Chapitre 12 - Sang Royal

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1er juillet.

— Henry, tu devrais te reposer : tu es en train de te tuer à la tâche !

Le concerné leva des yeux pochés de cernes vers Annette ; le teint du jeune homme avait blanchi à force de passer des heures à éplucher des rapports, des documents officiels et des témoignages. Ses cheveux bleus, jadis soyeux et longs, s'étaient confondus avec les ruissellements des gouttières, ce qui avait poussé Henry à les couper court. Enfin, ses lunettes étaient si opaques de saleté qu'elles en auraient protesté avec ardeur, si langue elles détenaient.

Henry Lecocq se frotta les yeux, et regarda sa montre à gousset ; il était huit heures de l'après-midi. Voilà depuis quatre du matin qu'il travaillait sans discontinuer, ne prenant de rares et courtes pauses que pour se sustenter ou aller aux latrines. Il vit Annette et son petit nez retroussé, se doutant bien qu'il s'agissait plus de l'odeur que de l'antipathie.

Depuis la mort du capitaine Leavitt, Henry avait rapidement monté les échelons et été promu lieutenant. Et comme il coinçait beaucoup de criminels la nuit durant, l'Amiral Aubertus n'allait pas tarder à le nommer capitaine à son tour.

— Je dois m'assurer de ne rien laisser passer, affirma Henry en replongeant son nez dans les documents. Maintenant, si tu m'excuses…

— Tu as reçu une lettre. De la cour.

Annette était encore élève-officier, donc Henry était son supérieur. Seulement, elle parlait crûment avec lui… et cela ne le gênait pas. Il leva de nouveau les yeux et vit la lettre cachetée que son amie lui tendait. Alors qu'il la décachetait, elle ouvrit les rideaux et les fenêtres. Henry lui lança un regard mauvais :

— Nous sommes à portée d'arquebuse, je te rappelle. Sans parler de tous les mercenaires à Visions…

— Qu'ils aillent au Diable !

Le jeune homme sourit malgré lui, et apprécia la fraîcheur du mistral sur son visage… et l'odeur qui se dégageait de son corps. Oui, il aurait bien d'un peu de toilette ! Après avoir décacheté la lettre, il la lue :

« Lieutenant Lecocq.

Le Congrès des Inventeurs se déroulant en mi-juillet, un bal est organisé par le roi Jean-Hughes Macronia XV. De par l'aide fortuite de l'Amiral Aubertus De Popelin, notre honoré souverain vous a fait gracieusement don de cette invitation à ce bal, le 7 juillet. Il est impatient de vous rencontrer pour vous féliciter publiquement de vos exploits. Venez accompagné si vous le désirez.

L'intendant Castradus. »

— C'est une lettre importante ? s'enquit Annette qui lisait cependant par dessus son épaule.

— Une belle affaire, oui ! (Henry jeta la lettre dans la corbeille) Le capitaine Leavitt est morte, le Ravissard court toujours et que font les nobles ? Ils se pavanent dans leurs beaux atours en attendant que les choses se règlent d'elles-mêmes… Tu veux mon avis ?

— Non, mais tu vas me le dire.

— Ils me dégoûtent.

— Tu n'as pas tort. Pas sur la partie du dégoût, mais sur le fait qu'ils attendent que tout redevienne normal (Annette s'assit sur la table, prenant soin de ne toucher aucun document) Le seul noble qui a agit ces quarante dernières années, c'est bien le comte Pantalone.

— Pas digne de confiance, ricana Henry en se frottant les yeux. Autant embrasser une vipère.

— Tu as changé, remarqua la rousse en ajustant ses lunettes, puis se pétrifia face au regard noir d'Henry, et se rattrapa : Tu es devenu plus vigilant.

— Grâce à tes bons conseils.

