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Tombeau : "Abysse,
Quand tes pieds auront épuisé la marche de l'exil,
Quand ta langue aura apaisé sa soif,
Quand tes mains auront retrouvé le chemin de la caresse,
Quand ton corps acceptera de s'offrir un avenir sans fièvre,
Alors,
Tu sentiras la vague,
lourde, sauvage comme la femme que tu es,
dans son intime procession,
te déposer à l'océan.
N'aie pas peur de l'océan,
Abysse,
Même si je ne suis plus là, contre toi,
Les poissons ne se noient pas.
Peu importe qu'on leur ait appris à poursuivre la brûlure en les rêvant oiseaux.
Peu importe qu'on leur ait appris, par les coups, à japper chienne.
Les poissons ne se noient pas".
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