Une part de doute

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Il y a de nombreuses pratiques que je n'ai pas encore exploré, être un soumis c'est aussi parfois sortir de sa zone de confort. Osé tenter des expériences dans lesquels nous ne sommes pas forcément à l'aise, aujourd'hui j'ai décidé d'en retranscrire une qui m'a particulièrement marquée. En écrivant ces lignes je dois me faire violence pour y retranscrire tous les sentiments et sensations que je n'assume pas encore pleinement.

Cette expérience que je ne prononce qu'à voix basse, la féminisation. Les diktats de la virilité ont encore frappés, je n'ai jamais ressentis aucune animosité envers ces pratiques jusque là mais je ne m'y étais encore jamais intéressé.

Je tombais parfois sur le profil de sissy qui assume pleinement ce fantasme et en font la base de leur soumission avec curiosité mais je ne m'y attardais jamais.

Sujet tabou, que les jeunes hommes explorent cependant à l'occasion de carnavals, ou cette pratique est socialement acceptée. Qui n'a jamais vu dans sa scolarité lycéenne à l'occasion de mardi gras, des étudiants grossièrement travestis affublés de vêtements féminins. Généralement en groupes d'amis, ils s'habillent de collants aux couleurs criardes ou l'on peut aisément voir leurs guibolles poilues. Ils font la diva, rient fort, et imitent des poses vaguement féminine le temps d'une journée.

Ainsi ils peuvent expérimenter un jour entier, l'interdit social, l'homme porte les vêtements prohibés sans pour autant renier sa "virilité" le temps d'une journée, sans subir aucune désapprobation sociale.

Je me souviens aussi de soirée alcoolisés ou totalement désinhibés des groupes de garçons s'amusaient avec d'autres filles de ma classe à se faire maquiller.

Jeux innocent, et léger au vu de leurs faces semblables à des voitures volées, à la fin de ce dit maquillage. Mais à mon humble avis c'est là encore l'occasion pour certains de s'affranchir un temps des contraintes de leur situation d'homme. De plonger rapidement dans l'univers féminin sous couvert de la fête.

J'ai toujours eu des critères très précis en terme de lingerie, et de tenues érotiques en général. Les couleurs roses me font horreur, je n'aime pas vraiment les lingeries "kawaï" mélange de paillettes et mignonneries largement parsemés de touches rappelant l'enfance.

Je dois avoir un petit côté fétichiste mais j'ai toujours préféré les couleurs sombres à l'exception du violet. J'aime voir des femmes portant des vêtements près du corps, assumant pleinement leurs féminités, sans pour autant astreindre mes fantasmes à un stéréotype particulier.

Plus jeune je pouvais passer des heures sur la toile à admirer les tenues de latex, et les très classique tenues de Dominas, dans un style correspondant à l'imaginaire collectif. Vêtements impeccables, chevelure sans accroc et air dur ou méprisant, tenues fétichistes de cuir, vinyle, ou latex rythme souvent mon imaginaire sans oublier les classiques accessoires de soumission, colliers, contraintes etc... .Mais je m'égare encore une fois.

J'ai la fâcheuse tendance de demander à mes partenaires du moment de réaliser parfois ces caprices vestimentaires. L'une des choses qui me fait fondre sont notamment les bas, ils ont à mes yeux un très fort potentiel érotique.

La plupart ont acceptée de réaliser ces demandes, même si parfois elles n'étaient pas forcément branchées lingerie. Mais il n'y avait rien de suspect à réaliser cette petite faveur qui me mettait dans tous mes états.

Jusqu'au jour ou abordant une énième fois le sujet je demandais à l'une de mes partenaires si elle pouvait se munir de bas, lui expliquant que je fondais littéralement face à ce genre d'accessoires. Elle incarnait le rôle de dominante alors et avait tout droit de me refuser cette faveur.

Elle accepta, mais au passage me posa alors une question qui m'a d'abord grandement perturbé. Nous discutions par sms après qu'elle ait acquiescé je reçu un autre message, "et si c'était toi qui les portait les bas?".

