37. Accalmie gâchée.

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PDV d'Ely

Je viens de me réveiller, il est 6 heures. Mes membres douloureux me rappellent ma soirée d'hier. Ce qui est étrange c’est que personne ne soit encore venu me réveiller. Ce n'est pas le style d'établissement de nous laisser faire la grasse matinée.

J’ai dû m’endormir dans les bras de mon dominant, je ne me rappelle pas m’être couchée seule. Il était tellement doux avec moi, ses caresses étaient apaisantes. Une seule chose me vient à l’esprit : il voulait savoir si je m'étais sentie abandonnée.

Mon dominant frappe juste avant d’entrer. Je me dépêche de me lever pour prendre la position qu'il m'impose en sa présence. Ses lèvres se posent sur les miennes, c'est la première fois depuis que je suis arrivée ici. Son baiser est fougueux puis ses lèvres s'éloignent. Mes yeux dirigés vers le sol, je ne peux pas voir l'expression de son visage.

— Je suis vraiment fier de toi Ely, ce matin nous déjeunerons ensemble.

Qu'est ce qui m'arrive ? Je suis sur un petit nuage, il vient de m'embrasser et m'autorise à manger avec lui pour la première fois.

— Ely, tu mettras la tenue que je viens de poser sur ton lit. Je reviens te chercher dans 15 minutes. Attends que je sois sorti pour te relever.

J'exécute sa dernière consigne avant d’approcher de mon lit, dessus est posée une robe. Beurk, je déteste ça. Je la soulève pour voir si il y a autre chose mais rien de plus. Je me dépêche de prendre ma douche car 15 minutes ça passe vraiment rapidement.

Une fois lavée, je reviens vers mon lit. En passant devant mon armoire, j'ai pris des sous-vêtements. Je les mets et enfile la tenue qu’il m’a imposée. Je retourne dans la salle de bain pour voir à quoi je ressemble, la robe est de couleur écrue, elle arrive juste au dessus de mes genoux et elle met bien en valeur mes seins et mes fesses. Après m’être contemplée, je retourne dans la chambre. Et, là, c’est le choc, des chaussures à talons sont aux pieds du lit, de mieux en mieux.

Je les passe à mes pieds et fait quelques pas avec, bof ce n'est vraiment pas mon truc. Je fais mon lit mais ces satanées pompes me font de plus en plus mal aux pieds. Hors de question de souffrir, même pour lui. Je n’en ai jamais portées et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer.

Je sens ses yeux me dévorer bien que les miens sont tournés vers le sol comme il le souhaite. Au bout de quelques minutes, il finit par m'adresser la parole.

— Ely, en quelle raison ces chaussures ne sont pas à tes pieds ? dit-il contrarié.

— Je préfère mes tennis, Monsieur.

— Mmh et, c'est toi qui décide ?

Au ton de sa voix, je comprends que ça ne lui convient pas. J’ai osé modifier ses choix vestimentaires.

— Avec tout le respect que je vous dois, je n'arrive pas à marcher avec ces chaussures, Monsieur.

— Ah, oui, et bien c'est ce que nous allons voir.

Il se déplace rapidement, puis se remet devant moi.

— J'exige que tu les remettes. MAINTENANT !

Je n'ai pas envie de le fâcher plus alors que la journée a plutôt bien commencée, j'exécute sa demande alors que ça ne m'enchante guère.

— Oui, Monsieur.

— Suis moi, tête haute. Sois fière de toi.

— Oui, Monsieur.

Nous déambulons dans le couloir et à plusieurs reprises je me tords les chevilles. Mais il ne ralentit pas pour autant, nous entrons dans une cuisine, je pense même que c'est sa cuisine. Sur la table, le petit déjeuner nous attend. Je vois des croissants, jus d'orange, confiture, café, un vrai festin à mes yeux. Il s'assoit alors que je ne sais pas ce que je dois faire. J'en oublie la douleur provoquée par ces satanées talons.

— Assis-toi et mange ce qui te fait plaisir. Tu dois te demander pourquoi tu as droit à ce traitement de faveur ce matin ?

Je le regarde perplexe. Evidemment que je me pose cette question.

— Oui, Monsieur.

— Hier soir, tu m’as avoué que tu pensais avoir été abandonnée. Il fait une pause et reprend: Sache que la semaine passée a été aussi pénible pour moi que pour toi. Je voulais te montrer ce matin que je ne t’abandonne pas mais que je suis obligé de sévir lorsque cela s'avère nécessaire. Cependant, pour que notre relation fonctionne, tu dois me faire confiance comme je dois te faire confiance. Ai-je été clair ?

