Isyl murmurait sa berceuse. Elle n’était plus dans la cage infernale. Elle était sur la plage, regardant l’océan l’appelait en vain. Le bruit des vagues étaient à peine audible, mais elle arrivait imaginer l’odeur de l’eau salée lui chatouillant les narines.

La douleur lui arracha à sa vision de rêve pour revenir à son cauchemar. Krolm lui tenait les hanches tandis son compagnon lui tenait les poignets. Un coup de hanche lui déchira l’intérieur, lui arrachant un gémissement de douleur. Elle se remit à chuchoter frénétique et la cage disparue.

Une main douce et maternelle se glissa dans ses cheveux, Isyl se tourna pour fixer le visage malheureux de sa mère, qui avait les larmes aux yeux. Cette soirée, l’ondine se souviendrait à jamais. C’était la dernière fois, qu’elle vit sa mère. Ses cheveux d’un bleu-vert comme l’océan et des émeraudes brillant d’un mal incurable.

- Mère …

- Chut …

Un dernier baiser sur le front. Un dernier sourire. Une dernière larme.

Puis, sa mère se dirigea vers l’étendue qu’Isyl voyait plus que comme un être monstrueux. Une vague se forma comme un homme qui enlaça l’ondine. L’océan sourit à Isyl, et sa mère disparut peu à peu en écume emportée par les vagues.

Isyl hurla de peine, de rage et de douleur. Ce fut un rire diabolique qui la réveilla de son songe pour revenir dans la cage. C’était l’elfe ou du moins son apparence, riait aux éclats. Le corps cassé de l’ondine la faisait moins souffrir quand elle commença à chanter une vieille comptine que sa tante lui avait apprise.

L’ondine s’écroula d’épuisement, et retourna dans son rêve.

Deux bras l’entourèrent et une voix douce lui rappelait qu’elle n’était plus seule et qu’elle ne le serait jamais. C’était la voix de sa tante, qui la rassura et elle s’endormit dans ses bras, de fatigue.