Cette question me mit d'abord mal à l'aise, je mis un petit temps à répondre et à réfléchir ne comprenant pas pourquoi il m'était si difficile d'écrire une réponse. Une petite boule d'excitation c'était formé dans le creux de mon ventre, je lui renvoyait alors un message.

"Pourquoi devrais-je les porter?", presque instantanément je reçu sa réponse. "Tu as l'air d'y attacher une symbolique assez forte, ça ne t'a jamais traversé l'esprit d'en porter?".

Mon cerveau est alors en ébullition, je discute passionnément avec elle, noyant d'abord le poisson comme je peux. Argumentant que je ne possède pas un corps féminin dont les courbes sont plus propices à sublimer des bas. Que je me sentirais ridicule ainsi affublé, elle ne se démonte cependant pas. Elle creuse sentant qu'il y a là un sujet à la fois sensible et peut être un fantasme refoulé.

Après une longue discussion, les faibles arguments que j'avais soumis ne tiennent plus la cadence. Certes j'ai parfois jalousé les vêtements féminins bien plus élaborés que la mode masculine et la grande diversité de leurs collections. Oui j'ai parfois reluqué les chaussures extravagantes d'étudiantes de ma faculté, et attaché une importance toute particulière aux chaussures dont je m'affuble. La conversation se poursuit, l'argumentaire que j'utilisais pour me défendre joue désormais en ma défaveur.

Pour ma défense, les diktats de la masculinité sont sans équivoque, il est très difficile d'arriver à s'en éloigner et s'en défaire et un travail qui demande du temps même avec la meilleure volonté du monde. J'ai toujours admiré les Femmes, une phrase du blog de Mademoiselle Emilie m'a particulièrement marqué. " Soyez honnête messieurs vous ne faites pas le quart des efforts que nous faisons pour être agréables à regarder" , c'est absolument vrai à mon humble avis, bien que les mentalités progressent un homme qui accorde un soin particulier à son apparence est souvent cependant décrié. On pourra dire positivement "qu'il prends soin de lui", et négativement qu'il est "précieux" . J'ai même entendu une jeune femme cracher sur son homme ayant le dos tourné, lui reprochant d'utiliser des crèmes et de passer trop de temps dans la salle de bain. Alors qu'elle prenait un malin plaisir à se montrer à ses côtés et vanter sa beauté et son sens de l'esthétisme, c'est totalement illogique.

A la fin de la conversation j'avais exposé des sentiments très personnels et totalement perdu le débat. Nous avions donc convenu de tenter l'expérience. Ma demande d'ajout d'accessoire s'était alors transformé en une planification de séance de féminisation.

Autant réaliser la chose jusqu'au bout dans ce cas, j'ai passé plusieurs heures sur amazone à la recherche d'accessoires que je devais lui soumettre.

J'avais commandé des bas violet en laine (ma couleur préférée) après avoir checké elle m'autorisa à les commander. Après mûres réflexions je commandais aussi un corset de même couleurs. Pour compléter ma tenue, encore une fois validée par Madame. Nous avions décidé de planifier le jeux sur plusieurs jours, profitant de ma semaine de révision et de son appartement isolé.

Nous avions mis en place un contrat improvisé, et quelques règles pour pimenter le jeux, nous voulions augmenter la durée des jeux. J'attendais impatiemment mais avec une certaine appréhension le début de cette semaine, et la réalisation de cette séance. L'attente est parfois aussi douce que la réalisation du fantasme surtout quand l'accomplissement est imminent.

Pour cette semaine une liste de règle était établis auquel je devais me plier sans rechigner. Après plusieurs heures de routes nous étions donc arrivés dans son appartement nous offrant l'intimité nécessaire à une semaine de débauche.

Je pris le temps de faire plusieurs aller-retours appartement-voiture devant décharger seul toutes les affaires. Ah les contraintes de la soumission... avant de tout ranger consciencieusement, la réalisation était tellement proche que je tenais à ne faire aucune erreur qui aurait pu retarder le début du jeux. Une fois l'appartement présentable, la totalité des accessoires rangés religieusement sur une table proche du lit. Et un rapide ménage effectué dans le studio de 15 mètres carrés avec balcon. J'attendais nerveusement le début du jeux.

