Chapitre 4 ~ Elijah

Jour J.

Aujourd'hui, Charly et moi, nous nous marions. Seul dans cette chambre d'hôtel, et debout devant ce grand miroir à pied à bord marron, je m'observe, de mes yeux rouge de stress et énervement, vêtu de ce costume noir avec, de la même couleur, ma cravate dénouée qui pend de chaque côté de mon coup. Ma veste ouverte laissant apparaître un chemise blanche qui me colle à la peau tellement je transpire.

Je souffle un bon coup, avant d'essayer à nouveau de faire ce fichue noeud a cette satané cravate !

— Bon sang, mais c'est pas possible ça, je soupire en abandonnant mon énième tentative. J'ai regardé sur internet, selon l'image ça ne devrait pas être si compliqué que ça. Bordel ! râlé-je

Je vois la porte de ma chambre s'ouvrir avant d'y aperçois Jules, vêtu du même costume que moi avec le noeud de sa cravate parfait réalisé.

— Tu parle tout seul, dit-il en souriant.

— Te fou pas de moi, tu va y passer toi aussi, grogné-je.

— Oui, mais à l'inverse de toi, c'est que je sais parfaitement faire un noeud de cravate, me nargue-t-il.

— Ju... je me mari avec ton frère dans moins de dix minutes et je n'arrive pas à faire ce putain de noeud alors s'il te plaît ne me taquine pas, ça me stresse encore plus.

Il glousse en se mettant entre le miroir et moi.

— Je sais, c'est pour ça que je suis venu. Mon frère m'a obligé à venir t'aider car selon ses dire : Jules va aider Eli parce que je sens sinon qu'il va se transformer et déchiqueter sa cravate dit-il en faisant des guillemets avec ses doigts, avant de faire en deux trois mouvements le noeud en question.

Je souris à ces paroles, mon chaton toujours là pour m'aider.

— Toujours chéri...

Mes lèvres s'étirent encore plus au son de sa voix dans ma tête. Après ces années passées à ses côtés en couple et connecté, je ne m'y habitue toujours pas. Ce n'est pas mauvais attention j'adore l'entendre me parler, me réconforter quand j'en ai besoin, lorsqu'il me parle grâce à notre lien.

— Mon frère vient de te parler c'est ça ? demande Jules d'un air moqueur.

— Comment tu le sais ? je rétorque faussement étonné.

— Parce que tu a cette bouille à chaque fois qu'il te dit des mots doux par la pensée, déclare-t-il en riant.

— Ah ! dis-je ne sachant pas trop quoi dire d'autre.

Jules s'éloigne et me laisse à nouveau m'observer dans le miroir. Mes yeux ont repris couleur normale et mon noeud de cravate est parfait.

— Merci mon pote.

— Je t'en pris.

Jackson entre à son tour dans la chambre, nous nous observons tous les trois, nous les trois mousquetaires. Tous les trois bientôt mariés avec presque tous des enfants. La vie fait bien les choses car nos âmes-sœur n'étaient pas si loins de nous, nous n'avons pas dû nous séparer. Pour moi, notre amitié et tout autant importante, que ma vie de famille avec Charly et mes enfants.

— Alors prêt pour le plus beau jour de ta vie ? me demande Jackson, qui est habillé lui aussi de la même manière que moi.

Je pouffe avant de les prendre tous les deux dans mes bras.

— Oh ouais, plus que prêt. Mais putain que je suis stressé... Et vous, allez-vous remplir à la perfection votre rôle de témoins ?

Jules explose de rire, mais Jackson lui reste de marbre, le teint pâle, de raclé la gorge. Je fronce les sourcils car je sens la mauvaise nouvelle approcher.

— Alors justement, ne panique pas, mais... comment-il par me dire avant que Charly ne me parle.

— Chéri, Emma vient de me dire qu'ils avaient oublié les alliances, comment on va faire pour nous marier si nous n'avons pas de bagues, me dit paniquer Charly.

— Tout va bien, nous continuons comme prévu, Jules, Jackson et moi allons trouver une solution, je lui déclare pour le calmer.

— Que s'est-il passé bordel ? Comment ça ce faits que vous ayez oublié les alliances ?

— Bon sang je t'avais dit de ne pas paniquer, soupire-t-il.

— Mais comment tu veux que je ne panique pas le jour de mon mariage, Jackson ! Vous étiez censé nous les garder et les amener pour l'heure du mariage, comment est-ce que l'on va faire maintenant.

— Je vais vite fait aller les récupérer.

— Jackson tu es mon témoin avec Jules comment je fais si mon second témoin n'est pas là !

