La plume
Mon ventre se sert nonchalamment ce soir.
La plume n'est qu'à quelques centimètres.
Je n'arrive qu'à voir le fond du noir.
Et je dessine simplement les lettres.
Elle plonge docilement dans l'encrier,
Pour se recharger simplement d'énergie.
Elle glisse, forme des mots sur ce papier,
Et elle raconte à tel point je m'ennuie...
J'efface mes tourments, surtout mon passé...
Cette ancienne vie inouïe me comble.
Je sais que jamais plus je ne la vivrais...
Elle me paraissaient pourtant agréable.
J'écris également mon présent si dure.
Or je ne me permet pas de me plaindre.
J'aimerais pouvoir conter une vie pure.
Mais je ne cesserai jamais de craindre.
Et mes rêves me font connaître la joie.
Car mon imagination suit ces dessins
Que je me contente de tracer sans voix.
Je ferme les yeux, pour créer mon destin.
L'écriture semble mon meilleur allier.
Elle suit mes aventures et mes peines.
Elle seule, peut encore m'entendre crier.
Elle me libère sans doute de mes chaines.
Mais j'écris tous les mots que j'ai sur le cœur.
Je ne pourrais les voir comme un drame.
Et j'ai perdu toute notion de l'heure,
Puisque je tiens en mes mains cette plume...
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