Malicieuse elle était restée à flâner sur le lit pendant que je m'affairais à tous les préparatifs. Une fois le rangement finis, j'attendais impatiemment debout et penaud comme un enfant le matin de noël attendant le feu vert pour déballer ses cadeaux.

Elle prit la peine de lever les yeux de son téléphone, faisant parcourir son regard dans la pièce symboliquement, elle prit à peine le temps de vérifier la qualité des préparatifs. Avant de clamer "game on". Elle m'ordonna d'aller chercher une trousse dans sa salle de bain, ce que je fis sans réfléchir, elle étala son contenu sur le lit c'était une trousse de maquillage. Je n'avais pas prévu de pousser le jeux jusqu'à ça, mais ma volonté de contestation était annihilé par l'impatience.

Elle aligna des vernis sur la couette et m'ordonna d'en choisir un, prenant le temps de me montrer la couleur de chacun. j'optais pour un violet, pas très original et prévisible j'en ai conscience. Chacun de mes doigts en fût recouvert, elle prenait la tâche très à cœur m'en passant consciencieusement et vérifiant à chaque fois son travail.

Une fois finis je pris le temps de découvrir la sensation comme une pellicule recouvrant les ongles, pas de manière gênante mais juste assez présente pour la ressentir à chaque mouvement de mes doigts.

Une fois satisfaite elle se leva et fouillant dans le monceau d'accessoires, elle y prit une laisse de couleur rouge, et la cage de chasteté. Elle s'allongea sur le lit et d'un claquement de doigt me fît comprendre de les porter. Je n'ai pas encore l'habitude du port de la cage, je met donc du temps à la verrouiller. Si je la met trop rapidement, j'allais accentuer l'inconfort et me maudire dans peu de temps. Je maugréais dans mes pensées, une fois rendu dans la salle de bain m'affairant à mettre la cage, ne me rappelant pas pourquoi j'avais suggéré de l'acheter.

Une fois le chantier finis, je pénétrais alors de nouveau dans la chambre. Je me mis en position d'offrande à genoux devant son lit. Tendant des deux mains la clef de la cage, les yeux rivés sur le sol. J'étais hors de ma zone de confort et le jeux avait à peine débuté, je voulais me faire tout petit et je pense qu'elle en avait bien conscience.

Elle m'ordonna de m'asseoir sur le lit, me passa le corset composé d'une multitude d'attache qu'elle noua dans mon dos. Elle alla chercher les bas que je me dis tel une relique, la sensation m'était totalement inconnue et je savourais le contact sur ma peau, comme une deuxième couche agréable. Elle paraissait satisfaite et regarda amusée mon sexe comprimée dans sa prison. Elle s'éclipsa sans un mot avant de revenir avec une paire de talon. "Prends-en soin, tu as de la chance de faire la même pointure que moi", heureusement pour moi elle ne poussa pas le vice à en choisir une paire trop difficile. C'était une paire de bottine avec un talon épais, parfait pour débuter. Je les passais à mes pieds tout gêné. Je fis quelque pas devant son sourire amusé, j'avançais à petit pas par peur de tomber en me promettant intérieurement de ne plus jamais me moquer des femmes se plaignant de la douleur causé par leur paire de talon à la fin des soirées.

J'étais probablement rouge écarlate n'osant plus croiser son regard, tout en marchant dans la pièce. Elle se leva se mit en face de moi afin de me forcer à la regarder et avec un sourire narquois commenta son oeuvre "ça te va bien ta tenue de salope, ne bouge pas". Elle me maquilla les yeux, et posa ensuite dans mes mains le plug vibrant ainsi que le lubrifiant. Je me fis pas prier pour le mettre avançant petit à petit à pas maîtrisé vers la salle de bain.

Une énième fois de retour dans la chambre, elle s'amusa à déclencher à distance le plug via la télécommande. "Je devrai peut être t'ordonner de sortir les poubelles , tu imagines si tu croises quelqu'un dans la résidence, habillé comme ça?"

Je savais que c'était du bluff, mais je n'en menais pas large... , je ne répondis à la fois frustré par ma cage et émoustillé par la situation. "J'ai faim..., va faire à manger !", dit -elle blasée avant de saisir un livre et de se plonger dans sa lecture.