— Bon stop, ça ne changera rien au problème si vous continuer à vous disputer, déclare Jules afin de nous calmer sentant nos loups de proche. Je vais demander à Stacy d'user de sa magie pour partir vite les récupérer.

Dans un long silence, nous nous observons tous les trois avant de soupirer. Je finis par acquiescer et de m'assoir sur le lit.

— Désolé Jackson, je crois que je suis beaucoup trop stressé pour réfléchir correctement.

Il s'approche de moi et pose ses mains sur mes épaules et les serre un peu pour me faire comprendre que ce n'est rien de bien grave.

— Ne t'inquiète pas, je vis avec la sœur de Charly et comme je sais que c'est de famille, je peux comprendre le stress, déclare-t-il avec amusement.

— Hey ! Mon frère et ma sœur ne sont pas non plus des tyrans.

J'éclate de rire avant de répondre à Jules :

— Ju c'est de famille ce caractère de cochons, mais Charly a certes un sacré tempérament, c'est mon Charly...

Jules grogne en levant les yeux au ciel pendant que Jackson pouffe.

— Bon ce n'est pas tout, mais je dois me marier , moi ! je déclare en me levant avec une motivation nouvelle.

— C'est parti ! disent-ils en cœur.

Nous sortons, tous les trois de la pièce pour rejoindre les invités et mon futur mari.

Je vais me marier, me dis-je avec un sourire béa aux lèvres.

— Nous chéri. Nous allons nous marier... rectifie Charly en riant. Tu as eu des nouvelles pour les alliances ?

— Pas encore, mais Jules m'a dit qu'il s'en occupé. Ne t'inquiète pas, même s'il faut que nous nous marions sans alliances pour le moment, nous le ferons, je déclare sur de moi, pendant que je suis de prêt Jules et Jackson dans le couloir de l'hôtel pour en rejoindre la sortie et nous diriger vers la salle de mariage. Aller chaton, contente-toi de profiter de ta, non, notre journée alors profitons, même si nous n'avons pas en temps et en heure nos bagues.

— Tu sais toujours trouver les mots pour me réconforter, merci chéri, soupire-t-il.

— Toujours !

Une main atterrit sur mon épaule, me faisant sursauter. Je regarde à qui elle appartient et vois mon père, vêtu d'un costume beige et chemise blanche, tout sourire. Il m'enlace et prend une grande inspiration, avant de souffler.

— Tu es près ? me demande-t-il à l'oreille.

— Plus que jamais, je réponds en serrant un peu plus fort mon père.

— Alors c'est partie, je te conduis au côté de l'officiant.

Je hoche la tête puis passe mon bras dans le sien, et nous marchons au milieu de nos familles et amis tous assis sur des chaises marrons ornée de petits rubans de couleur blanc avant d'arriver au pied de l'arche où l'officiant attends. Une arche blanche garnie de trente-six roses, Charly et moi avons décidé de l'avoir fleuri comme aveu d'amour. Car ni lui, ni moi ne porterons de bouquet en mains. Pour les couleurs, il y a des rouges pour la passion de notre couple. Des roses pour notre amour éternel. Des blanches pour la pureté notre couple. Des oranges pour le désir que l'on ressent l'un pour l'autre. Et enfin des violettes pour notre enchantement. Arrivé au pied de celle-ci, j'enlace rapidement mon père avant de me placer correctement. A mes côtés, Jules et Jackson. La musique choisi par Charly «Love Me Line You Do » de Ellie Goulding commence, signalant l'arrivée de l'amour de ma vie.

« You're the light, you're the night »

(Tu es la lumière, tu es la nuit)

Tous le monde ce tourne en direction de l'entrée, moi y compris.

« You're the color of my blood »

(Tu es la couleur de mon sang)

J'attends impatiemment son arrivée, les mains moites et toutes tremblantes.

« You're the cure, you're the pain »

(Tu es le remède, tu es la douleur)

Jusqu'à ce que j'aperçoive mon fils habillé d'un petit costume de cérémonie, jetant des pétales de fleurs sur le sol à chaque pas qu'il fait, tout sourire. Je suis charmé.

« You're the only thing I wanna touch »

(Tu es la seule chose que je veux toucher)

Viens en suite Ophélie, Emma et Ambre qui dans ses bras se tient la plus belle de toutes : ma fille habillé comme une princesse avec une petite robe blanche et rose. Les trois demoiselles d'honneurs sont vêtues d'une sublime robe longue rose pâle, avec un bouquet de roses aux même couleurs que l'arche. Ambre pose délicatement Annabelle dans les bras de Sophia et va rejoindre les filles placées en face de nous.

