Austerlitz, Morne Gare
- A propos d’Austerlitz…
- Vous n’allez pas remettre les couverts !
- Je ne parle pas des amours de Joséphine, je…
- Vous connaissez ma femme ?
- Je ne sais pas, je ne l’ai jamais rencontrée.
- Si vous ne l’avez pas rencontrée, vous ne la connaissez pas.
- Oh mais je m’y rends souvent.
- Vous parlez de ma femme ?
- De la Gare d’Austerlitz.
- Parce que ma femme…
- Il y a une Gare de Joséphine ?
- Non, mais ma femme...
- Joséphine, je sais.
- …elle ne ressemble pas à une gare.
- Même de loin ?
- Je suis myope, je ne saurais dire.
- Pour en revenir à Austerlitz…
- Ils n’y étaient pas, vous me l’avez déjà dit *. Blücher, Groucho,…
- Vous confondez avec les Marx Brothers.
- Comment donc, même de loin je…
- Vous êtes myope, vous venez de le dire.
- Seulement pour les gares.
- Je vous parle de Grouchy, pas de Groucho.
- Ca n’aurait pas été sérieux, Austerlitz avec des Marx Brothers.
- Mais la Bataille de, ça a été grandiose : trois empereurs pour la faire.
- Tiens, ils étaient quand même trois !
- Mais ce n’étaient pas les Marx Brothers. Il y avait l’Empereur d’Autriche, l’Empereur de Russie, et le petit troisième-là, le chauve, dont je ne me rappelle plus le nom.
- Karl Marx ?
- Karl Marx n’a pas été empereur de France.
- Pourtant, il a écrit un livre sur un empereur de France.
- Ça prouve qu’il ne l’a pas été, empereur de France
- Sauf si c’étaient ses mémoires d’empereur de France. Comme Napoléon et son Mémorial de Sainte-Hélène.
- Hélène ? Vous connaissez ma femme ?
* Austerlitz, morne plaine, dans le recueil conferatur supra
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