En effet, Annette était d'une prodigieuse aide ; ses remarques et ses apprentissages étaient devenus indispensables à Henry, qui souhaitait faire son travail le mieux possible… « Je dois faire honneur au Capitaine » était la phrase qui le poussait à écouter sa camarade la plus chère à son cœur. Annette, dans sa grande sagesse, proposa :

— Il n'est jamais bon de refuser une invitation aussi importante ; tu n'es pas assez connu pour te faire désirer, et il faut que la cour te reconnaisse comme un de leurs alliés.

— C'est si important ?

— Bien entendu ! Comment crois-tu que la Capitaine a eu autant de soutien ? Même si elle venait du peuple, elle a gagné la confiance des nobles en coinçant les pires malfrats qui les menaçaient… mais également en cédant son temps à leur compagnie. Les nobles aiment côtoyer les « perles rares », et si le roi t'a vu en tant que telle… Alors c'est une occasion en or !

— Très bien. Le 7 juillet, c'est dans une semaine (il lui sourit malicieusement) Je crois que j'aurais le temps de me faire une toilette.

— Rase aussi cette barde, lui conseilla son amie d'un ton catégorique. Tu as l'air horrible avec.

— Je l'aime bien ! Elle me donne un air plus farouche…, bougonna le lieutenant.

— Attends d'avoir de l'influence à la cour pour te montrer farouche. En attendant, fais-toi petit, discret. Les autres te donneront de l'importance sans te prêter de l'attention. Écoute-les, apprends leur langage et leur culture. Et… (Annette lui mit la main sur l'épaule) fais attention à ne pas te faire entraîner par le courant.

— Je suis une pierre inamovible. Rien ne peut m'arriver de pire.

Rien de pire que de découvrir que son meilleur ami est également son pire ennemi. Annette le regarda d'un air doux :

— Tu es sûr que ça va ?

Il opina du chef, et elle soupira avant de lui sommer d'aller dormir, en promettant qu'elle s'occuperait des documents avec quelques pages. Henry se leva, son corps perclus de courbatures. Mais son cœur battait à tout rompre ; sa colère enflait telle une montgolfière. Vincent. Vincent. Vincent d'Ambroise.

Je t'aurais, saleté de Ravissard !

* * *

Vincent éternua. Et eut une pensée passagère sur la croyance populaire que, lorsqu'on éternue, c'était quand quelqu'un parlait de vous ou y pensait très fortement.

— Ne vas pas attraper froid, dit une voix féminine aux accents liyuens.

Il se retourna ; une splendide jeune femme svelte, dépassant Vincent d'une bonne tête, le toisait de son regard d'émeraude. Ses cheveux bleu-noir mi-long laissaient entrevoir une tresse passagère. La femme portait un costume bleu à collants, et sur ses épaules pesait un manteau de fourrure snezhnayen couleur neige d'été. Et à la taille (très envieuse !), on pouvait voir un pendentif à pinceau se balancer, contenant une gemme gravée du signe de l'Hydro.

Une Vision.

Vincent sourit en voyant arriver Yelan. Cette femme… C'était l'incarnation même de la liberté à ses yeux. Un fantôme qui jaillissait de nulle part pour massacrer les imbéciles et repartir sans laisser de traces. Mais quand on était malin, connu et irrésistible comme Vincent l'était, on s'attirait souvent les faveurs de tels esprits de la nature.

— Tu en as mis, du temps ! (il agita sa main vers la lune, qui perçait le ciel de son œil albinos) Il est déjà minuit passé.

— Je m'en excuse, mais il est devenu difficile de passer les frontières de ton pays.

— C'est ça… Sinon, comment tu vas ? Toujours en vadrouille ?

— Une bien belle question rhétorique, sourit la femme en s'accoudant à la terrasse abandonnée sur laquelle ils s'étaient donnés rendez-vous. Et toi ? Les affaires vont plutôt bien ?

— Voyons… (Vincent prit un air sérieux et compta sur ses doigts) J'ai réussi à tromper la Garde moult fois, j'ai volé un comte, puis volé pour lui. Je me suis introduis dans l'Académie et dans le Hall, j'ai volé des documents top secrets appartenant à un Archon et j'ai été condamné à mort pour meurtre… Ah ! J'oubliais de préciser que j'étais loin de la retraite.