Je choisis de préparer du poulet curry avec du riz, la tâche étant complexe du fait de la cuisine ne possédant qu'un seul feu asthmatique et peu d'espace relié directement à la chambre.

Je devais encore m'acclimater à ma tenue restrictive, faire attention à chaque pas. Le corset enserrant ma taille je me baissais droit comme un piquet pour saisir le nécessaire du repas. Pour ne rien arranger à mon labeur elle s'amusait à actionner le plug de façon intermittente tout en continuant à feuilleter son livre. Je portais un tablier et je devais faire très attention à ne pas tâcher ma tenue, elle m'avait fait comprendre que le moindre accro à la tenue auquel elle avait participée gracieusement serait sévèrement punis.

Malgré les difficultés je m'affaire concentré sur ma tâche, seulement perturbé par les vibrations insidieuses, couplés à ses demandes ponctuels de lui remplir son verre.

Je suis très concentré sur la réalisation du repas, j'ai très peur de la décevoir. Une fois que je le juge présentable je lui tends. Généralement elle n'est pas déçu de mes plats mais je la sens d'humeur capricieuse. Je ne tiens pas à lui donner une occasion de me punir.

Elle le goûte paraît satisfaite, je m'apprête donc à me servir une assiette pour à mon tour déguster le fruit de mon labeur. Elle s'arrête soudain de manger et m'interpelle " tu ne crois quand même pas que tu va manger dans une assiette?".

Je comprends instantanément que je ne possède pas ce luxe, elle ne m'avait jamais ordonné encore de manger dans une gamelle à même le sol mais je m'exécute. Je me garde de montrer tout mécontentement et passe de longues minutes à manger tant bien que mal. Affalé aux pieds du lit.

Evidemment une fois ma gamelle à peu près consommé, je m'affaire à la vaisselle. Je remercie silencieusement ma bonne étoile qu'elle n'ait pas exigée que je la finisse complètement. Je commence à avoir l'habitude faire toutes les tâches ménagères en sa présence ainsi que les repas, je le fais naturellement sans aucun rappel de sa part.

Je suis fumeur, une fois la vaisselle finis je ne pense qu'à une chose allumer ce petit bout de vice. Elle le sait et ne se prive pas de prendre nonchalamment son paquet. Elle se dirige vers le balcon, l'une des règles que nous avions fixé ce week-end c'est que je ne pouvais fumer sans son autorisation. Et j'étais censé nettoyer le cendrier et le tenir à genoux à chacune de ses pauses. Son balcon est assez élevé et ne possède pas de vis à vis, mais je ne pensais qu'elle m'aurait fait sortir sur son balcon ainsi affublé. Stressé je la suis et m'agenouille rapidement avec zèle en saisissant le cendrier. Je lui allume sa blonde comme à l'accoutumé et fixe le sol. Heureusement pour moi une petite balustrade me masque et empêche les passants de voir la scène.

Elle tire des taffes moins rapidement que d'habitude, je pense qu'elle veut faire durer ma gêne. Entre deux bouffées elle me nargue, "bah alors tu n'a pas à avoir honte de ta petite tenue", elle continue son monologue tout en fumant. "Tu te rends compte que tu ne peux sortir d'ici ainsi affublé?", j'imagine qu'elle sourit les yeux toujours rivés au sol et je sens son regard me parcourir. Elle écrase son mégot dans le cendrier et rentre dans la pièce, je m'affaire à le nettoyer une fois la baie-vitrée fermée tandis qu'elle prends la cravache pensive. "Tu te souviens que tu dois prendre tes 50 coups de cravache?" , je frémis c'est vrai que j'avais fauté et qu'on avait noté les punitions en retard sur mon carnet. Il est temps de passer à la caisse, j'ai presque envie de fuir la punition. Mais je doute de courir très vite avec des talons et il m'est impossible de quitter son appartement. Bien sûr je suis volontaire, mais ce petit détail psychologique m'émoustille.

La suite de la semaine est moins accès sur la Féminisation bien que plusieurs fois j'ai à nouveau enfilé cette tenue. Je m'arrête donc là sinon je sortirai du thème.

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