— Oui, Monsieur.

PDV du Maître

Ce matin, j'ai décidé de jouer la carte du romantisme pour qu’elle apprenne à me faire confiance. J'en viens donc à lui expliquer cela pour que notre relation évolue dans le bon sens. Mais, je suis loin de m'attendre à cette réaction, Ely est devenue blanche avec un regard perdu. Mais que se passe-t-il ? Me cache-t-elle quelque chose d’important ? Je décide donc de laisser ce sujet de côté pour le moment. Elle finira bien par se confier à un moment donné.

Nous finissons de déjeuner tranquillement. Puis, je lui expose le programme de sa journée.

— Tu as cours dans 10 minutes avec le lieutenant Jeff.

Je n'ai pas le temps de lui donner la fin du programme de sa journée que je la vois déglutir, zut que se passe t-il encore ?

— Un problème Ely ?

Ely : Je .........Je.......

Son comportement finit par me faire perdre patience.

— Quoi, je ?

— J’ai oublié de faire mes devoirs, Monsieur.

— COMMENT ? hurlais-je.

— Hier soir, j'étais vraiment en colère contre vous ; je pensais faire mes devoirs après votre passage Monsieur dit-elle en hésitant sur chaque mot.

— La journée avait si bien commencé, pourquoi fais-tu en sorte de toujours tout gâcher ? Il me semble que tu avais le temps de les faire ce matin avant que je ne passe.

— Mais c'est de votre faute ! dit-elle très énervée.

— Tu le penses vraiment, et bien tu expliqueras cela à ton lieutenant. Je ne pense pas qu'il soit de ton avis. Suis-moi, je t’accompagne jusqu'à son bureau.

Nous passons par sa chambre récupérer ses affaires puis je l'emmène dans le bureau de Jeff. Je sens que l'explication de ma petite Ely ne va pas lui convenir. Je sais qu'elle s'est servie de ce prétexte pour ne pas les faire.

Je frappe puis entre après y avoir été autorisé. Jeff n'a pas l'air de bonne humeur ce matin, ce qui ne devrait pas arranger les affaires de ma petite Ely.

— Bonjour Fred.

— Bonjour Jeff. Ely, je ne devrais pas avoir à vous rappeler de saluer votre lieutenant dis je devant son silence.

Elle me jette un regard noir. Très bien, continue comme ça et tes fesses vont devenir un joli brasier ce soir.

— Bonjour Lieutenant Jeff, dit-elle sans réelle envie de le saluer.

— On dirait que je ne suis pas le seul à être de mauvaise humeur ce matin.

Je m'esclaffe. Il me regarde perplexe se demandant pourquoi je réagis ainsi, il ne va pas être déçu.

— On dirait, enfin tu jugeras par toi même mais je pense que ce qu'elle va t'annoncer n'améliorera pas ton humeur.

Jeff sort une feuille où je vois le nom d'Ely avec un grand “0” affiché. Ely se décompose et baisse les yeux. J'ai du rater un épisode, lorsque je l’ai eu au téléphone hier soir pour reculer le début des cours d'Ely, il était plutôt enthousiasmé par son travail. De toute façon, s’il lui avait attribué un “0” avant mon appel, il aurait refusé ma demande.

— Explique nous ce que signifie ce zéro ?

Mon regard se tourne vers Ely, ça ne me fait plus rire du tout. Qu'a t-elle encore inventé ?

— Je ....je ....je ne sais pas, finit-elle par dire toute tremblante.

PDV d'Ely

— Tu ne sais pas. Bien, au tableau dans ce cas ! Fred, tu peux t’asseoir si tu le souhaites. Nous devrions passer un bon moment à regarder Ely dans un moment de pure solitude.

Je me dirige vers le tableau, prend une craie. Je suis mal barrée et, en plus, mon dom est ici.

— Quelle est la capitale du Portugal ?

Effectivement, je suis très mal. Je n'ai rien appris, j'avais recopié tout sur des bouts de papier qui étaient cachés dans ma trousse. D'un autre côté, c'est de leurs fautes, ils me mettent trop la pression.

— Je...Je ne sais pas.

Le lieutenant Jeff se déplace vers Monsieur.

— Peux-tu lire la réponse qu'elle a notée sur sa copie ?

— Lisbonne.

— Ely, comment expliques tu qu'hier tu connaissais la réponse et qu'aujourd'hui tu ne t'en rappelles plus ?

— Je ne sais pas, j'ai dû oublier dis-je de plus en plus hésitante.