— Tu en as l'air, et Yelan lâcha un rire poli, avant d'ajouter sereinement : J'aurais espéré un accueil plus chaleureux, mais tant pis…

— Oh, tu sais… (Vincent ajusta une mèche devant son regard entendu) On peut toujours trouver un moyen de se réchauffer.

Il glissa sa main vers la taille de son ami, qui pouffa sous la caresse sensuelle. Vincent le savait, il était doué à ça. Le talent plus l'entraînement en compagnie des meilleures travailleuses de la ville l'avait métamorphosé.

Un souffle dans son cou, une valse de susurrements au creux de l'oreille… Les deux entamèrent une petite danse lascive et lente, au rythme des lents battements du cœur de Yelan. Petit à petit, pas à pas, on accélérait le tempo. Elle pouffa face aux tendres baisers de Vincent, mais…

Yelan lui donna une petite tape sur la main qui s'était aventurée trop loin.

— Ça ne servirait à rien de me le voler, tu sais ?

Main qui avait glissé sur la Vision. Vincent haussa les épaules, un sourire suffisant aux lèvres.

— Je sais que ça se vend plutôt cher à Inazuma.

— Il est bon de voir que tu n'as pas changé, soupira Yelan en secouant sa tête. Toujours aussi gourmand.

— Que veux-tu ! (il lui lança un regard en coin, toujours sourire) Je veux le beurre et l'argent du beurre…

— …et le cul d'la crémière ! fit une autre voix dans les ombres.

— Oh non, pas toi ! s'indigna le Ravissard en se tournant vers les nouveaux venus.

Les ténèbres dévoilèrent une jeune fille brune à la natte bien serrée et aux yeux d'un bleu profond, une tenue de cuir d'aventurière et une capuche sur la tête. L'autre qui l'accompagnait était un gamin assez banal avec des cheveux courts et noirs mal coiffés, mais c'était ces deux yeux ambrés qui gênaient Vincent, lui rappelant Henry. Le gamin le dévisagea avant de lui faire un doigt, ce à quoi Vincent répondit en lui montrant la bourse qu'il lui avait volé.

— Que… Hé ! Rends-moi ça, je l'ai emprunté !

— Volé, c'est volé, repris c'est donné !

— Yan'er, l'accueillit Yelan avec un sourire en ignorant les deux gusses qui s'amusaient à s'attraper les bourses. C'est un plaisir de te revoir. Tu as fait bon voyage ?

— Oui, Yanfei m'a aidé avec les préparatifs ! Raptor voulait que je reste à Mondstadt, mais je préférais voir le monde… (elle se tourna vers Vincent) Alors vous êtes le Ravissard dont tout le monde parle dans l'Oiseau Vapeur ! J'ai tellement de questions à vous poser… Comment vous avez fait votre premier casse ? Est-ce vous pouvez vraiment changer d'apparence ? Et vos pouvoirs élémentaires, c'est des Visions que vous avez volé ?

Vincent avait la main plaqué sur la tête de l'autre type (son nom était Shun, un Inazumien), qui agitait ses bras tel un moulin en furie pour vainement reprendre sa bourse. Le voleur talentueux lui fit un croche-jambe, avant de se tourner vers Yelan en montrant Yan'er du pouce, qui le regardait avec des étoiles dans les yeux :

— Qui c'est, cette gamine ? J'ai pas signé pour une garderie !

— Une alliée de poids, je l'espère… Yan'er a engagé le Grand Voleur quand elle était encore à Mondstadt.

— Attends… (Vincent se tourna vers la jeune fille, les yeux plissés de méfiance) C'est toi qui l'a engagé pour sa dernière mission ?

Yan'er hocha frénétiquement de la tête, et Vincent leva les bras au ciel.

— Comment veux-tu, ma très chère Yelan, que je réussisse mon coup si tu m'apportes la personne qui A TUÉ MON PRÉDÉCESSEUR ?!!

