Le chant d’un goéland réveilla Isyl, groggy par le coup à la tête. Peu à peu, la lumière du soleil lui fit découvrir un visage familier. Elle se releva pour s’asseoir, et remarqua qu’elle ne se trouva point dans son lit, mais sur du bois.

- Réveillée mon enfant ?

La voix « douce » presque maternelle de sa grand-mère, lui donnant un goût de rance, mais ce qui choqua le plus l’ondine, fut la révélation. Elle était dans une cage. Pourquoi ? Elle se mit sur ses pieds pour fixer d’un air horrifiée le visage de cette femme vieillie par le temps et la rancœur.

- Que m’avez-vous fait ?

Isyl commença à sentir ses émotions se mélangeant comme un torrent qui grondait peu à peu en elle, prêt à déferler pour tout ravager sur son passage.

- Je t’ai juste mis où été ta place. Ne suis-je pas la plus gentille des mères qui veillent sur ses enfants ? Bon voyage, ma chère.

La vieille femme tourna le dos à l’enfant de sa progéniture sans remords et ferma la porte, sans un dernier regard. Le bruit métallique de la porte résonna dans la tête d’Isyl.

C’est à ce moment précis, qu’elle se jeta sur les barreaux de sa prison, et qu’elle hurla sa rage, sa douleur et surtout sa peur avant de retomber au sol pour pleurer à chaudes larmes.