75. Interruption momentanée des orgasmes

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Liam

Tout a l’air calme dans la maison, la télé en bas est coupée et je pense que tout le monde est parti se coucher. C’est étrange car il n’est pas encore si tard que ça, mais bon, je ne vais pas bouder mon plaisir. Depuis que Vic a fait un scandale à sa fille pour une dizaine de capotes dans sa poubelle, Sarah a enclenché le niveau renforcé du plan de protection de notre petit secret. Ce qui fait que ces derniers jours, ça a été un peu ceinture et qu’il a fallu se montrer inventifs pour se retrouver. Plus de folie dans la douche, pas d’accès à sa chambre pendant une semaine, elle vient juste de lever l’embargo en disant que sa mère a cessé sa surveillance, convaincue de voir que son intervention auprès de sa fille a calmé ses ardeurs. Sur toute la semaine, nous nous sommes contentés de retrouvailles dans le labo de langues un midi, interrompues par l’arrivée impromptue d’un prof et d’un de ses élèves. Clairement, là, je suis au grade Rouge de la frustration.

Je sors de ma chambre et me glisse dans le couloir comme si j’allais à la salle de bain, mais voyant que la route est libre, j’ouvre la porte de la chambre de Sarah et referme rapidement derrière moi. Les rideaux sont tirés et il fait sombre, j’ai du mal à savoir si elle est réveillée ou pas.

— Sarah ? Tu es là ? C’est moi… Tu sais, le garçon gentil et génial, remplisseur de capotes ?

— Tu as une façon étrange de te présenter, quand même, Capitaine, rit-elle doucement en allumant sa lampe de chevet. J’espère que tu as été discret !

— Oui bien sûr que j’ai… commencé-je avant de m’interrompre dans mon élan. Wow !

Je pense que je ne suis pas le seul à avoir été frustré ces derniers jours car la vision qu’elle m’offre est tout simplement magnifique. Déjà, elle est étendue sur son lit, sur le dos, appuyée sur ses oreillers, entièrement nue. Une de ses mains est en train de caresser son sein alors que l’autre enfonce un petit jouet rouge et vibrant entre ses jambes. C’est splendide de la voir ainsi se donner du plaisir sous mes yeux et j’admire le spectacle en me défaisant rapidement de mes habits.

— Tu étais si impatiente que ça que tu ne m’as pas attendu ? demandé-je, excité de savoir qu’elle doit déjà être bien prête à me recevoir.

— Tu as tardé à arriver, j’ai eu peur que tu ne te sois endormi, il fallait bien que je soulage mon envie, non ?

Je me rapproche d’elle avant de répondre, une fois allongé à ses côtés.

— Il n’est pas si tard que ça, Sweetie, je crois que tu es juste impatiente… murmuré-je en lui prenant son jouet des mains et en l’insérant moi-même en elle.

Je fais en sorte que la partie vibrante vienne doucement effleurer son clitoris et alterne avec des caresses de mes doigts, provoquant des gémissements qui m’excitent encore plus.

— Nom de… Tu m’as manqué, tu sais ? me dit-elle avant de m’embrasser à pleine bouche en saisissant ma hampe entre ses doigts.

— Oh oui, toi aussi, tu m’as manqué, Sweetie.

Je pense que ça doit déjà faire un petit moment qu’elle s’amuse avec son jouet car elle est vraiment trempée et quand je viens lécher et sucer son clitoris tout en enfonçant bien le vibro au fond d’elle, elle est obligée de prendre un de ses oreillers et de le mettre sur sa bouche pour étouffer ses petits cris, témoins d’une jouissance forte et rapide.

— Wow ! Je…

— Chut, Sweetie, profite, ce soir, je suis là juste pour ton plaisir.

Je me redresse et retire le jouet que je lèche avec gourmandise avant de me soulever au-dessus de son corps et de l’embrasser à pleine bouche. Je la sens onduler sous moi et mon sexe se retrouve à plusieurs reprises dangereusement prêt de venir s’enfoncer en elle, ce qui est encore plus excitant. Je crois que le manque nous fait oublier tout sens des responsabilités et je suis obligé de la repousser pour reprendre mon souffle et attraper un préservatif dans sa table de chevet.

