En écoutant Mahler

Une minute de lecture

Un matin en ouvrant les yeux, il était sur le plafond, juste au-dessus.

Il n’est pas comme les autres. Plus grand. Plus noir.

Bizarre que je l’aie pas vu plutôt. Doit être là depuis un bout de temps, tellement l’a l’air de bien connaître les lieux.

Il dort de plus en plus souvent sur le plafond. Ça me rassure qu’il soit là. Je dors beaucoup mieux depuis.

Il connait toutes mes habitudes. Vers 8 heures du soir, quand j’écoute Bach, il grimpe sur le pavillon du phonographe.

Moi aussi je connais ses habitudes. Il aime bien les fruits. Déteste la viande. Le fromage blanc le rend neurasthénique.

Côté musique il aime Vivaldi. Corelli et Haendel. Debussy lui reste sur l’estomac.

En écoutant Mahler il a failli tomber dans le pavillon.

Je lui fais la lecture. Les misérables d’Hugo et le Procès-verbal de Le Clézio. D’ordinaire il m’écoute jusqu’à la dernière page.

Ces derniers temps, peut-être à cause du fromage blanc ou de Mahler, il fatigue et se retire à la page 50 dans le trou de la cuisine.

Depuis, j’ai commencé aussi à laisser tomber les livres après la page 50.

Le samedi il reste toute la matinée avec moi. Nous passons maintenant les week-ends ensemble. Nous regardons les passants par la fenêtre.

Je ne me lasse pas de sa compagnie.

Combien de temps ça vit un cafard ?

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