A notre jeunesse,

J'ai essayé de trouver les mots, en vain.

Maintes fois rayés.

J'ai raturé mes phrases.

J'ai essayé de vous écrire des mots d'espoir et j'ai fermé mon cahier.

Et puis j'ai vu que je n'étais pas seule, après la lecture d'un texte d'un ami aussi désarmé que moi face à ce monde incompréhensible.

Je me suis également rappelé d'une phrase d'un ami nigérian « les mères africaines sont des enseignantes, elles transmettent ». Je suis une mère !

Et je ne sais pourquoi mais j'ai toujours en tête depuis des mois ce poème qui m'a tant marqué à l'adolescence. Ce texte « les Djinns » me hante encore aujourd'hui, une similitude peut être ?

Alors, non ! je ne veux pas vous abandonner, pour vous, j'écris :

« Une ombre passe »

Une ombre passe, je ne vous mentirai pas.

Ne soyez pas anxieux,

N'ayez pas peur,

Ne vous faites pas aspirer par elle

Ne laissez pas ses pensées manipuler votre esprit.

Ne vous laissez pas faire.

L'injustice vous dégoûte ?

La morale des Grands vous donne la nausée ?

La barbarie vous consume ?

Je cherche les mots d'espérance à vous transmettre.

Nous aussi, croyez-le, nous sommes las de cette ombre malfaisante dans laquelle vous grandissez.

Alors comme une mère, à ses petits, je vous dis :

L'ombre effraie mais elle passe !

Comme les djinns, elle arrive dans des cris épouvantables mais comme ceux de Victor, elle partira et ne fera que passer.

Elle repartira dans un tourbillon de colère mais elle disparaîtra !

Ne vous laissez pas aspirer,

soyez forts, soyez courageux, soyez tolérants et compréhensifs.

Garder votre cœur empreint de paix, de justice et d'innocence.

Ne laissez ni la violence, ni la haine, ni la vulgarité vous atteindre.

Chercher les phares qui vous entourent et vous aideront dans cette obscurité.

Observer et parler, non avec l'esprit ensemencé par les manipulateurs de masse

mais avec les yeux de la tolérance, de la paix, de la solidarité et de la connaissance.

Arrêtez-vous un instant sur ce qui est beau.

Observer avec votre jeune cœur et engrangez-y de l'amour, de la paix et de la connaissance.

Vous n'êtes pas seuls, trouvez les phares, ils sont près de vous,

ils vous protégeront de cette tempête et de sa violence.

Comme les vagues déferlantes noires et secouées par les vents sur ce rempart,

nous résisterons avec et pour vous !

Nojuétalimie

Et je finirai par la belle conclusion de cette pensée furtive de l’ami cité plus haut “car nous sommes aussi debout” merci Stefan de ta contribution à l’envie même d’écrire ce texte et de l’avoir conclu d’une si belle manière