67. Une pièce à la fois

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Liam

— Eh ! Bouge de là ! Tu m’as renversé ta bière dessus, abruti !

— C’est toi l’abruti, non mais ! Tu n’as qu’à regarder où tu marches plutôt que de passer ton temps à bécoter cette meuf !

— Tu vas voir si je suis un abruti, rétorque l’autre en lui balançant son verre à la figure avant qu’il ne s’éclate par terre.

Et mince. Voilà que Jo et un mec que je ne connais pas en viennent presque aux mains. Comme si on avait besoin de ça en plus dans cette soirée. Abdul a vraiment déconné en invitant toute l’équipe et même certains de leurs potes à cette soirée d’anniversaire de Sarah. D’ailleurs, il est où Abdul quand on a besoin de lui ? Il semble avoir disparu avec Becca. Franchement, ils abusent. Je jure que si je retrouve des capotes dans ma chambre, ça va barder. En attendant, il faut aller séparer les deux bourrés qui sont en train de se tenir par les bras, titubant presque tous les deux. Sarah est à côté d’eux mais ils ne l’écoutent pas.

— C’est pas bientôt fini vos bêtises ! tonné-je en les séparant vigoureusement.

Je repousse Jo dans le canapé et l’autre mec, je le raccompagne à la porte sans qu’il ne puisse protester. J’ai juste bu une bière et je suis en pleine possession de mes moyens alors que lui semble avoir abusé du punch.

— Toi, mon gars, tu vas rentrer chez toi. Tu n’es pas en voiture, si ?

Il me fait non de la tête et je lui claque la porte au nez. Je regarde l’heure et vois qu’il est déjà presque deux heures du matin. Je vais baisser la musique puis me rapproche de Sarah qui semble un peu dépassée par les événements.

— Tu veux que je mette tout le monde dehors ou on continue la fête encore un peu ?

Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais déjà mis tous ces invités alcoolisés à la rue, mais ce n’est pas ma fête et je ne suis même pas vraiment chez moi, alors je préfère demander.

— Heu… Non, je crois que c’est bon pour la soirée, mais ils ont tous trop bu, non ? J’aurais dû décommander au final, c’est tellement le bordel, soupire-t-elle en regardant le salon.

— T’inquiète pas, on a la journée de demain pour tout remettre en état, j’ai connu pire. Et je serai là pour t’aider. A moins que tu ne préfères demander à Kyle, clamé-je avant de m’éloigner sans lui laisser le temps de me répondre.

Il faut dire qu’il m’a énervé, l’autre. A cause de lui, qui a collé Sarah toute la soirée, je n’ai même pas eu la chance d’avoir ne serait-ce qu’une danse avec elle. C’est sûr que je n’aurais pas pu prétendre à beaucoup plus devant tout le monde, mais quand même, une danse, ça n’était pas trop demander ! Bref, je crois que ce que j’ai encore plus détesté, c’est de la voir s’amuser comme ça avec lui. Je crois qu’elle a passé du bon temps, ça devrait me faire plaisir, non ? Je ne suis quand même pas déjà devenu jaloux à ce point-là ?

Je me dirige vers la sono et je coupe le son, provoquant des “oh” de mécontentement parmi les personnes présentes.

— Allez, les amis, on va tous chanter “Joyeux Anniversaire” et après, la fête est finie, tout le monde à la maison ! Tous avec moi !

Je lance la chanson et je suis soulagé de voir qu’ils ne sont pas trop bourrés pour vite me rejoindre et entamer l’air connu de tous pour Sarah qui sourit en nous écoutant. Une fois terminé, elle va se positionner près de l’entrée afin de saluer tout le monde pendant que je fais la voiture balai et que je fais sortir tout ce petit monde qui récupère portable et manteaux avant de sortir. Quand il ne reste plus personne au salon, je me rapproche de Sarah qui a l’air épuisée.

— Il ne manque que Becca et Abdul. Tu les as vus sortir ? lui demandé-je en la prenant dans mes bras.

— Non… Je prie pour qu’ils ne soient pas dans mon lit ou celui de Jude… Désolée pour le tien, rit-elle. Je crois que ma mère a fermé sa chambre à clé.

— Reste-là, je vais les chercher. Ils doivent être en haut…

Je soupire et monte les escaliers sans discrétion. S’ils sont en train de faire leur affaire, autant qu’ils sachent qu’ils vont bientôt être dérangés.

— Becca ! Abdul ! Fini les bêtises ! Il va falloir aller forniquer chez l’un ou chez l’autre, mais ici, c’est terminé ! crié-je en arrivant en haut des escaliers.

