La nuit tomba sur la forêt émeraude de Vanaheim tandis que le convoi de malheur commença à ralentir sur le chemin terreux. Puis le chef ordonna de s'arrêter pour faire reposer les chevaux, et installer le campement pour la nuit.

La tête posée contre les barreaux, Isyl était hypnotisée par un bruit non loin, qu'elle ne pensait pas entendre avant longtemps.

Mais le destin en avait décidée autrement.

L'ondine se lécha les lèvres sèches par la déshydratation, et tendit la main à travers les barreaux vers la source du bruit. Elle ferma même les yeux en imaginant l'eau claire lui glissait entre les doigts.

C'était une rivière. Une petite.
Mais cela suffirait à la demi-elfe, qui sentait peu à peu son corps s'enflammait par manque d'eau.

- Isyl ... Retire ton bras ! Tu es folle ! S'écria Krolm, d'une voix alerte.

Dans un état second, la jeune fille se tourna vers le fea panda, qui eut l'air horrifié, un court instant.

- J'entends la mélodie ... Krolm... tu l'entends aussi ? ...

- Isyl !

Le chant des oiseaux se tut suite au craquement sinistre qui résonna dans la forêt, suivi d'un hurlement de douleur.

Les yeux d'un bleu océan s'assombrirent avant qu'une larme coula sur la joue pâle où les écailles étaient ternis par endroits.

Isyl croisa le visage souriant du marchand orc, qui ricana en lui lâchant le bras, qui geignit en essayant de bouger son bras qui avait prit un angle étrange. Elle sentit le sang coulait le long de son membre glissant entre ses doigts.

Ce fut une main glaciale qui s'empara délicatement du membre meurtri ensanglanté, qui le bougea à l'intérieur de la cage.

Plusieurs voix se fit entendre dans le brouillard de douleur, Isyl reconnut la voix féminine de la drow qui semblait écumait de rage face à l'orc, moqueur.

Mais Isyl savait ce qu'elle avait besoin.

- Eau ... Je ... prie

Le visage soucieux de Krolm la surplomba où sa voix fut douce et une de ses mains était posé sur son front, mais la chaleur de la main était insoutenable.

- Chaud ... Je veux froid.

Les paroles d'Isyl étaient un délire de mots incompréhensible pour le prisonnier, mais une personne entendu sa demande.

La porte de la cage grinça sinistrement dans la nuit, et la voix autoritaire de la drow arriva aux oreilles d'Isyl.

- Passe la moi. Je vais m'en occuper.

Isyl fut dans l'attente, mais rapidement, elle passa du chaud étouffant au froid réconfortant. Sans se rendre compte, elle cacha son visage contre la gorge de sa tortionnaire, dans l'espoir de calmer cette fournaise. Mais l'apaisement fut de courte durée quand une voix bourrue hurla à quelques centimètres d'elle.

- Qu'est-ce que tu fous, Lukà ? On ne sort pas les prisonniers sans mon accord !

- Elle a besoin d'eau. Déclara calmement cette dernière. C'est une ondine qui est entrain de se mourir de soif.

Une longue minute suivi l'explication de la marchande, avant que l'humain marmonne entre ses dents.

- Tu l'as ramènes rapidement et tu seras surveillée.

Puis Isyl s'évanouit quand sa sauveuse se mit en mouvement, lui arrachant un dernier gémissement de douleur.