125. La réserve aux coquins
Liam
Je regarde Sarah s’éloigner de moi avec une légère frustration compensée largement par le plaisir de pouvoir l’admirer dans sa magnifique robe qui la met parfaitement en valeur. Sa silhouette élancée traverse la pièce où nous allons prendre le repas et on dirait une étoile filante qui traverse le ciel. Ses jolies courbes sont révélées par le tissu moulant et je n’ai qu’une envie, la retrouver dans cette petite réserve pour un moment coquin qui s’annonce des plus chauds.
— Arrête de baver comme ça, c’est ma copine que tu mates, là ! me lance Abdul en me donnant un petit coup d’épaule.
Je le regarde sans comprendre tout d’abord, mais, en revenant à la scène, je constate que Becca est en train de s’amuser avec Jude non loin de l’endroit où Sarah est en grande discussion avec sa mère. Je ne sais pas ce qu’elles se racontent mais elles rigolent bien toutes les deux.
— Tu veux que je fasse quoi ? Tu as vu son décolleté ? Il est à tomber, ris-je, mais ne t’inquiète pas, je ne touche pas aux copines de mes potes, tu ne crains rien.
— Je sais, Capitaine, d’ailleurs, elle est où ta copine à toi ?
— En ce moment, on va dire que je n’ai personne que je peux montrer à ma famille, rien de sérieux, mais de la bonne baise, je t’assure que je ne m’ennuie pas au lit.
— Il va falloir que tu te calmes un jour et que tu te cases avec une meuf sexy. Tu n’auras pas vingt ans toute ta vie, tu sais ? Ça fait du bien de se poser, crois-en mon expérience.
J’ai presque envie de lui dire que moi aussi, je sais ce que c’est, que je suis plus que casé et bientôt papa. Cela lui en boucherait un coin, je suis sûr. Mais je me contente de sourire.
— Je te laisse, j’ai un truc à vérifier en cuisine pour Vic, je te rejoins après, mon pote.
— Je vais en profiter pour aller chauffer un peu Becca, qui sait de quoi elle sera capable si j’arrive à l’exciter. Souhaite-moi bonne chance, énonce-t-il, le sourire aux lèvres, l’esprit déjà entièrement tourné vers Becca qui l’accueille en lui roulant une pelle magistrale.
Je m’éclipse discrètement et me rends en cuisine où une poignée de serveurs sont en train de préparer une desserte remplie de petits pots de salade de lentilles et carottes dont les couleurs se marient parfaitement. J’ai l’impression que tout se marie bien aujourd’hui, que ce soit les plats ou les gens. Je fais mine de m’intéresser à leur travail avant de me diriger vers les toilettes, mais je bifurque et pénètre dans la petite réserve où j’ai invité ma belle qui va me rejoindre rapidement, j’espère. Je m’enfonce un peu dans la pièce et me réfugie derrière une grosse étagère. J’envoie un message à Sarah pour l’informer que je suis prêt.
— Le loup est dans la bergerie et se lèche déjà les babines. Il attend sa petite biche avec impatience.
— Tu es presque flippant quand tu dis ça. Tu sais que ça ne me donne pas vraiment envie de me jeter dans la gueule du loup ? Enfin, j’arrive quand même, j’ai trop envie de toi, je prends le risque.
Oh, elle n’a pas compris que j’écrivais en code au cas où quelqu’un tombait sur le message. Elle, elle ne se préoccupe pas de ça. De lire qu’elle a envie de moi m’excite et je défais déjà les boutons de ma chemise afin de ne pas perdre de temps. Quand j’entends la porte s’ouvrir quelques instants après, je reste tapi dans mon coin afin de m’assurer qu’il s’agit bien de la femme que j’aime.
— Liam ? Tu es là ? Franchement, c’est un peu glauque. Si tu me fous la trouille, je te jure que je repars aussi vite que je suis arrivée, dit-elle après avoir refermé la porte.
— Oui, je suis là, dis-je en m’avançant vers elle. Tu veux qu’on trouve un autre endroit ? Je ne veux pas te faire peur, tu sais ?
