76. Punition
PDV de Jeff
Je la laisse mariner un bon moment, il faut qu'elle prenne conscience que sa façon d'agir ne l'aidera nullement.
Il faut que je l'aide à s'évader un moment. Moi, je le fais en martyrisant le sac de frappe chaque jours depuis 3 semaines. Je pense que c'est une technique sur laquelle je devrais l'entraîner en plus des séances de soumission.
Au bout d'une heure, j'ai enfin terminé le plus urgent.
Je retrouve Ely dans la position attendue, elle est belle ainsi soumise. Son esprit a dû être mis à dure épreuve depuis une heure. C'est ma position favorite que j'impose à mes soumises lorsqu'elles ont besoin de réfléchir, cependant habituellement elles sont nues. Mais Ely n'est pas encore ma soumise, je ne dois pas l'oublier.
— Regarde moi, je lui parle calmement.
Elle relève la tête mais oublie une nouvelle fois de me répondre ce qui a le don de m'agacer.
Je saisis la badine d'entre ses dents, la fait tournoyer plusieurs fois en l'air, puis finit par l'abattre sur la plante de ses pieds.
Elle hurle mais ne semble pas comprendre le pourquoi. J'ai l'impression d'avoir perdu mon temps depuis le début avec elle.
— Ely, dois-je recommencer pour avoir une réponse ?
Je la fixe de mon regard sombre.
— Non, Colonel.
— Et pour la première question ?
— Oui, colonel
Ses yeux deviennent larmoyants, mon cœur se serre à la vue de cette triste réalité. Moi aussi je suis très peiné par cette tragédie.
Avant de perdre mon courage, je l'aide à se relever.
PDV d'Ely
Il me saisit mon poignet droit, le métal froid saisit ma peau, puis fait de même avec le gauche.
— Ces menottes mordront ta peau si tu gesticule trop. A toi de bien te tenir !
— Oui, colonel
Le souvenir du coup de badine sur la plante de mes pieds de tout à l'heure, me pousse à ne pas oublier. Je sais que les coups de badine sont douloureux mais je ne savais pas que ça pouvait faire aussi mal.
Il descend mon pantalon, je frémis sous ses gestes bien précis. Malheureusement pour moi, il ne s'arrête pas là, il tire d'un coup sec sur mon string.
— Les strings sont interdits dans le règlement de l'école, comment se fait il que tu en portes un ?
— Mon Maître m'y autorisait.
— Et bien moi j'exige que tu sois nue sous tes vêtements.
— Mais...
Il me coupe la parole. Pour qui se pend t-il ? Je ne suis pas sa soumise !
— Je t'interdis de contredire mes ordres, suis je clair ?
— Oui, colonel.
— Tu as dépassé le stade du tolérable. Comme tu as pu le voir, j'ai voulu te laisser du temps pour reprendre tes moyens. Je constate que ma solution n'était pas la bonne. Tu me reproches de t'avoir ignorée, hors j'ai subi la même peine que toi. N'oublie pas que je souffre aussi. Je veux que cette fessée te soit libératrice. Je vais donc modifier exceptionnellement le protocole, je ne vais pas te donner le nombre de coups car je ne le sais pas moi-même. Tu refuses toute discussion avec n'importe quel membre de cette institution, aujourd'hui tu devras affronter ce sujet la tête haute. Je te flagellerai tant que tu n’auras pas livré tes sentiments sur le décès de ton Maître.
Je déglutis, il me demande de me confier, il en est hors de question. Je reçois un coup de badine bien cinglant sur ma fesse droite.
— Réponds Ely ! Me crie t-il.
— Oui, Monsieur.
Un deuxième coup arrive juste au dessus, le coup est cinglant et très douloureux.
— C'est Colonel, répète !
Il ponctue sa phrase d'un nouveau coup de badine, il n'y va pas de main morte.
— Oui, colonel.
— A la fin de chaque série de 5 coups je te poserai cette question "Ely acceptes-tu de parler du décès de ton Maître ?" Ta réponse devra être très claire. Si c'est oui, j'écouterais ce que tu as me dire. Si cela me convient, ta punition sera terminée sinon elle continuera. Ne me mens pas, tu ne ferais qu'accentuer la force de mes coups. N'oublie pas, même si tu n'es pas ma soumise, je suis un dominateur très respecté dans le milieu.
— Oui, colonel.
Je lui réponds sans aucune conviction.
Sans autre préambule, le colonel commence à me flageller les fesses 5 fois de suite, les coups sont rapides et bien précis, jamais ils ne tombent ou je pense que cela va arriver. Je me concentre pour ne pas laisser échapper des cris de douleur. Je dois garder mes pensées, je le mérite avec tout le mal que je fais autour de moi.