— Dois-je continuer ma petite démonstration ou tu vas enfin nous donner la vraie raison ?

— J'ai triché, dis-je tout bas en restant tournée vers le tableau.

Je sens leurs regards dans mon dos, mais je ne peux pas les regarder en face, honteuse d'avoir été percée à jour. Comment le lieutenant a t-il pu le découvrir ?

— Retourne toi tout de suite Ely, dis le moi en me regardant droit dans les yeux ! gronde mon dominant.

Au ton de sa voix, je sais que sa déception à mon égard est énorme. Lui, qui ce matin m'avait fait plaisir en m'offrant un superbe petit déjeuner. J'hésite plusieurs fois à me retourner avant de finir par le faire, son visage montre une colère indescriptible alors que son regard est noir de fureur. Pourquoi Ely gâches-tu toujours tout ? Les parole de ce matin de mon dominant me reviennent en tête.

— ...

— Alors ?

— J'ai triché, dis-je en sanglotant.

Il se tourne vers le lieutenant sans aucun regard pour moi après cette annonce, mes larmes le laissant indifférent. C'est sûr, cette fois, il va vraiment m'abandonner. Il va me renvoyer et il m'oubliera comme tous les membres de ma famille l'ont fait.

— Lieutenant Jeff, punissait la comme il se doit. Aucune tolérance envers les tricheuses. Puis il se tourne vers moi, Ely, je t’avais redonnée ma confiance ce matin, tu viens une nouvelle fois de tout gâcher avec tes idioties. Ma soumise ment et maintenant elle triche, quelle déception ! Bref, nous réglerons ce problème lorsque le lieutenant décidera de te libérer.

Il se tourne vers le lieutenant.

— Tu ne sais pas la meilleure, elle n'a pas fait ses devoirs pour couronner le tout. Bon courage avec cette traîtresse. Jeff, peux tu me la ramener dans mon bureau lorsque tu en auras terminé ?

— Bien entendu Fred.

Ses dernières paroles sonnent encore dans ma tête lorsque la porte claque. Maintenant, c'est certain, il ne voudra plus de moi.

— J'espère pour toi avoir mal compris ce que ton le Colonel Fred vient de me dire.

— Non, lieutenant balbutiais-je.

Je ne sais plus où me mettre alors qu’il se rapproche de moi. Il me soulève le menton.

— D'après toi, que mérites-tu ?

— ....

— Je vais t'aider un peu, si je parle de fessée peux-tu continuer ?

Oh non pas encore ! Ce lieutenant est un véritable tyran. Mon corps se met à trembler à la peur de cette nouvelle fessée. Il y met toujours les formes et ne m'a jamais ratée jusqu'à maintenant.

— Ton obsession à ne pas vouloir me répondre ne fait qu'augmenter ta punition dit-il sous son regard de braise.

— Une fessée... m'exclamai-je

— Et comment se donne une fessée, Ely ?

— Fesses nues dis-je honteuse.

Je vais recevoir ma troisième fessée, cul nu, de la part du lieutenant.

Mes yeux s'agrandissent à la vue des orties que le lieutenant tient dans sa main. Il vient de me parler de fessée et, là, je le vois avec des orties. Je ne comprends pas tout !

— Relève ta robe, ton Maître a eu une bonne idée de t'imposer cette tenue aujourd'hui.

Je le fais sans conviction mais m’exécute pour ne pas m’attirer encore plus ses foudres.

— Cependant, je suis surpris qu'il t’ait autorisée à porter une culotte. Il faudra que je lui en parle au passage. Baisse là que je puisse commencer à te punir pour tes bêtises ! Cette fessée aux orties, je peux t’assurer que tu t’en rappelleras pendant un bon moment. C'est le traitement qu'on réserve à tous ceux qui osent tricher dans notre école.

A ces paroles, je sens que je vais passer un mauvais quart d'heure.

Et le premier coup tombe sur mes fesses.

— Aïeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

Mes larmes coulent, je n'arrive plus à contrôler la douleur qu'il m'inflige en ce moment... C'est pire que tout ce qu'il m'a déjà fait vivre. Je les déteste, ce sont des monstres, mon dominant aurait dû me défendre ! Au lieu de ça, il m'a une nouvelle fois tourné le dos, la fuite comme pour tous ceux avec qui j'ai vécu ! Et il dit prendre soin de moi ! Je vais le lui faire payer ! C'est terminé je vais redevenir l’Ely que je suis, la rebelle, celle qui n'écoute rien !

PS : J'attends vos avis qui se font rares !

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