La porte de la salle de bain s’ouvre alors et Abdul sort, tout penaud alors que Rebecca n’est pas encore rhabillée. J’en profite pour mater sa poitrine nue qu’elle couvre rapidement avant de me lancer un clin d'œil.

— Tu ne veux pas nous rejoindre, plutôt ? Ça pourrait être sympa à trois aussi, minaude-t-elle en venant m’embrasser sur la joue avant de boutonner son haut.

— Non, Abdul est pas du genre à partager, Becca. Descends avant que je ne te mette la fessée, la fête est finie ! Et vous n’êtes pas sortables tous les deux !

— Oh ça va, faut savoir s’amuser dans la vie, mon petit chou ! Je suis sûre qu’Abdul accepterait l’expérience, pouffe-t-elle en dévalant les escaliers.

Je ne suis pas intéressé par son offre, mais le pire, c’est qu’elle a réussi à m’exciter, la petite. Putain de corps qui réagit à la moindre sollicitation. Je fais le tour de l’étage pour m’assurer qu’il n’y a plus personne avant de redescendre. Sarah est affalée contre la porte d’entrée. Elle a l’air crevée et surtout un peu paniquée par l’ampleur des dégâts dans le salon. J’ai vu pire, et je suis plus confiant qu’elle sur notre capacité à tout remettre en état avant le retour de nos parents.

— Eh bien, quelle soirée ! Tout le monde est parti ? Tu as quand même passé du bon temps ?

Je lui pose la question de façon un peu plus virulente que je ne l’aurais voulu, mais j’ai toujours en tête l’image de Kyle dansant avec elle.

— Oui, c’était pas mal. Je me suis plutôt amusée, même si j’ai passé mon temps à faire attention à ce que faisaient les autres.

— Oui, surtout à Kyle, si j’ai bien vu. Tu ne veux pas aller le retrouver maintenant que la fête est finie ? Je suis sûr qu’il ne dirait pas non !

— Kyle ? pouffe-t-elle en se servant un verre de punch. Non, ça va aller, merci. Pourquoi tu me parles de Kyle ?

— Parce que tu as passé la moitié de la soirée à le coller, Sarah. Je ne suis pas aveugle, tu sais.

Je m’en veux de lui parler comme ça, avec cette pointe de jalousie que j’aimerais ne pas ressentir, mais je n’arrive pas à m’en empêcher.

— Tu as passé ta soirée avec tes potes, tu voulais quoi, que je te colle et te roule des pelles devant tout le monde ?

Je pouffe devant sa réaction car elle a tout fait raison. J’espérais quoi, moi ? Pouvoir m’éclipser comme Becca et Abdul pour profiter d’elle ?

— Je crois que ça ne m’aurait pas déplu, Sweetie, tu sais que j’adore toujours quand tu me roules des pelles !

— Serais-tu un peu jaloux, Capitaine ? sourit Sarah en se pressant contre moi alors qu’elle glisse ses mains sous mon tee-shirt.

— C’est possible, en effet, avoué-je en empaumant ses fesses. Tu sais que c’est la première fois qu’on a la maison juste pour nous deux ?

Je me penche vers elle pour l’embrasser et elle ne se fait pas prier pour répondre à ce baiser en me roulant la pelle dont on vient de parler. Ses doigts sont toujours en train de parcourir mon torse sous le tee-shirt et j’interromps notre baiser pour me débarrasser du vêtement qui l’empêche de poursuivre son exploration.

— Je crois qu’il est temps de t’offrir ces orgasmes que tu réclamais, ma Belle, n’est-ce pas ?

— Je crois bien qu’il est grand temps… Et c’est l’occasion rêvée de tester d’autres pièces de la maison, en plus, non ?

Je suis entièrement d’accord avec elle et mon excitation est forte quand je vois à quel point elle a envie de moi. Elle est en effet déjà en train de déboutonner mon pantalon et de finir de me dévêtir.

— Je suis tout à toi, Sweetie, joyeux anniversaire.

Elle serre ma hampe entre ses doigts avant de me repousser sur le canapé où elle me fait asseoir. Sensuellement, elle dézippe sa robe et la fait tomber à ses pieds pendant que je me caresse en l’admirant. Sa culotte et son soutien-gorge suivent rapidement le même chemin, et elle passe sa main entre ses jambes pour caresser son clitoris tout en me regardant me branler. C’est excitant d’être ainsi nus au milieu du salon, même s’il ressemble un peu à un champ de bataille.

