Coco

Une minute de lecture

Tandis qu’Isidore continuait de frapper Coco qui se laissait faire en silence, une main surgit de derrière son épaule et arrêta net son mouvement de brute sadique. Surpris et contrarié dans son élan, il se retourna pour voir à qui appartenait cette main salvatrice pour le malheureux cheval.

C'était un homme d'une cinquantaine d'années qui passait aux alentours et qui, attirés par des cris inhabituels, avait surpris Isidore s'acharnant sur la pauvre bête déjà agonisante, l’homme excédé par tant de violence jeta le tortionnaire sur une motte de terre.

-Eh bien jeune inconscient pourquoi martyrises-tu cette pauvre bête?

-Cela ne vous regarde pas. C’est mon affaire et non la vôtre. Il n'est plus bon à rien et nous coûte de

l'argent en avoine et en eau. Mon maître m'a demandé de m'en séparer.

De nature craintive et lâche, abruti par sa condition de paysan esclave, le jeune garçon de ferme se releva comme instinctivement pour se remettre à battre le vieux cheval déjà bien mal en point. Mais le samaritain ne l'entendait point de cette oreille. Il lui asséna une gifle dont la violence, pensa-t-il, lui ferait prendre conscience, en lui remettant en quelque sorte les idées en place devant ce que peut ressentir un être sans défense, la douleur que peut ressentir un être sans défense. la douleur et la souffrance chez un animal dépourvu de langage, mais de conscience.

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