Chapitre 3 - Direction Lorule
— Voilà, Nabooru, place-toi devant le portail, ordonna Kotake.
La Gerudo hésita. Cette faille de lumière multicolore et crépitante ne lui inspirait rien de bon.
— Euh… Je ne sais pas si…
— Tu préfères mourir comme une chienne avec une épée Hylienne plantée entre les côtes ? caqueta Koume. Comme tu veux !
Nabooru s’avança à la tête du cortège de femmes du désert.
— Je le ferai. Je suis cheffe, je montre la route.
Les deux vieilles chouettes ricanèrent de concert.
— Ne bouge pas ! siffla l’une des sorcières.
Nabooru ferma les yeux et se prépara à traverser la faille.
Une douleur intense la transperça soudain, comme une décharge électrique à travers ses vertèbres. Elle gémit, chancela, et eut l’impression de tomber.
Des points noirs et blancs dansèrent devant ses yeux, en une valse effrénée d’ombres et de lumières.
Puis elle atterrit enfin.
Jusqu’au cou dans de l’eau boueuse.
Derrière elle, il y eut un plouf. Puis deux. Et tout un chapelet de bruits mouillés et de jurons Gerudo.
— C’est quoi, ce trou pourri ?! pesta une guerrière.
Mais Nabooru n’écoutait pas. Il y avait quelque chose dans ce marécage putride qui rappelait le désert. Avec un peu de magie et une bonne dose d'ingéniosité, il y aurait peut-être moyen de s’y établir. Ce vieux temple aux murs de pierre blanche pourrait devenir une école, ce rocher, un promontoire pour les annonces publiques.
Et avec tous les débris, les Gerudos pourraient fabriquer des maisons, des enclos, des jouets, des armes…
Derrière le soleil pâle, une déesse guerrière leur souriait.
"""Ouais, j'ai calé une autre métaphore. Faut que je me calme."""
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