La mort c'est pas bien, les pâtes à la cannelle c'est pire [Par PM34]
Tout ce passa très vite.
Georgette, le contenu de son dernier repas sur les genoux, attrapa Pedro par le manche, avant de se rappeler qu’elle l’avait laissé à l’aéroport. Situation de crise oblige, elle partit bouder dans un coin (ce qui fut compliqué puisqu’ils étaient toujours dans la voiture). Pendant ce temps-là, Alba vomissait sur Maurice qui ne dit rien, trop occupé qu’il était à vomir sur Paulette.
Roger-Be lui même fut dégoûté par ce qu’il voyait. Il gara son véhicule dans une ruelle sombre propice à une fuite des héros et ouvrit la portière, déversant sur le trottoir des litres de vomi et quatre héros qui en étaient couverts. Une jeune enfant les rejoignit, elle souffla sur les héros et ceux-ci se couvrirent de boutons.
– Vous ne connaissez pas ma jeune sœur Eva Ricelle ? demanda Roger.
– Tu t’es lâché, frangin, remarqua celle-ci.
– Ils vont en mourir, tu crois ?
– Ce serait dommage, on était juste censé les capturer…
– Ils sont où d’ailleurs ?
– Ils ont fui ?
– Bah oui…
– Oh merde ! Il faut les retrouver !
Suite à ce dialogue digne d’un oscar du meilleur scénario, les deux méchants partirent à la recherche des héros, qui étaient en fait recouvert de vomi. Ceux-ci émergèrent finalement et fuirent vers… Vers quelque part.
Une fois arrivés quelque part, les héroïnes constatèrent qu’elles avaient perdu Maurice depuis quelques minutes. Georgette ne voulut prendre le risque de tomber sur les maladies si elles partaient à sa recherche, mais les pleurs d’Alba qui demandait qui allait lui faire des papouilles furent plus fort que sa prudence naturelle.
Elles retrouvèrent Maurice quelques ruelles plus loin. Celui-ci gisait dans son vomi, ce qui ne mettait pas en valeur son incroyable musculature. Tandis qu’Alba et Georgette le ramassaient, Paulette vit arriver les deux méchants-pas-beaux et poussa un cri de terreur distingué :
– MAMA ! ICH HABE ANGST !
Sans trop savoir ce qu’elle faisait, elle sortit de son sac une aiguille à tricoter et la planta dans la gorge d’Eva Ricelle avant de donner un coup de pied dans l’entrejambe de Roger.
Georgette fut tellement enthousiaste que ses cheveux s'enflammèrent. Elles lâcha le brillant Maurice et vint achever Roger tandis que Paulette continuait de planter son aiguille dans la gorge de la pauvre Eva.
Lorsqu’elles furent à l’abri, les deux jeunes filles partirent discuter. Georgette accepta de prendre Paulette comme apprentie. Elle commença par lui apprendre la recette des pâtes à la cannelle, ce qui n’arrangea pas l’état de Maurice qui agonisait, étouffé par son propre vomi et couvert de boutons. Alba s’occupait de lui, hésitant encore entre le guérir ou l’épouser pour avoir accès à son maigre héritage.
Paulette proposa même de designer sa tombe, tandis que Georgette était trop heureuse par la mort potentielle de son ami pour tenir des propos cohérents (ce qui, à vrai dire, ne changeait pas beaucoup de d’habitude). Tandis qu’elles débattaient de la meilleur chose à faire du cadavre, Maurice se réveilla. Déçues, Georgette et Cacagomé partirent s'entraîner au maniement des aiguilles à tricoter.
– J’ai cru que tu allais mourir, pleura Alba.
– Je crois que je vais mieux…
– Et c’est bien dommage !
– Moi aussi je t’aime.
Ne sachant pas ce que l’avenir leur réservait, les GARC devaient se préparer à affronter tous les adversaires possible. C’est pourquoi Alba dut retenir Georgette qui voulait s'entraîner à envoyer des coups de pieds bien placé sur Maurice. Après tout, ses nuits en dépendaient !
Paulette lui proposa de capturer un PNJ pour ses entraînements, idée qu’elle jugea aussi brillante que Maurice.
Tellement brillante qu’elle en kidnappa une dizaine…
Entassés dans un coin, ceux-ci hurlaient tellement que Maurice dut les menacer de leur faire manger des pâtes à la cannelle afin qu’ils se taisent.
Et euh… Je trouve pas de fin à ce chapitre donc voilà.
FIN.
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