— Attends, ma Belle, je me protège et j’arrive !

— Ils sont sous le lit, pouffe Sarah en se penchant pour en sortir une boîte. Je me disais que… Enfin… Peut-être qu’on pourrait faire des tests, non ? Je crois que ma mère va frôler la syncope si elle retombe sur des préservatifs usagés…

Je profite de sa position pour m’installer derrière elle et ses fesses en l’air. Une nouvelle fois, j’appuie mon gland entre ses lèvres et la pensée de pouvoir abandonner tout ce plastique m’émoustille encore plus.

— J’ai fait les miens en rentrant de notre petite escapade au lac. Dès que tu as tes résultats, ça va être génial, ajouté-je en prenant le préservatif qu’elle me tend pour l’enfiler sur mon sexe bien tendu.

— Quoi ? Mais… Pourquoi tu les as faits ? Tu aurais pu me le proposer alors ! Tu te rends pas compte de l’embarras de demander ça pour une fille ? me dit-elle avant de rire en relevant le bassin, toujours sur le ventre.

— Je te dirais bien pourquoi, mais on a fait un deal et je n’ai pas le droit d’en parler, dis-je en ne prononçant pas ces mots sur les sentiments que je ressens toujours aussi fortement pour elle.

Lorsque je la pénètre doucement et que la longueur de mon sexe s’insère en elle, nous en avons tous les deux le souffle coupé tellement la sensation est forte et intense. Que j’aime la sentir s’ouvrir ainsi pour moi et se contracter autour de ma verge dure et fièrement dressée. C’est le moment que je préfère, celui qui est rempli de promesses, celui qui annonce les orgasmes à venir et le plaisir qui va nous emmener sur des contrées pleines de joie et de bonheur. Toute à son excitation de me sentir à nouveau enfin en elle, Sarah se met à onduler en se caressant et connaît très rapidement un deuxième orgasme qui la fait s’écrouler sous moi. Je n’en reviens pas de sa capacité à jouir aussi rapidement alors que je n’ai encore rien fait.

— Oh Sweetie, que tu es belle quand tu jouis ainsi, énoncé-je lentement en accélérant le rythme de mes mouvements au fond d’elle.

Elle se cambre bien sous moi, telle une chatte féline et désireuse de connaître encore une nouvelle extase. Je lui malaxe les fesses et profite des sensations qu’elle me procure avant de me pencher sur elle et de lui déposer des bisous dans le cou.

— Sweetie, imagine que bientôt, je serai comme ça en toi, sans protection, et que mon sperme ne se déversera pas dans le préservatif mais au fond de toi… Tu ne peux pas savoir ce que cela m’excite, ajouté-je en reprenant mes mouvements au plus profond d’elle. J’ai vraiment l’impression de la remplir totalement.

— Toc, toc toc ! Tu dors, Sarah ?

Pris dans ma chevauchée, je ne réalise pas tout de suite ce qu’il se passe, au contraire de ma partenaire qui se redresse et tente de me repousser en répondant à cet appel.

— Non, heu, une seconde, Maman ! dit-elle, paniquée, avant de chuchoter. Planque-toi, vite !

Je fais une dernière ruade au fond d’elle qui lui tire un gémissement malgré elle avant de me retirer et de filer dans son dressing alors qu’elle enfile rapidement un peignoir.

— Tu es décente, c’est bon ?

— Oui, tu peux entrer, grimace Sarah en repoussant la boîte qu’elle a sortie sous le lit.

— Je ne te réveille pas ? Je vois que tu es déjà au lit, sourit sa mère en entrant avant de s’y asseoir, à l’endroit même où j’étais il y a quelques secondes encore.

— Un problème, Maman ? Qu’est-ce qui se passe ?