— Ce n’est pas de toi que j’ai peur, mais du loup ! Tu ne l’as pas croisé, j’espère ?
— Non, nous sommes seuls ici. J’ai fait fuir le loup, il ne m’a laissé que sa longue queue, regarde.
Je pointe vers mon érection visible dans mon pantalon et lui souris en lui tendant les bras.
— T’as laissé le romantisme au placard, ce soir ? pouffe-t-elle en venant se lover contre moi avant de m’embrasser avec ferveur.
Ce baiser me fait oublier tout le reste. Dès que ses lèvres entrent en contact avec les miennes, que ses mains se pressent sur mon torse nu, je pénètre dans un monde où plaisir rime avec désir et où la principale monnaie d’échange se nomme “caresses”. Nous sommes tous les deux ravis de pouvoir nous retrouver ainsi, loin du regard de nos amis et de notre famille, juste deux êtres humains qui s’aiment et qui veulent en profiter.
— Sweetie, je t’aime à un point où même le romantisme ne suffit pas pour exprimer tout ce que je ressens. Je t’aime tant que si tu me demandes de m’enfuir avec toi, là, tout de suite, eh bien, je te dis oui.
— On verra plus tard pour la fugue, Capitaine de mon cœur, sourit Sarah en déboutonnant mon pantalon. Tout ce que je veux pour le moment, c’est toi en moi et les étoiles.
Rapidement, mon vêtement se retrouve sur mes chevilles et ses doigts entourent mon sexe qui continue de durcir et s’allonger sous ses caresses. J’essaie de remonter sa robe mais je n’y parviens pas.
— Tu sais que tu es un vrai cadeau du ciel ! Mais il est bien emballé, mon joli présent, ris-je alors qu’elle ne s’arrête pas de me masturber.
— Il vaut mieux que je l’enlève, de toute façon, je ne voudrais pas la froisser. Tu veux bien descendre la fermeture dans mon dos ?
Heureusement qu’elle pense à tout, même quand l’excitation commence à prendre le dessus. Elle se retourne devant moi et baisse la tête en avant pour que ses cheveux ne viennent pas se prendre dans la fermeture quand je la fais glisser. Elle ondule sous mes yeux ravis et se débarrasse de sa robe pour se retrouver dans des sous-vêtements affriolants, en dentelle blanche.
— Que tu es belle, Sarah ! J’ai l’impression à chaque fois de tomber sur un miracle, exprimé-je d’une voix un peu rauque en laissant mes doigts parcourir sa peau.
Je me colle dans son dos et referme mes mains sur son ventre. Ma bouche vient effleurer son cou et elle retire sa culotte en se frottant contre moi.
— Tu viens d’ajouter la petite touche de romantisme qu’il manquait, mon Cœur, me dit-elle en se retournant contre moi pour empaumer à nouveau mon sexe.
Je la soulève alors dans mes bras et la cale contre le mur, ses jambes élancées entourant ma taille. Mes mains sous ses fesses l’aident à se positionner juste contre le bout de mon gland déjà humide. Je retrouve à nouveau ses lèvres et ma langue s’insère afin de venir jouer avec la sienne. Elle bouge légèrement et parvient malgré mon étreinte à se caresser le clitoris avec le bout de ma verge. C’est divin, cette montée lente de la tension et du désir.
— C’est si bon d’être avec toi, Sweetie.
Je ponctue ma phrase d’un nouveau baiser torride et je la sens enfin se relâcher et s’empaler sur moi.
— C’est si bon d’être en toi, continué-je en gémissant alors que nos assauts commencent à se faire plus violents et plus profonds.
— Qu’est-ce que je t’aime, Liam, me susurre-t-elle à l’oreille en gémissant.