« Never knew that it could mean so much, so much »

(Je n'aurais jamais cru que tu serais si important)

Les yeux pétillants, je vois mon homme avancer aux bras de son père tout sourire. Il est à coupé le souffle. Je n'ai d'yeux que pour lui, je n'entends même plus la musique. Je suis comme entré dans une bulle d'amour, et cette bulle s'appelle Charly... Je sens mon cœur battre de plus en plus rapidement au fur et a mesure qu'il s'approche. Arrivé à un pas de l'arche, il câline son père, lui dépose un baisé sur la joue et avance d'un pas assuré pour se placer devant moi.

— Tu es beau, Chaton...

Il me regarde avec ses yeux de biches, rempli d'eau. Lorsqu'il papillonne, une larme coule le long de sa joue. Instinctivement, je lève la main et la pose sur sa joue, puis de mon pouce, j'enlève cette larme solitaire. Pendant ce temps, Charly ferme ses paupières au contact de ma peau contre la sienne et soupire de bien-être avant de les ouvrir à nouveau.

— Merci, chéri. Toi aussi t'es canon...

— Merci. Prêt ?

— Plus que prêt ! Je te signale que je suis prêt depuis pas mal d'années déjà...

Nous nous sourions avant d'être interrompu par le raclement de gorge de l'officiant.

— Nous pouvons commencer ? demande-t-il sérieusement.

— Oui, je déclare sur de moi.

— Nous sommes tous réunis aujourd'hui pour célébrer l'union de Elijah, Christopher Adams et Charly Osis. Je pense pouvoir parler au nom de vos familles, de vos amis et de tous ceux qui vous sont chers et qui sont ici aujourd'hui en vous souhaitant beaucoup de bonheur, commence-t-il en regardant nos familles et nos amis. Mais chacun sait qu'il y aura aussi des jours d'épreuve et c'est dans ces moments-là que l'amour, la présence, la communication et l'implication de chacun dans le mariage prendront toute leur valeur et leur importance. Je suis heureux de vous unir et vous félicite chaleureusement. Je vous souhaite une longue vie côte à côte ainsi que beaucoup de bonheur. Nous allons à présent procéder à l'échange des vœux de mariage entre monsieur Adams et monsieur Osis, finit-il.

— Je les ai ! s'écrit Stacy en arrivant à toute vitesse.

Je soupire puis ancre mes yeux dans ceux de Charly et lui sourit. Je prends ses mains dans les miennes et les serre un peut avant de les lâcher. Puis je récupère les bagues.

— Merci Stacy, dis-je en souriant.

— Je t'en pris, bon je vais m'assoir maintenant, rétorque-t-elle en faisant demi-tour afin de prendre place sur une des chaises.

— Elijah, acceptez-vous de prendre pour époux Charly ici présent, de le chérir et de l'aimer jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

— Oui je le veux, je réponds tous sourire en lui mettant la bague au doigt.

— Charly, acceptez-vous de prendre pour époux Elijah ici...

— Oui ! s'écrit mon chaton en coupant la parole a l'officiant, en enfilant la bague à mon doigt.

Il tourne sa tête vers lui, les yeux grand ouverts, pendant que tous le monde gloussent.

— Pardon monsieur.

— Pas de soucis, j'ai l'habitude il y a toujours un des deux mariée qui est toujours pressé, déclare-y-il en riant. Je vous déclare officiellement marié jeunes hommes, félicitations. Vous pouvez vous embrasser.

Je ne patiente pas plus longtemps, j'attrape la veste de Charly et l'attire contre moi et dépose mes lèvres sur les siennes pour un baisé doux, tendre et remplie d'amour. Puis je colle mon front au sien, ferme les yeux, savourant cette magnifique sensation.

— Nous l'avons fait chéri, me dit-il. Nous sommes mariés, malgré tous les soucis que nous avons eu, nous l'avons fait.

— Oui... je t'aime chaton.

— Je t'aime plus que tous chéri.

Même si nous sommes dans notre bulle d'amour, j'entends en fond notre famille et nos amis applaudir et crier de joie pour nous féliciter. Puis notre bulle éclate d'un coup lorsque Jules, Ambre, Emma, Jackson et Ophélie nous sautent dessus pour un câlin collectif en éclatant de rire.

Comment je ne pourrai pas être plus heureux, j'ai une famille extra, des amis qui sont ma famille, des enfants magnifiques et un âme-sœur, mon mari, que j'aime plus que tout au monde. Ma vie est parfaite...

Fin