— Je repensais à notre petite discussion de la dernière fois, et je voulais m’excuser de t’avoir jugée si vite, soupire-t-elle. Enfin, ce que je veux dire et que je ne t’ai pas dit la dernière fois, c’est que tu mérites d’être heureuse et que je suis contente que tu aies trouvé un petit ami.

— Heu… Merci, Maman, rit Sarah. Mais… Ça ne pouvait pas attendre demain ? Tu t’es relevée exprès pour ça ?

— Je discutais avec Jim au lit et j’ai réalisé que je devais te le dire, ne pas m’endormir avec des regrets, tu sais, ce n’est pas bon pour le karma. Et puis, je suis curieuse… Il est comment ? Enfin, avec toi…

Foutu karma, le mien doit être en train de me maudire. Parce que ce n’est pas bon d’interrompre la montée d’un orgasme comme ça, quand même !

— C’est… Un type bien, je crois, même s’il a un sacré caractère et une fierté parfois mal placée. Il est plutôt attentionné, parfois même romantique. Enfin… C’est un garçon, quoi, faut pas non plus demander la Lune, je sais.

— Ah, c’est bien. Et un bon amant, on dirait aussi ! glousse-t-elle alors que je me demande combien de temps je vais devoir rester caché dans le dressing.

— Ou un éjaculateur précoce, Maman, t’en sais rien, pouffe Sarah.

Je me retiens de rire parce que s’il y en a un des deux qui a une jouissance précoce, en tous cas ce soir, ce n’est pas moi.

— Oh, j’espère que ce n’est pas le cas pour toi, ma Puce. Bon, je te laisse, encore désolée de t’avoir dérangée. Et n’oublie pas de me dire si ton amoureux sera là pour Thanksgiving ou pas !

— Oui, oui… Je te tiens au courant. Bonne nuit, Maman.

— Bonne nuit, ma Chérie, à demain !

Elle sort et referme la porte derrière elle. Je quitte ma cachette et hésite à rejoindre Sarah dans son lit.

— C’était moins une, soufflé-je sans quitter la porte des yeux, comme si Vic pouvait revenir à tout moment.

— Tu l’as dit… C’est vraiment trop la poisse, on va finir par ne plus oser se retrouver, à ce rythme-là…

— Et en plus, tu dois m’inviter à Thanksgiving. Je ne suis pas disponible, je mange avec ma future belle-mère, grimacé-je toujours sans bouger de ma place, à mi-chemin entre le lit et la sortie de la chambre.

— Tu ne veux pas te remettre dans le dressing aussi, pour qu’on puisse discuter ? sourit Sarah en enlevant son peignoir. Tu viens ?

— Heureusement que tu es superbe et que ça vaut le coup, Sweetie. Quand je te regarde, je sais que ces risques valent la peine d’être pris, affirmé-je en venant la retrouver et en me calant entre ses bras qui m’enlacent.

— Ouais… On fera moins les malins quand on sera démasqués… En attendant, on profite, au jour le jour, c’est ça ? Panier après panier ?

— Là, c’est moi qui dois vider mon panier, Sweetie !

Mon sexe qui a repris toute sa vigueur vient retrouver sa place en elle, son vagin s’adaptant à nouveau à ma taille. Notre étreinte est langoureuse et lente comme si nous voulions profiter de chaque seconde où nos corps sont unis. Je bouge mon bassin lentement et coulisse dans un ballet immuable pour l’humanité mais sans cesse renouvelé pour nous. C’est fou comme ça fait du bien de lui faire l’amour ainsi, j’ai vraiment l’impression que je me bats contre le temps qui passe trop vite, même si bientôt, la frénésie du désir prend le dessus et je finis par enfin jouir, expulsant tout mon sperme accumulé depuis le début de la soirée dans une extase incontrôlable. Tout cela me confirme que j’aime la femme avec qui je suis en train de faire l’amour. Je l’aime même si on ne sait pas comment sera l’avenir, je l’aime même si c’est risqué, je l’aime parce que ce n’est que quand je suis dans ses bras que je suis heureux.

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