Schizophrénie
Sous l’astre qui descend, t’emprisonne et t'empoisonne, tu t’épuises sur ce sable sous des sons qui ne résonnent nulle part dans l’espace infini de ce désert cuisant : « Bienvenue en enfer ».
L’enfer de ta gorge douloureuse et gonflée qu’aucun doux souffle d'air ne vient apaiser. L’enfer sur tes lèvres craquelées et sablées et des filets de sang dans ta bouche assoiffée.
Et tu cries comme un fou : « mon dieu, mon dieu ! ». Tu hurles comme un loup « sors-moi de ce feu ! », et tu pleures comme une fleur : « Libère-moi de cet enfer ! ».
Regarde, tu vois : « des lianes, des lianes …des lianes » « Des lianes des lianes des lianes ! Elles s'enroulent et se déroulent, elles s'enroulent et se déroulent ! Des larmes des larmes des larmes ! D’acide s'écoulent, d'acide s'écoulent !
Mais ces flammes qui descendent, t’emprisonnent et t’empoisonnent, épuisé sur ce sable sous ces sons qui ne résonnent nulle part dans l’espace infini de l’enfer qui grandit : ton esprit t’engloutit et tu brûles ta vie.
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