La voix de Vincent résonna dans tout le quartier, réveillant les chiens qui commencèrent à aboyer. Yan'er s'était recroquevillée devant le Ravissard dans toute sa colère, et même Shun avait abandonné l'idée de regagner son pécule. Yelan resta droite, regarda Vincent droit dans les yeux, un calme céléstien dans sa voix :

— Yan'er est une fille intelligente et pleine de ressources. J'ai confiance en son jugement. Quand à Shun, il n'est peut-être pas aussi doué que toi, mais il possède d'autres talents.

— Ah oui ? Il a une Vision ?

— Non, mais il a des contacts avec les Chasseurs de Trésor qui te seront d'une grande aide dans cette affaire. Quand aux Visions, je t'ai dégoté quelqu'un d'assez intéressé par ton rapport et assez… spécial pour jouer les gros bras.

— Ah, c'est là qu'on entre en scène ! s'écria une voix fluette de filette.

— Arrête de te la jouer, ils vont nous prendre pour des bleus, chuchota une autre de jeune homme, aux intonations familières…

— Je vous entends, vous savez ! râla le Ravissard. Sortez de l'ombre, que je vois vos frimousses !

Il ne s'attendait pas vraiment à voir un petit elfe flotter dans l'air, non. Mais Vincent ne s'attendait pas du tout à voir le sosie masculin de Lumine. Pour citer Yan'er, il avait « tellement de questions à poser ».

* * *

Childe se targuait d'être le meilleur guerrier qui soit. Il bondissait de toit en toit, exécutant pirouettes et saltos sans discontinuer. La meilleure arme qu'il possédait, c'était sa force démesurée, alors il avait travaillé sur ses points faibles, à savoir sa vitesse et son agilité.

Malheureusement, seule son endurance restait plutôt faible, endurance qui avait eu raison de lui lors de son dernier combat à Liyue contre Aether le Voyageur. Il avait au début mis ça sur le compte de la maîtrise de plusieurs éléments du jeune homme, ou de son adresse à l'épée… Mais Childe savait qu'il n'en était rien.

Le roux devait donc s'entraîner à repousser les limites de son énergie. Pouvoir user de la transformation de l'Héritage Corrompu plus d'une fois par jour, et plus longtemps… Plus fort deviendrait-il, et moins de dangers obtiendrait-il de l'usage de sa Désillusion. Bientôt, Aether, bientôt… sourit Childe en se réceptionnant sur le toit de l'Académie.

Elle était là, la fameuse jumelle disparue. Assise au bord du toit, elle observait la lune avec un air mélancolique. Malgré le fait qu'elle ne se soit pas retournée, Childe se doutait bien qu'elle l'avait déjà remarqué. Il s'assit à ses côtés en s'étirant.

— Aaaah, l'air est si frais ! Habiter entre la mer et la montagne doit vraiment être reposant…

— Rien n'est moins sûr, répondit la jeune fille. Fontaine n'est pas un pays qui aime laisser tranquille ses habitants.

— C'est vrai, c'est vrai… (Childe jeta un œil dans les environs ; il détecta la présence de plusieurs Mages de Abysses) Tu es venue accompagnée, à ce que je vois.

—…

— Mais tu connais l'adage, minauda-t-il, « mieux vaut être seul que mal accompagné ». Franchement, Lumine, tu pourrais être un peu plus intelligente quant au choix de tes alliés.

— Tu insinues que tu en serais un adéquat ? J'en doute.

— Ha ha ! Une langue acérée, comme je les aime… Mais tu sais, la Tsarine souhaite réellement t'offrir son aide.

— N'insulte pas mon intelligence, la menaça la blonde en plissant ses yeux dorés vers le ciel. Tu connais aussi bien que moi l'ambition de ta reine. Elle me plantera un couteau dans le dos au moment où elle me verra comme un obstacle.

— Ne ferais-tu pas la même chose ? (Childe tourna son regard vers les cieux, où l'on put voir dans la pâleur de la lune une forme se dessiner ; la cité des dieux et des esprits, Célestia) Après tout, quand on vise au plus haut, il n'y a qu'une seule place.

