois cependant maîtriser un peu ma fougue afin de lui laisser le temps de s’habituer à ma taille et je me contente de petits mouvements qui me permettent de m’enfoncer un peu plus à chaque fois. Quand enfin je parviens à m’introduire entièrement, elle est totalement offerte à moi, les yeux fermés, la bouche légèrement ouverte et ses mains sur mes hanches qui me guident dans le rythme que je dois adopter pour la combler. Pour le moment, elle me retient et me contrôle mais les gémissements qu’elle ne contient pas finissent de me convaincre que j’ai trouvé la perle rare, la femme qui peut m’emmener à chaque fois vers l’extase la plus intense. Progressivement, notre rythme s’accélère et je sens une vague de plaisir arriver. Ce n’est bientôt plus une vague mais un tsunami qui ravage tout sur son passage. Nous jouissons ensemble et elle est tellement serrée sur mon sexe que je sens chacune des contractions témoins de son plaisir extrême. Encore une fois, nous avons approché l’infini et je ne peux que remercier tous les Dieux de la chance que j’ai de l’avoir rencontrée.

Quand je retrouve un peu mes esprits, je fais attention lorsque je me retire d’elle et vais me débarrasser de ma protection avant de retourner m’allonger près d’elle.

— Est-ce que cet acompte était un bon début, Mademoiselle la Babysitter ? Je pense que ça couvre le déplacement, au moins, non ? Il va me rester la prestation sur place à régler, mais je crois que nous avons tous les deux besoin d’un peu de repos avant de procéder à l’étape suivante…

— Tu as raison, rit-elle doucement en se lovant contre moi. Ok pour le break, mais vu comme l’acompte était… Délicieusement épuisant, je me demande dans quel état on va finir une fois que tu auras entièrement payé ta dette.

— Arrête de me regarder comme si tu voulais que je te dévore à nouveau, Sweetie. Parce que sinon, le break risque d’être de courte durée.

Le mouvement de ses fesses contre mon sexe qui reprend vigueur me fait comprendre que, finalement, la jolie fée qui partage mon lit n’est pas aussi épuisée qu’elle veut le laisser entendre. Et le regard qu’elle porte sur moi en récupérant un nouveau préservatif me laisse entendre que la nuit va être fortement agitée. Et ce n’est pas moi qui m’en plaindrai !

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