Clémentine finit par revenir, mais quelque chose avait changé. Elle semblait plus fragile, plus incertaine. Nous continuâmes à nous voir, mais l’insouciance qui avait marqué nos débuts s’était effacée. Je compris qu’elle portait en elle des blessures que je ne pouvais pas guérir.

Un soir, alors que nous nous promenions sous les étoiles, elle s’arrêta brusquement.

— Lucas, tu mérites quelqu’un qui soit entier. Pas quelqu’un comme moi.

Je secouai la tête, refusant ses mots.

— Tu es entière, Clémentine. Peut-être pas de la manière dont tu le crois, mais tu es tout ce que je veux.

Elle me regarda, des larmes dans les yeux, et murmura :

— Je t’aime, Lucas. Mais je dois apprendre à m’aimer aussi.

Et c’est ainsi qu’elle partit. Ce ne fut pas une fin brutale, mais une séparation douce, presque inévitable. Elle avait besoin de se trouver, et je devais la laisser partir.