85. Le chaperon en costume blanc

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Liam

— Liam, tu peux m’aider à fermer ma robe, s’il te plaît ? me demande Sarah qui débarque dans ma chambre vêtue d’une petite robe rouge qui s’arrête juste au-dessus de ses genoux.

Je suis moi-même encore en caleçon, mon costume blanc prêt et repassé sur le lit, mais quand je la vois ainsi débouler, j’avoue que j’oublie tout tellement je la trouve magnifique. Sarah a refermé la porte derrière elle et attrape ses longs cheveux auburn dans sa main afin de me laisser libre accès à son dos nu. Je constate que c’est le genre de robes sans bretelles et elle a donc fait le choix de ne pas mettre de soutien gorge, sa poitrine étant fermement maintenue par la robe elle-même. Le regard mutin qu’elle pose sur moi et mon érection naissante me laissent penser qu’elle a d’autres idées en tête et que finalement, nous ne serons peut-être pas aussi à l’avance que ça à cette soirée sur le campus sur le thème de Noël.

— Tu sais que tu es magnifique, Sweetie ? dis-je en me positionnant derrière elle.

Mes mains se posent sur ses épaules et j’embrasse son cou ainsi offert avant de lui caresser le dos puis de les passer sur le devant pour empaumer ses seins nus.

— Liam, sourit-elle en repoussant mes mains sans grande conviction, on n’a pas le temps, on va être en retard.

— L’avantage de ne plus utiliser de préservatif, Ma Chérie, c’est que justement, on gagne du temps, rétorqué-je.

Je me débarrasse de mon caleçon et remonte rapidement sa robe sur ses fesses magnifiques. Je lui retire prestement sa petite culotte en dentelle, passe ma main entre ses cuisses pour constater qu’elle semble déjà bien excitée, et m’insère lentement en elle qui est obligée de s’appuyer contre le mur pour faire face à mon assaut. J’adore quand elle se cambre ainsi devant moi et que son fourreau serré m’accueille avec envie si j’en juge à quel point elle est trempée.

J'apprécie vraiment la vue qu'elle m'offre tandis que j'accélère le rythme au plus profond de ses chairs. Ses hanches répondent à chacune de mes poussées et je suis obligé d'étouffer ses gémissements qu'elle peine de plus en plus à retenir. Quand je vois ses doigts se crisper sur le mur, ses yeux se fermer, je la sens se contracter autour de ma verge. L'idée que c'est moi qui ai ce pouvoir sur elle combiné aux sensations physiques et émotionnelles qu'elle parvient à me faire ressentir déclenchent mon propre orgasme et je sens mon sperme se répandre en elle. Elle n'en ralentit pas pour autant ses mouvements malgré ses jambes tremblantes et je suis obligé de la soutenir. Franchement, je n'ai jamais autant connu l'extase qu'avec elle.

— Oh Sweetie… Ça valait le coup d'être un peu en retard, non ?

Nous sommes toujours imbriqués l’un dans l’autre et elle se redresse et tourne la tête pour m’embrasser avec gourmandise.

— Ça vaut toujours le coup, Capitaine, sourit-elle, les joues rougies.

Je finis par me retirer alors qu'elle réajuste sa robe dont je ferme enfin la fermeture éclair. Je m'amuse de la voir me mater pendant qu'elle récupère sa culotte au sol et elle me surprend en venant lécher le bout de mon gland avant de se relever.

— Mission accomplie ! La robe est fermée !

— Oui, et on va être en retard, je ne te félicite pas pour cet interlude. Enfin… Si, un peu quand même, me dit-elle en venant m’embrasser sur la joue. Je t’attends en bas, tu es pire qu’une gonzesse.

Je souris en la regardant sortir de ma chambre, toute mignonne, et me fais violence pour ne pas lui sauter à nouveau dessus. J'enfile rapidement le beau costume que je me suis acheté avec la prime de Noël que j'ai reçue du supermarché où je bosse et retrouve Sarah en grande discussion avec sa mère.

