52. Le retour

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PDV d'Ely

Je me referme, je ne sais pas ce qu'il a pu apprendre dans ce dossier mais il n'avait pas le droit. Il vient de me voler une partie de ma vie, une partie de moi.

Jamais je n'arriverai à surmonter cette peur. Au fil du temps, c'est devenue une phobie. La peur de tomber me tétanise.

— Ely rejoint ta chambre, je viendrai te voir une fois que j'aurai terminé ma discussion avec le médecin me dit-il tendrement.

Je me lève et m'apprête à sortir sans me retourner.

— Tu as perdu tes bonnes manières pendant ton absence me reprend-il sur un ton plus dur.

Je n'ai pas arrêté ma trajectoire et j'ai claqué la porte, je m'en fiche de ce qu'il pense. Il n'avait pas le droit de me faire ça. On ne fouille pas dans la vie privée des gens sans demander leur avis.

Je m'attends à ce qu'il me rattrape. Au bout de quelques minutes, je comprends qu'il ne viendra pas me chercher, ce qui me met encore plus la haine car je l'avais provoqué volontairement.

D'ailleurs, je dois me venger, puisqu'il m'a abandonné, c'est à mon tour de l'abandonner. Je ne me dirige pas vers ma chambre mais vers la sortie de l'établissement. J'ai envie de m'amuser un peu, ras le bol des consignes : fais pas ci, fais pas ça et tout le tralala auxquels j'ai à faire depuis plusieurs semaines ; le pire c'est que j'avais commencé à lui accorder ma confiance mais lui a mis la barre trop haute cette fois. Je ne pourrai pas lui pardonner.

J'arrive à la barrière et je me retrouve avec un dilemme à résoudre : comment vais-je pouvoir sortir, je n'avais pas pensé à cette foutue barrière.

Je cherche une solution. Un seul endroit n'est pas clôturé, enfin je l’espère, la forêt. De toute façon, même si je meurs je n'ai plus rien à perdre. Ma vie n'a plus aucun sens depuis qu'il a violé mon passé.

Les larmes recommencent à couler quand je pense à tous les bons moments que j'ai passé avec mon Maître, celui qui me fait jouir sur commande.

Je m'enfonce dans la forêt sans me retourner, alors que la nuit commence à tomber. Je dois continuer à avancer pour leur échapper.

PDV du colonel

Après avoir eu une longue discussion avec Seb, je me suis empressé d'aller retrouver ma fidèle soumise. Son absence m'a fait comprendre que je ne pouvais plus vivre sans elle.

Je compte bien lui montrer mon vrai visage de dominant et l'aider à guérir. Elle a besoin qu'on la contrôle, qu'on la maîtrise pour retrouver sa personnalité. Elle cherche toujours ses limites, ses provocations expriment son mal être quotidien.

J'ouvre la porte sans frapper comme à mon habitude pour la surprendre.

Personne, je vais vers le bureau, la pièce est également vide. Je pousse doucement la porte de la salle de bain, elle n'est pas là non plus. Mais pourquoi n'écoute-t-elle jamais mes directives ?

Je voulais la récompenser pour s’être dévoilée mais je devais garder à l’esprit l'idée de la punir également pour tous ses mensonges, écrit noir sur blanc, qu'elle avait racontés par écrits sur les feuilles remises à Seb. J'avais décidé de lui refuser plusieurs fois d’atteindre l'orgasme en guise de punition et, ensuite, elle en aurait un, fantastique comme récompense.

Et une fois de plus, elle a décidé de lutter contre mon autorité.

Je retourne vers mon bureau pour regarder les caméras ; je la vois seulement se diriger vers la sortie puis ensuite revenir sur ses pas. Où est-elle passée ?

— Allo ! Jeff, as-tu vu Ely, je la cherche ?

— Tu ne m'as même pas dit qu'elle est de retour ! dit-il ironique.

— Ce n’est pas le moment de plaisanter. Je l'ai congédiée dans sa chambre pour pouvoir parler avec Seb afin de savoir la conduite à tenir en cas de nouvelle crise. Quand j'y suis allé 1 heure après, elle n'y était pas.

— Ah ! Elle recommence son cirque. Même pas 1 heure qu'elle est dans nos locaux et elle nous défie déjà. Tu devrais songer à l'attacher. J'arrive, tu es dans ton bureau ?

— Oui, Jeff. S’il lui arrive quelque chose, je ne m'en remettrai jamais.

— On va la retrouver ne t'inquiète pas.

— J'espère.

Jeff a dû se déplacer en même temps qu'on se parlait car j'ai à peine raccroché qu'il frappe déjà.

— Je viens de réfléchir, elle n'est rentrée dans aucun bâtiment et n'est pas sortie par l'avant. C'est qu'elle est à l'extérieur. Mais où ? Car je ne la vois sur aucune caméra de la cour.

— Non, elle n’aurait pas osé quand même.

— Quoi ?

— La forêt.

— Vite ! La nuit commence à tomber. Je ne veux pas qu'elle dorme dehors cette nuit, elle est trop fragile.

Nous allons au pas de course vers la forêt, il y a 2 chemins, on prend chacun le notre. Elle ne devrait pas être loin vu le peu de force qu'elle a.

PDV d'Ely

J'avance sans trop savoir où je suis. Je finis par m'écrouler sur le sol boueux. Je rampe jusqu’à un tronc d'arbre.

La faim se fait ressentir, j'ai mal partout et, pourtant, je ne regrette aucunement mon geste. J'espère qu'il est mort d'inquiétude à l'heure qu’il est.

