82. Coup fourré
PDV d'Ely
Je le suis sans me poser de question. Son bar est loin finalement. Il frappe 3 fois, je manque de m'étaler lorsqu'on nous fait signe d'entrer. Un bras puissant me retient. Je suis loin de la situation dans laquelle je me trouve. Il faut dire que j'ai bu une grosse partie de ma bouteille avant de me la faire piquer. Nous longeons un long couloir. Je butte plusieurs fois dans le mur, foutu couloir étroit.
— Ici on doit être en tenue légère, de toute façon tu transpires tu n'en seras que mieux.
Je ne sais plus ce que je fais. Je sens des mains sur mon corps, mais que fait il ce con. Je lui colle une baffe monumentale.
— Mais ça ne va pas, espèce de cinglée, crie t il.
J'en profite pour le mordre, j'entre en mode défense. Il va voir ce couillon.
— Que se passe-t-il ici, Maître Seb ?
— Rien ne vous inquiétez pas Maîtresse Scarlette, juste une soumise très mal éduquée. Il faut dire que d'où elle vient, il n'y a pas de risque qu'elle soit bien éduquée.
— Et d'où vient-elle cette jeune demoiselle, Maître Seb ?
— Oh je suis là ! Je suis capable de répondre. dis-je à cette femme vêtue d'un corset et une cravache à la main.
— Maître Seb, elle n'est pas dans son état normal.
Au même moment, je vomis sur les chaussures de Maître Seb et celle de la Maîtresse Scarlette. Je pars dans un fou rire en voyant leur tête.
— Maître Seb, nettoyez tout ce vomi et rejoignez-moi immédiatement dans notre salle de réunion. J'emmène cette jeune soumise qui pue l'alcool. Ce n'est pas tolérable, et tu le sais !
Elle me tire par le bras avec une de ces poignes que j'évite de justesse de tomber à plusieurs reprises.
— Mais.... euh dou...dou...ce...ment, y ap as le feu...
— Tais-toi ! Tu ne sais pas ce qui t'attend quand tu auras déssoulée. Je te promets de te corriger à la hauteur de ton affront.
Elle m'allonge sur le divan qui se trouve dans cette pièce avant de me ramener une bassine. Elle est sévère mais tendre en même temps.
Elle téléphone à je ne sais qui. Elle semble très mécontente.
— Ok je me démerde, Monsieur préfère picoler que de rebondir. Je te promets que si je tombe sur ton ancienne soumise, je lui ferai regretter. Un Maître de ton envergure se respecte et mon soumis encore plus.
Au même moment, celui qui m'accompagnait et qui se prénomme Seb. Merde qu'elle conne c'est l'autre fou du centre psychiatrique. Je me promets de ne plus jamais boire autant.
Je ferme les yeux, je refuse de l'affronter. Je suis persuadée qu'il va prévenir mon Maître, je dois sortir d'ici.
Je me redresse pour remettre mes chaussures.
— Où vas-tu petite effrontée ? Reste où tu es !
— J'ai besoin de vider ma vessie Maîtresse Scaaarlett.
— Mon soumis vas vous y conduire, dit-elle d'un ton sans appel.
Sa voix sévère me fait limite peur. Elle ne rigole pas, son soumis doit morfler. Je suis stupéfaite quand je vois qui se présente dans la pièce.
— Emmène cette écervelée au toilette, ne la quitte pas d'une semelle. Je ne sais pas qui c'est mais je compte bien le découvrir. Maître Seb devrait pouvoir m'éclairer.
Je suis surprise qu'il ne dise pas qui je suis à sa Maîtresse. Il ne peut pas m'avoir oublié depuis cet après midi.
Il m'emmène aux toilettes sans m'adresser la parole. Juste avant de me laisser entrer il précise.
— Ne me joue pas un mauvais tour, une fois mais pas deux. Tu ne peux pas sortir d'ici sans être vu. Je n'ai rien dit à ma Maîtresse car si elle apprend que tu es l'ancienne soumise de Maître Jeff, je pense qu'elle te réduira en miette. tu as touché son mentor. Je ne t'explique même pas dans quel état elle est depuis.
Mes pensées se bousculent, je ne comprends rien de ce qu'il me raconte. Mon Maître mais il en a que dalle à foutre de moi ! Qu'est ce qu'il raconte !
Je n'essaie pas de me sauver vu ce qu'il m'a dit.
Quand je reviens dans la pièce, elle congédie son soumis qui vient de m'aider à me rallonger sur le divan.
— Tu n'es pas un Maître, juste une lopette qui profite de filles alcoolisées, qui me dit que c'est une réelle soumise. Tu refuses de me donner son identité et qui était son Maître. Tu as fait une très grave erreur en la ramenant ici. Tu passeras au conseil des Maîtres la semaine prochaine. Je te garantis que nous ne te feront pas de cadeau. Tu es pire qu'irresponsable. Et si elle nous dénonce aux autorités ! Mais tu te rends compte dans quelle situation tu nous mets. En attendant, ton conseil, tu n'as plus le droit de venir en ce lieu. Je ne te retiens pas.
Il sort sans même me regarder. C'est définitif, je déteste ce mec.
— Dans quel état t'es tu mise, tu te rencontres qu'il aurait pu te violer ma belle. Je vais m'occuper de toi. Et demain je te racompagnerai chez toi.
— Je n'ai nulle part où aller dis-je en pleurant.
— Que racontes tu là ma belle ? Où est ton portable ?
— Je vais partir, je vous pose que des ennuies.
En même temps je me redresse. Sauf qu'elle me rallonge immédiatement.
— Tu ne vas nulle part dans cet état.
Elle me réconforte, me câline. Elle me fredonne même une chanson, je suis sur le point de m'endormir.
— Donne-moi seulement ton prénom.
— Ely dis-je avant de sombrer dans un profond sommeil.
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