Le jour suivant, je reste au Motel une bonne partie de la matinée, le jet lag et l’effet “doom doom” (aussi piquant à l’entée qu’à la sortie) me laisse totalement HS. Cela dit, pas le temps de chômer, je suis certain d’avoir trouvé ce que je cherchais depuis un moment, reste à confirmer mon intuition. L’après-midi, j’achète un appareil pour faire les glaces et vais l’installer dans un petit bureau attenant à la serre. Ed m’a gracieusement octroyé cet espace pour faire mes expériences. Pour vérifier les réglages de la machine et son utilisation, je fais une première tournée de glace vanille. La femme d’Ed adore ça et ainsi je vais la remercier pour sa gentillesse d’hier. Le soir nous soupons ensemble et elle fond en goutant la glace – je ne veux pas me vanter mais j’ai un vrai don pour les proportions, quand je connais bien le produit, et la vanille est vraiment un ingrédient facile à traiter pour moi – elle me dit qu’elle n’a jamais gouté une glace aussi bonne et même son mari, qui n’est pas amateur de sucrerie s’en ressert deux fois. Je suis content que ça leur plaise, c’est le minimum que je puisse faire pour les remercier de leur accueil. 

Pendant plus d’une semaine, je fais des tests avec différents produits de PuckerButt Pepper, je retarde le moment d’utiliser le Carolina Reapper, je veux que mon premier essai soit le plus concluant possible, je ne peux me permettre un échec. Linda profite de mes expériences pour faire goûter les différentes glaces à ses clients les plus fidèles. Ils apprécient cette fraicheur par ces temps caniculaires, mais ce n’est pas ce que je cherche.