Branle-bas de combat et compte à rebours [Par Larousse]

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— Il ne vous est jamais venu à l’esprit de demander des alliés dans votre bataille contre les maladies. À mon avis, vous êtes de médiocres guerriers idiots. Les zones liées à la réflexion et à l’intelligence ont été délaissées par la trop grande mobilisation de vos faibles capacités à l’exercice de la connerie. De ce fait, les zones évoquées précédemment ont été utilisées et développées pour enrichir vos facultés de conneries par le phénomène de la plasticité cérébrale. Cela a causé votre perte. Vous êtes irrécupérables et incapables de réfléchir par vous-même. Je vais donc vous donner la clé de la victoire contre les maladies mais il me faut une contrepartie. Il faudra arrêter de mettre le monde à feu et à sang à cause de votre immense débilité et de vos puits sans fond de destruction. Vous avez semé le chaos chez les Albamiens et ailleurs. Vous êtes consignés au QG jusqu’à un nouvel ordre qui n’arrivera jamais. Concernant la bataille, vous devez trouver des alliés, et j’en ai quelques uns de choix à vous proposer. Notamment Vincent Té, qui est tenu en otage par les maladies. C’est pour cela qu’il vous était impossible de gagner jusqu’alors.

Un silence pesant répondit à la tirade de Sophie Dée.

— Me suis-je bien fait comprendre ? Arrêtez le chaos.

— Ouais bah toi t’as foutu un putain de chaos dans nos têtes, bougonna Georgette.

Alba montra son approbation en assommant Sophie pour la forme. Et pour le bien de leurs cerveaux fumants.

— Complètement tarée, cette meuf ! lança Maurice.

— Ouaip ! Bon, on va attaquer le QG des maladies ? demanda Paulette.

Branle-bas de combat chez les GARC. Ils préparèrent leur invasion comme jamais ils n’avaient préparé un truc (sauf peut-être l’anniversaire mémorable d’Alba). Il n’y avait pas de temps à perdre. Georgette affutait et lustrait ses lames de katanas, les rendant plus brillantes que jamais. Cacagomé resculptait toutes ses pointes d’aiguilles de trikô afin qu’elles soient aussi piquantes que des aiguilles. Alba faisait l’inventaire de ses bouteilles de bière vides et de celles de rhum de Paulette à balancer sur leurs victimes. De son côté, Maurice euh… Maurice ramassait les Légos qu’il pourrait semer sous les pieds de leurs ennemis. Il s’exerça aussi aux coups de poings et coups de pieds retournés son punsching-ball où figurait la tête de la rouquine. Au bout d’un moment, ils se retrouvèrent tous dans la cuisine pour s’entraîner à balancer leurs meilleurs punschlines pour détruire moralement leurs adversaires, ce qui est aussi primordial.

— Tu es aussi moche que ton canard en plastique !

— Sale minuscule naine puante !

— Gros tas d’alcool sur pattes !

— ESPÈCE DE TUBE DE COLLE VIDE !!

Cette insulte fit défaillir les trois superbes héroïnes tellement elle fut jugée nulle méchante.

— Tu es aussi chiante que Sophie Dée !!

Cette punschline gagna à l’unanimité le prix de pire insulte de la mort qui tue.

La préparation physique arriva ensuite. Longues nuits pour être en forme, bonne bouffe et sport. Tractions, pompes claquées, pompes dabées, course, abdos, combat au corps à corps sur le ring improvisé au milieu du salon. Maurice, galant et décidé à donner ses chances à son adversaire, affronta Georgette à genoux. Il lui fit une prise de judo et lui écrasa la tête. Pendant qu’Alba tenait une bouteille de bière fraîche contre le visage de la perdante pour soulager sa douleur, le tour de Paulette arriva. Après un combat acharné et malgré un super coup de pied retourné comme elle savait si bien faire, l’héroïne capitula. En effet, Maurice venait de lui faire perdre dix centimètre en lui tapant trop fort sur la tête. Alba laissa la blessée et partit affronter Maurice. N’oublions pas qu’il s’agit de la sœur d’ALBADASS ! Des forces insoupçonnées se cachaient dans son petit corps de planche à repasser et elle mit une raclée à son petit chat d’amour qu’elle aime fort fort et qui illumine son quotidien au jeune homme.

Les GARC décidèrent également d’adopter un régime particulier. Georgette fut bannie des cuisines, laissant les autres (particulièrement Paulette qui excellait dans le domaine) faire des trucs comestibles. Les bons gros plats savoyards et autres folies pleines de fromage s’inscrivirent donc au menu.

Après cet entraînement intensif d’une durée indéterminée, les GARC se jugèrent fin prêts à affronter l’ennemi. Il ne perdait rien pour attendre ! Ils passèrent donc à l’action. Sur l’air épique de The Final Countdown, Maurice ouvrit théâtralement la porte du QG et les GARC s’élancèrent vers la bataille...

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