— Le trône sera détruit.

Childe écarquilla des yeux devant la déclaration sérieuse de Lumine ; il se tourna vivement vers elle, et croisa son regard d'or en fusion. Le feu de la guerre. Le feu de Khaenri'ah. Il brûlait dans son regard avec une ardeur démesurée.

— Les dieux sont faibles, tout comme les Archons et leurs créations (Lumine se leva, et les Mages des Abysses sortirent des ombres) Je ne permettrais pas la gouvernance fantoche de figures hypothétiques nées de rêves fous et mégalomaniaques. Mon peuple a souffert parce qu'il a voulu s'élever au-delà de ses chaînes pour atteindre les étoiles. Parce qu'il a voulu espérer autre chose qu'une vie de servitude. Et les dieux, dans leur sagesse, les ont-ils accueillis à bras ouverts ? Non. Ils les ont massacré parce qu'ils avaient peur. Et tu sais quelle est l'ironie dans cette histoire ?

— Non, déglutit Childe car Lumine s'était approchée de lui durant son discours ; malgré sa petite taille, elle semblait gigantesque.

— Pour la première fois de toute leur existence parasitaire, ils ont eu raison. Raison d'avoir peur.

Elle s'écarta, laissant Childe soupirer ; il avait peut-être ses chances contre Aether, certes, mais contre Lumine ? La fille était bien plus puissante que son cousin, et avait presque regagné toute sa force d'antan. Childe n'était qu'une fourmi, mais… la curiosité prit le dessus sur la peur, et il demanda :

— Et comment tu comptes faire ? Les Abysses sont puissantes, mais en aucun cas capables d'égaler ton antique nation.

— Tu ne comprends donc pas ?

Lumine se retourna, et étendit les bras ; les Mages des Abysses s'inclinèrent devant elle comme envers une reine. Childe, à travers les masques d'animaux des petits monstres usant de magie, vit des visages humains. Des visages d'adoration tournés vers la majesté même, la toute puissance qui marchait sur le pas de ses ancêtres. Afin de destituer le trône de tous les trônes.

— Les Abysses sont mon peuple, Ajax. Et moi, je suis l'héritière légitime de Khaenri'ah.

— Ouaaais… (Childe se mit à rire nerveusement, surtout à cause de son vrai nom) Désolé de couper ton petit numéro, mais ils sont diminués. En plus, il te faudrait une machine ultra-avancée pour atteindre Célestia en un seul morceau !

— Ne t'inquiète pas… (Lumine s'approcha de lui, caressant sa joue de sa main, ce qui le fit frémir… mais il ne sut si c'était un frisson de peur ou d'excitation) J'ai pris mes dispositions afin de rendre la force à mon peuple. Quant au Skidblanir… Hmpf, il semblerait que j'ai fait une rencontre intéressante dernièrement.

–- Oh ? (Childe se frotta les mains, toujours désireux d'acquérir des petites infos) Et qui est cet heureux élu ?

— Je pensais que nous n'étions que deux héritiers royaux, moi et mon frère. Mais il en restait un troisième ; certes un bâtard de la reine et de l'ingénieur royal, mais mon sang ne me trompe jamais. C'est un Khaenri'en de pure souche.

* * *

Les mains du jeune homme se déplaçaient à toute allure, agrippant fioles et pincées de poudre pour les déverser dans un chaudron fumant. Parfois, il faisait de brèves haltes pour régler l'apport de gaz pour le feu, ou noter des observations sur son carnet. Manipuler les éléments n'avait rien de bien sorcier quand on possédait un tant soit peu de connaissances et de compétences en alchimie. Vincent regarda sa préparation ; violette. Il opina du chef, et ajouta une poignée d'asphodèle et trois gouttes d'essence de Blob Electro. Le violet vira au parme brillant, et des bulles se formèrent. Une odeur d'ozone. Parfait, sourit le brun en touillant sept fois à droite, puis huit fois à gauche en plaquant une Pierre d'Azur sur la carcasse du chaudron.

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