Quel bonheur de me retrouver ainsi uni à elle. C’est un plaisir sans cesse renouvelé de lui faire l’amour et nos corps se répondent comme s’ils s’étaient toujours connus. Nos mouvements se coordonnent comme si nous avions travaillé cette chorégraphie des milliers de fois. Sarah enfouit sa tête dans mon cou alors que je l’aide à monter et descendre sur ma hampe prête à se déverser en elle. Je la soutiens fermement et lui impose mon rythme jusqu’à ce qu’elle se mette à trembler contre moi. Je sens une forte tension se répandre à tout son corps qu’elle cambre délicieusement et les contractions que je ressens sur mon sexe sont un moment de pure félicité.
Quand enfin, elle redescend sur Terre et m’embrasse à nouveau, je ne peux que répondre à cette invitation et je la repose délicatement sur le sol. Elle est surprise de voir que je suis toujours bien excité et que je n’ai pas encore joui.
— Sarah, tu n’es pas obligée de faire ça, dis-je en la voyant s’agenouiller devant moi, m’offrant la vision de sa magnifique poitrine aux tétons dressés et de sa bouche qui s’ouvre devant ma queue qu’elle caresse en se léchant les lèvres.
— Tu crois vraiment que je le ferais si je n’en avais pas envie ? me demande-t-elle avant de donner un coup de langue sur mon gland.
Elle sait comme ça me rend fou de sentir sa langue sur moi alors que je suis prêt à jouir. Cela nous arrive rarement, car souvent nous jouissons de concert, mais lorsque, comme ce soir, elle a été plus rapide que moi, elle s’amuse à faire monter mon excitation en me léchant et en me suçant avant de s’arrêter dès qu’elle sent un tressaillement.
— Oh Sarah, je t’en prie, fais-moi jouir ! la supplié-je en posant mes mains sur sa nuque pour l’attirer sur mon sexe.
Ses mains se plaquent sur mes fesses et elle m’englobe autant qu’elle peut. Je sens qu’elle s’est enfin décidée à me faire jouir et je relève la tête en arrière et ferme les yeux pour profiter de cette merveilleuse sensation.
— Mmm, Sweetie, je vais jouir.
Lorsque je me laisse aller à la jouissance, elle s’écarte un peu et je perds toute notion de la réalité. C’est magique d’être aimé d’une femme comme elle. Et j’admire sa capacité à garder la tête froide même dans ces moments brûlants car elle a réussi à préserver son maquillage, sa robe et ses sous-vêtements. Quand elle se redresse, elle passe un doigt le long de ma verge et le prend entre ses lèvres pour goûter à une petite goutte de mon sperme.
— Tu es incroyable, mon Amour. Juste un petit peu de rouge aux lèvres, mais tu vas pouvoir retourner à la fête et personne ne va rien voir alors que moi, regarde dans quel état tu m’as mis !
— Eh bien, bon courage pour expliquer pourquoi tu es dans cet état alors, sourit-elle en se rhabillant. Fais attention à ne pas vendre la mèche, Beau gosse.
— Je t’aime Sweetie, dis-je en la rattrapant alors qu’elle se dirige déjà vers la porte. Et tu sais quoi ? Si un jour tu acceptes de devenir ma femme, je te promets de faire un remake de cette scène le jour J. Je veux que tu sois la plus heureuse des femmes !
— Tu penses mariage, toi ? Le sexe t’embrouille vraiment les idées, Capitaine. Mais… Je serais une menteuse si je te disais que te voir parler d’avenir avec moi ne me fait rien.
— On va avoir un bébé tous les deux, c’est normal d’envisager l’avenir, non ? Un jour, je suis sûr que nous serons à la place de nos parents et qu’on fêtera ça dignement. Mais sans les racistes de ta famille, ris-je alors qu’elle vient à nouveau se coller contre moi.
Ses lèvres retrouvent les miennes. La coquine me chauffe à nouveau avant, tout à coup, de rompre le baiser et de sortir en courant de la réserve. Je la regarde s’éloigner, le sourire aux lèvres, en me disant que ce n’est peut-être pas la dernière fois de la soirée où on se retrouve seuls tous les deux. J’ai hâte de voir la suite. De cette soirée, certes, mais aussi de notre existence.
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