— Comment ça se fait que ce ne soit pas Evan qui vienne te chercher ? lui demande-t-elle. Sexy comme tu es, je suis sûre qu'il aurait presque envie de te garder ici !

C'est exactement ce que je pense de mon côté car cette robe moulante est à tomber.

— Evan ? Pourquoi ce serait Evan qui viendrait… Oh, heu… Ah oui, je ne t’ai pas dit, bafouille-t-elle. Evan et moi, c’est fini, en fait… On préfère rester amis.

— Oh non, c’est vrai ? Et ça va ? Tu n'as pas l'air de vivre ça trop mal.

C'est clair que le sourire qu'elle arbore quand elle porte son regard sur moi est loin de celui d'une femme éplorée.

— Ça va, oui. C’est mieux comme ça, on est attachés, mais ce n’est que de l’amitié. Je préfère ça.

— Bon, ce soir alors, je compte sur le magnifique gentleman qui t'accompagne pour s'occuper de toi et te ramener à la maison. Liam, ce costume te va à ravir ! J'ai vraiment deux beaux enfants !

Si elle savait comment ses "enfants " s'occupent l'un de l'autre, la pauvre…

— Oui Vic. Je ne vais pas la quitter des yeux ! Promis ! En route, jolie Sarah de Noël !

— Oui, allons-y, on est déjà suffisamment en retard, va savoir pourquoi. Bonne soirée, Maman.

Quand nous arrivons au bâtiment où se déroule la fête, nous sommes encore un peu plus en retard car nous n’avons pas réussi à résister à l'envie de nous bécoter et de nous peloter. C'est pourquoi la fête bat son plein quand nous entrons dans la salle. Tout le monde est sur son trente-et-un et le spectacle est agréable à regarder. Des jolies jambes, de beaux décolletés, avant de connaître Sarah, c'est sûr que j'aurais papillonné d'une fille à l'autre et que j'aurais terminé dans les bras de l'une d'elles. Mais là, je reste sage et j’en suis plutôt à surveiller du coin de l'œil Sarah qui s'est rapidement retrouvée entourée de quatre mecs qui bavent devant elle.

— Eh ! Ça va, Capitaine ? m'apostrophe Abdul en me tendant une bière.

— Oui, tout roule, pourquoi ? Merci pour la cartouche en tous cas, dis-je en montrant la canette.

— Pas de quoi. Non, je demande ça parce que tu es dans ton coin, sage comme une image, plutôt que de dragouiller la gonzesse, ça me fait bizarre. Toujours à chasser hors du campus ? On ne te voit plus en soirée, mon frère, tu nous manques, tu sais ?

— Oui, je sais. Heureusement que vous arrivez à combler ce manque en draguant à ma place. Vous avez plus de choix maintenant que je vous laisse la place, souris-je sans vraiment répondre à sa question. Enfin, pour les autres, parce que toi, tu es maqué avec une vraie coquine ! Veinard !

— Veinard, je sais pas, rit-il en suivant mon regard. Tu fais le chaperon ? J’ai peur de foutre en l’air les plans de ta frangine pour la soirée, en fait. Aucun doute qu’elle pourrait rentrer accompagnée, mais… Enfin, je fais un break avec Becca. Je suis pas sûr d’être fait pour la monogamie, et elle m’a limite agressé à peine arrivés parce que je matais un groupe de nanas, j’ai dit stop, ça m’a gonflé.

— Tu veux dire que tu kiffes Sarah ? Et Becca, elle est où alors ? Je n'ai pas encore eu la chance de mater ses lolos ce soir !

— Si je kiffe Sarah ? s’esclaffe-t-il en posant un regard appréciateur sur elle. Tu l’as vue, sérieux ? Je sais pas comment tu fais pour vivre avec elle sans avoir envie de la coincer dans la salle de bain au moins une fois. Je dirais pas non à une nuit, j’avoue, mais… Je suis attaché à Becca et ça ne lui plairait clairement pas. Bec est rentrée chez elle, je crois, elle n’a pas trop apprécié que je lui parle d’un break.