Quand elle se penche sur moi, elle dépose de petits bisous sur mon torse avant de remonter sur mon visage. Je sens ses lèvres sur mon front, mes paupières et surtout sa main qui m’empaume et me branle vigoureusement. Elle est déchaînée et ma main remonte entre ses jambes nues, je sens à quel point elle est excitée. Son intimité est trempée et elle pousse un petit cri quand j’insère un doigt au fond d’elle tout en caressant son petit bourgeon de mes autres doigts. Je sais qu’elle adore ces moments de masturbation simultanée et la laisse en profiter autant qu’elle le désire.

— Et de un, Sweetie, dis-je en souriant, fier de moi, alors que tout son corps s’est mis à trembler au-dessus de moi. Prête pour le deuxième ?

Je me lève sans attendre sa réponse et l’entraîne avec moi dans la cuisine.

— Attends, tu comptes me faire jouir dans toutes les pièces de la maison ? rit-elle en me suivant. Je ne suis pas sûre de tenir le coup, Liam.

— On a jusqu’à demain soir pour en profiter, Sweetie. Je veux que chaque pièce de cette maison te rappelle les orgasmes que nous avons eus ensemble. Et là, c’est au tour de la cuisine. Tourne-toi, lui intimé-je en la plaquant sur la table.

J’enfile un préservatif que j’ai attrapé en chemin et caresse ses magnifiques fesses qu’elle écarte pour me permettre de mieux la pénétrer. D’une main, je la maintiens fermement sur la table en appuyant sur son dos alors que de l’autre, je malaxe son fessier et lui mets de petites fessées qu’elle a l’air d’apprécier vu comment son plaisir suinte de son intimité. J’appuie le bout de mon gland et m’enfonce enfin lentement en elle. Comme à chaque fois, malgré son excitation, il faut que j’y aille avec précaution car elle est vraiment serrée sur mon sexe et je ne veux pas lui faire mal. Quand enfin, je la pénètre entièrement, je me penche sur elle et l’écrase doucement sur la table en empaumant ses seins délicieux. Je susurre à son oreille la chanson “Joyeux Anniversaire” en allant et venant au rythme des paroles. C’est si bon d’être ainsi imbriqué à elle, d’être enserré en elle, de lui faire l’amour.

Quand j’ai terminé de lui chanter la chanson, je me redresse et je me laisse aller à exprimer tout le désir que je ressens pour elle. Je la pénètre vigoureusement et on n’entend plus que le bruit de mes testicules qui claquent contre elle, ponctué de nos gémissements qui se font de plus en plus forts. J’essaie de retenir ma jouissance, mais de la voir aussi belle en train de s’offrir ainsi à moi, est plus que ce que je ne peux accepter. Je jouis au fond d’elle dans un râle puissant qui entraîne son orgasme, encore plus puissant que le premier.

— Et de deux, Sweetie, dis-je, essoufflé alors qu’elle se retourne et se redresse pour venir m’enlacer et m’embrasser.

— Tu comptes exploser le record du monde, Capitaine ? Je te jure que je n’en demande pas tant, même si je n’ai rien contre l’expérience, au contraire !

— J’ai besoin d’un petit break, Baby, mais oui, il faut viser au moins le record du monde.

Je m’installe sur la banquette de la table, sous les grandes fenêtres de la tour qui fait l’angle de la maison et l’attire contre moi alors qu’elle s’y assoit, toujours nue. Je me dis qu’on pourrait nous voir de l’extérieur, surtout avec la lumière allumée, mais à cette heure-ci, tout le monde dort dans le quartier. Je repousse un peu la table et m’agenouille entre ses jambes que je caresse, respirant avec joie l’odeur de ses orgasmes avant d’approcher mes lèvres de son petit bouton que je lèche. Immédiatement, mon amante répond par des gémissements qui témoignent de son état d’excitation qui n’est toujours pas redescendu. Ses mains se posent sur ma nuque et je la lèche et la suce, dégustant son nectar. Je sens que je suis bien parti pour le numéro trois et cela me réjouit d’avance.

Lorsqu’enfin nous rejoignons son lit, elle comme moi avons perdu le compte. Tout ce que je sais, c’est que, tel le Petit Poucet, j’ai laissé des paquets vides de préservatifs un peu partout dans la maison, témoins de notre frénésie et de l’intensité de nos orgasmes. Je ne sais pas si j’ai battu le record du monde, mais nous sommes épuisés, repus de sexe et d’orgasmes. Voilà en tous cas un anniversaire qu’elle n’est pas prête d’oublier.

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