— Ely, pourquoi refuses-tu de parler du décès de ton Maître ?
Je lui fais signe de la tête que je ne répondrai pas, chose qui n'a pas l'air de lui convenir. Il me redresse la tête en tirant sur mes cheveux.
— Donne-moi une réponse claire. J'exige que tu me regardes dans les yeux.
Je le fixe et lui dis.
— NONNNNNNNNNNNNNNNNNNN criais je
Il ne réplique rien, mais je vois qu'il durcit les 5 nouveaux coups. Après le cinquième, mes jambes sont à la limite de me lâcher. Il se replace devant moi, et réitère la même question.
— Ely, pourquoi refuses-tu de parler du décès de ton Maître ?
— Je n'ai rien à vous dire !
Le colonel reprend sa torture, mon corps me lâche. J'ai l'impression que ma souffrance intérieure est remplacée par la douleur des coups. Je me sens bien.
— Ely, pourquoi refuses-tu de parler du décès de ton Maître ?
— Je..... Je
Je n'arrive pas, il ne me laisse pas le temps de me reprendre que les coups recommencent à tomber. J’en ai perdu le décompte, ce qui est sûr c'est que mes fesses sont en feu. Une vraie torture, mes pensées tournent dans ma tête. Je suis partagée entre le fait de tout lui dire ou de ne pas répondre afin de ne rien divulguer comme je l'ai toujours fait. Mon ancien Maître n'a jamais réussi à me faire parler alors pourquoi plus lui.
— Ely, pourquoi refuses-tu de parler du décès de ton Maître ?
Cette phrase tourne en boucle dans ma tête, je ne peux pas lui donner ma raison. Je me sentirai vulnérable ensuite, et, s' il décidait de m'abandonner comme ma mère, ce serait terrible.
— .....
— ELY… OUI OU NON !
Le ton qu'il vient d'employer fait tomber mes dernières résistances. Je ne sais pas trop ce que je vais dire. Je n'ai pas le choix car les coups n'arrêteront pas tant que je n'aurai pas exprimé ma souffrance. Je suis prise au piège.
— Je... Je... vous
Cette fois il est patient et attend que je me ressaisisse. Son regard est intense, il me fixe de ses yeux, bleu profond, ce qui me donne le peu de courage qui me manquait. Son corps est en alerte au moindre de mes mouvements.
— Je t'en veux !
— Pourquoi ?
— Tu le sais très bien.
— Je veux l'entendre de ta bouche.
— Je ne peux pas.
Il se remet derrière moi, les coups tombent cette fois-ci sur mes cuisses et la douleur est encore plus forte. Je me débats et hurle de douleur. Mais rien ne l'arrête et il continue jusqu'à ce que les 5 coups soient donnés.
— POURQUOI ?
Les souvenirs de mon passé me reviennent en pleine face, il veut une réponse, je me dois de la lui fournir. Après ça, il me jettera dehors et il aura raison.
— Tu m'as abandonnée!
— Je ne t'ai pas abandonné, je t'ai laissé du temps comme je m'en suis laissé. Mais je sais que ta raison profonde de l'abandon ce n'est pas moi.
— C'EST TA FAUTE !
— Non Ely, dis moi pourquoi tu as peur de l'abandon, j'exige la vrai raison !
Le ton de sa voix me dit que je ne pourrai pas me défiler, je suis attachée, fouettée. Il obtiendra ce qu'il veut de moi et il le sait.
— Ma mère
Il me laisse un peu de temps mais je n'arrive pas à finir ma phrase.
— Qu'a fait ta mère de si impardonnable ?
— Elle m'a abandonnée en emmenant seulement ma sœur.
Je viens de me rendre compte que j'ai lâché un des poisons de ma vie.
— Donc, tu te sens abandonnée.
— Oui.
— Sache que je ne t'abandonnerai jamais, Ely. Tu es, peut être, un peu casse-pied de temps en temps mais tu es la personne la plus attachante que je n'ai jamais connue.
Ses paroles me réchauffent le cœur, moi qui pensais qu'il ne voulait plus de moi après l'accident.
— Ely, je ne comprends pas. Pourquoi penses-tu que le décès de Fred m'aurait poussé à t'abandonner?
— Je ne peux pas répondre c'est trop douloureux. Je vous en supplie laissez moi du temps.
Il me détache sans répondre à ma supplication.
Je m'effondre en pleure dans les bras de mon futur Maître, c'est lui qu'il me faut. Et je ferai ce qu'il faut pour qu'il me prenne sous son aile. Je sais qu'il sera très dur avec moi, il vient de m'en faire une belle démonstration. Seul, lui, a réussi à me faire parler.
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