— Elle n'est pas restée ? C'est qu'elle ne va vraiment pas bien, dis donc. Plutôt que de bander en matant ma cavalière du soir, tu ferais mieux d'aller la voir, non ? Et essayer de recoller les morceaux.

— Non, non, elle m’a déjà pourri mon début de soirée, c’est bon. Franchement, j’ai rien fait de mal, et je ne dis rien quand elle mate un autre mec alors que je te jure que je serais capable de refaire le portrait à tous les gars qu’elle regarde.

— Fais comme tu le sens, mais viens pas me voir dans quelques jours en me disant que tu regrettes ! Je t’aurais prévenu !

Il se contente de hausser les épaules et se dirige vers Sarah avec qui il se met à parler, écartant par la même occasion les autres types qui traînaient autour. Il ne reste qu’Evan qui s’accroche alors qu’Abdul a l’air d’avoir lancé la grosse artillerie pour essayer de séduire la jeune femme. De loin, je constate qu’elle s’énerve un peu sur lui et qu’elle le repousse physiquement autant que par ses paroles. Il a l’air de se résigner et Sarah le plante là avec Evan avant de venir me retrouver dans le coin où je me suis réfugié.

— Ton pote est un foutu enfoiré, je sais pas ce qui me retient de lui coller un bon coup de genou dans son service trois pièces ! Non mais, tu te rends compte ? Il plante Becca comme ça en début de soirée et il a le culot de me draguer ? Je te jure, je sais pas ce que vous avez en tête des fois, vous, les mecs, mais y a des fils qui doivent se toucher !

— Ouais, je lui ai dit qu’il était con, mais bon, il avait l’air de n’avoir que ton joli cul en tête. Tu as des nouvelles de Becca en direct ?

— Non, j’ai oublié mon téléphone à la maison. Va savoir pourquoi, j’ai été perturbée par un imprévu de taille, me dit-elle avec un sourire en coin avant de soupirer. Je… Je crois que je vais aller la voir. Quand je vois dans quel état elle était l’autre jour, ça m’ennuie de la savoir sans doute toute seule à pleurer dans sa chambre universitaire. Je suis désolée, Liam.

Elle lisse ma veste de costume du plat de la main et m’embrasse sur la joue avec tendresse avant de me lancer un regard attristé.

— Tu es très élégant. Enfin, tu es même très beau, Capitaine, et je m’excuse de te planter là. Mais, je te préviens, j’ai des yeux partout. Garde ta langue dans ta bouche et ta… Enfin, tu sais quoi, dit-elle en jetant un œil à ma braguette, dans ton pantalon, quoi.

— T’inquiète pas pour tout ça, je viens avec toi. Je ne vais pas rester ici tout seul comme un con, si je ne peux même plus jouer mon rôle de chaperon. Enfin, si ça ne te dérange pas que je t’accompagne, bien sûr.

— Tes potes vont me haïr, tu le sais, ça ? Becca m’a dit qu’à la soirée de jeudi dernier, tes coéquipiers ronchonnaient que tu les plantes encore.

— Ils se feront une raison. Et puis, ce qui va leur manquer, ce n’est pas moi, mais surtout ton corps de rêve, Sweetie. Je vais chercher les manteaux, j’arrive.

— Tu crois ? Mince, je manque une sacrée occasion alors, ce soir !

— Si tu veux, on invite Abdul à venir avec nous, je m’occupe de Becca et je te laisse profiter de ta sacrée occasion, la provoqué-je.

— Ben voyons ! grogne-t-elle en me donnant un coup de coude dans l’estomac. Penses-y encore et c’est de ton service trois pièces dont je m’occupe, et pas comme tu l’aimes, crois-moi !

Je la laisse le temps d’aller chercher les manteaux, pas mécontent finalement de quitter cette fête où je n’ai fait que la regarder à distance sans pouvoir m’approcher et sans avoir le droit de la toucher. Frustrant à souhait.

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