Soudain, j'entends des bruits de pas, je n'ai pas le temps de paniquer qu'il est devant moi.

Il me saisit par le bras avant d’envoyer un message. Puis quand il voit que je titube, il me porte dans ses bras, je viens seulement de réaliser que c'est le lieutenant Jeff.

Le silence règne, il me porte jusqu'à l'entrée de la forêt. Puis, il m'assoit doucement par terre, je ne sais pas ce qu'on attend, de toute façon je ne lui demanderai pas.

La réponse à ma question ne tarde pas, c'est le Colonel qu'on attendait. Les traits de son visage sont tirés.

— Ely, qu'est ce qui t'a pris ?

Je ne réponds rien.

— Ne m'énerve pas plus, c'est un simple conseil, reprend-il.

Devant mon silence, il m’attrape par le bras mais il s'arrête rapidement voyant mon manque de force. Je me retrouve sur son épaule comme un vulgaire sac à patates.

Peu de temps après, je me retrouve dans ma chambre ligotée aux barreaux du lit, seule.

Garde ta ligne de conduite Ely, c'est à dire le silence.

Je le vois revenir vers moi avec du désinfectant et des compresses.

— Et bien tu ne t’es pas ratée Ely. Je ne comprends pas pourquoi tu as fait ça, tu n'avais aucune chance de sortir par là, tout est barricadé.

Il soigne les blessures que je me suis faites en courant dans la forêt tout à l'heure. Le produit brûle ma peau fragile mais il ne semble pas s'en préoccuper.

La froideur de son visage est toujours d’actualité.

— Ely, tu sais très bien que bêtise égale punition.

Je fais celle qui n'entend pas mais mon sexe lui a bien entendu. Mon cœur s'emballe à l'annonce d'une nouvelle punition. Eh ! Oui, j'ai fini par aimer la douleur pour obtenir encore plus de plaisir ensuite.

Je m'obstine à continuer de l'ignorer.

— Puisque tu ne veux pas me répondre, tu porteras un bâillon boule 48 heures. Je pense que tu réfléchiras à 2 fois la prochaine fois.

Pourvu que malgré cette sanction, il me donne du plaisir.

— Puisque tu t'entêtes à ne pas me répondre, je t'interdis de jouir également pendant 24 heures.

Je ne tiendrais jamais tout ce temps. Le fait qu'il m'ait parlé de punition m’a rendue toute émoustillée, alors 24 heures sans jouir ! Ces infos tournent à toute allure dans ma tête. Comment puis-je le manipuler pour obtenir gain de cause ? J'ai une idée : soit je vais aggraver ma sanction, soit je pourrai prendre mon pied.

Il s'en va et revient presque aussitôt avec le bâillon boule ainsi que des “sex toys”, enfin je pense que c'est ça.

Il a horreur qu'on lui tienne tête. Du coup je vais le chauffer, je frotte mon sexe en faisant des bruitages histoire de l'exciter. Malheureusement, mes pieds se trouvent rapidement liés à des attaches aux pieds du lit, attaches que je n'avais jamais vu.

— Ely pour avoir essayé de me manipuler, je repousse le temps de tes deux contraintes à 48 heures.

— NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN ! Criais-je.

Il claque ma cuisse pour me faire cesser de crier. Je suis désespérée, c'est la pire des punitions qui peut m'arriver.

En deux temps trois mouvements, je me retrouve avec le bâillon entre mes mâchoires. Le pire c'est qu'il n'a même pas terminé que ma bave coule déjà.

— Je te le retirerai seulement pour que tu puisses me donner du plaisir et manger.

Je n'en reviens pas, il va prendre son pied sans scrupule devant moi alors que c'est de sa faute si on en est là. Ce n'est pas moi qui ait détruit sa vie en fouinant.

Je ferme mes yeux pour tenter me calmer, les battements de mon cœur ralentissent enfin. Mais l'accalmie est de courte durée, je sens un liquide froid couler sur mon anus, mon sexe palpite de nouveau.

Non Ely, tu ne peux pas aimer ça, le sexe anal c'est sale. Je contracte mon petit muscle pour que rien ne puisse y pénétrer. Je serre tellement fort que tout mon corps se raidit.

— Ne te crispe pas Ely, ce petit jouet te pénétrera d'une façon comme d'une autre.

Il me le passe devant les yeux pour que je prenne conscience de ce qu'il s'apprête à faire.

— Et bien ma petite Ely, tu fais moins la maligne maintenant.

Je sens une pression sur mon petit œillet interdit. Le « rosebud » vient de me pénétrer, une chaleur s'empare aussitôt de moi, mes muscles se crispent puis il le retire avant de recommencer son petit manège plusieurs fois. Je ne résisterai jamais à cette torture durant 48 heures.

La mouille de mon sexe dégouline sur mes cuisses.

— Tu vois Ely, je peux te punir sans douleur et je sais que cette punition, pour toi, est bien plus douloureuse que les coups. La prochaine fois, Ely ne m'ignore pas si tu ne veux pas que j'ignore tes demandes en retour.

Et plus j'y pense, plus je sais qu'il a raison... C'est une véritable punition pour moi de refuser à mon corps ce qu'il recherche intensément.

Mais je n'avais pas encore subi le pire, les vibrations de cet engin de malheur que mon Maître s'amuse à augmenter ou à diminuer suivant la danse de mon corps. Mais l'inévitable vient d'arriver à force de me titiller mon corps vient de lâcher, je rentre dans un méga orgasme comme je n'ai jamais eu !

Le visage de mon Maître se crispe, je viens une nouvelle fois de fauter !

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