PDV du colonel

Lorsque je me retourne je vois Ely s'arrêter brusquement. D'un pas brusque, je me retrouve en peu de temps auprès d'elle, elle est toute blanche, tremble et s'effondre dans mes bras.

— Ely, parle-moi, que se passe-t-il ?

— Je... J...

— Calme toi, je suis là, dis moi ce qui ne va pas.

Ely pleure encore plus, quoi que je dise, je n'arrive pas à la réconforter.

Je jette un regard à Jeff, je le vois également déstabilisé. C'est la première fois qu'Ely réagit ainsi. Il me fait signe de laisser tomber le parcours pour le moment.

Je la porte dans mes bras afin de rejoindre la salle de bain de notre appartement, pour qu'elle se détende dans un bon bain chaud et puisse enfin me dire ce qu'il se passe. Heureusement, je pense à l'eau chaude coupée de la salle de bain d'Ely. D'ailleurs, je dois mettre fin à cette sanction.

Je la cajole, la câline, je lui masse les épaules puis le dos pour essayer de la détendre mais impossible. Ely est dans une sorte de transe dont je n'arrive pas à la faire sortir.

Je commence à me demander si son père m'a réellement tout dit au sujet de son enfance. Il vaudrait mieux pour lui s’il ne veut pas que je lui rende une petite visite.

Au bout d'une heure, je l’aide à sortir de son bain mais elle est toujours dans le même état. Si elle n'avait pas été avec moi hier soir, j'aurais pensé qu'elle s'était droguée une nouvelle fois.

— Ely, parle moi, on va t'aider, dis moi ce qui se passe, je te promets que tu ne seras pas sanctionnée.

Malgré cela Ely, ne me répond toujours pas, je ne sais plus quoi faire.

Je décide d'appeler le médecin, peut être qu'elle est malade.

Je la mets dans mon lit, la borde en l'attendant.

Ses yeux regardent dans le vide comme si je n'existais pas.

PDV d'Ely

Après que le colonel m’aie remis à ma place, je décide de faire le parcours en me disant que tout se passera bien.

Je le commence mais je n'arrive plus à faire avancer mes jambes, mon corps ne répond plus aux ordres que je lui donne.

Mes pensées se dirigent vers ma meilleure amie. Je n'arrive pas à oublier, mes nuits sont hantées par mes souvenirs. Je me rappelle qu'avant ce jour que j’aimerais oublier à jamais, nous étions inséparables, je la considérais comme une sœur.

J'entends des voix dans ma tête que mon conscient n'arrive pas à traduire, je suis plongée dans le passé.

PDV du colonel

Le médecin entre, j'ai trouvé le temps long, depuis mon appel. Ely a toujours son regard vide, c'est comme si elle n'était plus là.

Le médecin l'ausculte, puis lui fait 2 injections.

— Avec le sourire, qu'a-t-elle fait pour mériter ces marques sur ses fesses ?

— C'est la punition pour s'être droguée et le même soir elle m'a manqué de respect, je ne pouvais pas laisser passer ça. Pourquoi est elle comme ça ?

— Que faisait-elle lorsque vous l'avez trouvée dans cet état ?

— Elle devait faire un parcours difficile en guise de sanction. Je suis peut-être trop sévère envers elle.

Je me morfonds de la voir dans cet état.

— Oh non ! Loin de là, Ely s'est mise en danger il y a 2 jours, tes punitions sont à la hauteur de ce qu'elle mérite. Tu peux me croire si j'avais retrouvé ma soumise droguée, elle aurait eu au moins le même traitement si ce n'est pas plus.

— Oui, mais elle est novice, je la pousse, peut-être, trop.

— Je pense qu'Ely a vécu un traumatisme dans sa jeunesse ce qui l'a fait se refermer dans sa bulle. Les décontractants que je viens de lui injecter vont l'aider à en sortir.

— Que dois je faire? Dois-je renoncer à sa sanction?

— Je vais lui parler quand elle sera revenue à elle, ça ne devrait pas être très long maintenant pour savoir si oui ou non tu dois changer de sanction.

— Je pensais l'annuler tout simplement.

— Quoi ! Ta soumise te manque de respect en se droguant et tu veux abolir sa punition car elle a fait un blocage. Quelle sorte de Maître va-t-elle penser que tu es ?

Je suis triste de l'avoir déconnectée de ce monde. Pourquoi ne me fait-elle pas confiance pour s’exprimer sur son passé ?

— Je l'aime, je ne veux pas la perdre, pour rien au monde même si je dois renoncer à mes pratiques de dominant.

— Je vais te donner mon point de vue : la façon dont Ely te regarde montre toute sa gratitude à ton égard, alors arrête de te poser des questions et reste le Maître réputé que tu es.

Je vois Ely se redresser, elle me regarde stupéfaite comme si elle était perdue.

— Ely, vous avez fait une attaque de panique, j'aimerai qu'on en discute soit tous les deux ou en présence de ton Maître.

Je vois Ely se tourner pour ne pas nous faire face. Elle est chamboulée par ce qui vient de se passer.

— Quand je te parle, je veux que tu me regardes.

Je n'en reviens pas, Ely se retourne aussitôt sans répliquer. Elle fixe le médecin sans un mot.

— Que décides-tu ?

— Je m'en fiche, vous ne saurez rien.

— Ely, pour le moment je te propose une méthode relativement douce mais je peux employer la méthode forte qui, je suis sûr, donnera des résultats.

Je reste bouche bée d'entendre mon ami médecin lui parler comme à sa soumise. Je sais qu'il emploie des thérapies non réglementaires pour soigner certains de ses patients et que celles-ci ont fait leurs preuves.

Il lui laisse quelques minutes mais Ely l'ignore toujours et continue à le défier en fixant ses yeux.

— Bon, je vois que tu veux goûter à mes méthodes plutôt rudes.

Il se tourne vers moi.

— Fred, m'autorise tu as utiliser mes méthodes sur ta soumise ?

— Je suis près à tout pour que ce qui vient d'arriver ne se reproduise plus jamais.

— Dans ce cas, je vais emmener Ely dans ma clinique dès maintenant, elle restera coupée de tout, tant qu'elle ne me dévoilera pas le motif de sa crise. Aucune visite ne sera autorisée durant ce laps de temps. Ça te convient ?

— NON ! répond mon coeur.

Elle est furaxe. Si elle pouvait, elle lui arracherait les yeux.

— Ely ! Ce n'est pas à toi que je pose la question, mais à ton Maître.

— Et, j'ai mon mot à dire !

— Non, Ely, je suis ton Maître et je prends soin de toi. Tu iras en clinique pour guérir ton mal être.

— JE NE VEUX PAS ! crie-t-elle.

— Le médecin t'a laissé le choix et tu ne l'as pas saisie, tu ne peux t’en prendre qu'à toi même maintenant.

— Et mes cours ? réplique-t-elle pour trouver une issue à la situation.

— Ne t'inquiètes pas, quand tu reviendras je te donnerai des cours renforcés, à ma manière. Tu sais celle où tu travailles bien sous la menace.

Je la vois rougir de peur que j'explique au médecin comment je procède. Je décide d'enfoncer le clou en lui expliquant. Je lui raconte comment se passent ses devoirs le soir, ce qui le fait bien rire.

Je prépare un sac avec des affaires pour que Seb puisse l'emmener dès maintenant.

Ely va me manquer....mais il faut que je sache ce qui s'est passé ce matin pour l'aider à avancer.