Chapitre 4
Je ne savais combien de minutes ou même d'heure j'étais juste rester assis dos à la porte, tout ce que je pouvais sentir était la peur qui me rongeait, le fait de ne plus rien entendre et d'un seul coup d'entendre des ongles contre un mur m'avait terrorisée. Je n'arrivais plus à bouger, tout ce que je pouvais faire était d'écouter l'extérieur, l'ambiance me semblait pensante, tout bruit faisait écho. Je ne pouvais dire si cela était dans ma tête ou derrière cette porte.
Et si ces monstres étaient devenus intelligents, et s'ils ne faisaient pas de bruit pour faire penser aux humains qu'ils pouvaient sortir en toute sécurité. Si ces choses avaient vraiment une intelligence alors je ne survivrais pas plus de 2 jours en dehors de cet appartement.
Je ne pouvais tout simplement pas... Je ne pouvais pas le faire... Je ne voulais pas que ces démons m'attrapent et mangent jusqu'à l'os comme ils l'avaient fait avec le squelette. Je ne pouvais pas, je préférais mon appartement comme tombeau plutôt que les rues.
Je n'étais pas préparé pour les horreurs à l'extérieur, c'était bien trop pour moi et personne n'était là pour me calmer. J'avais envie de pleurer et je ne me retins pas ( plutôt je n'ai pas pu ) Les heures passèrent sans que je ne les aie vus, le soleil s'était couché quand je repris enfin mes esprits et que je m'étais assise sur une chaise au balcon. Je regardais dans le vide, la plupart des lumières s'étaient éteintes et l'autre moitié étaient brisée ou plié sur les trottoirs, donc je ne pouvais absolument rien voir. Il valait mieux sortir le jour. Je le savais, mais à quoi bon savoir ça, je n'arriverais jamais à sortir.
Je ne pouvais même pas voir le sol, même il n'y avait toujours aucun bruit. Je ne comprenais pas pourquoi ( je le disais souvent mais j'étais vraiment terrifiée par ce fait ) Cela ne servait à rien ce que je faisais, regarder dans le vide et penser. Inutile. J'en étais certaine: j'allais mourir ici et personne n'allait me retrouver.
Je ris de façon incontrôlable: " me retrouver ", mais qu'es ce que je racontais, qui allait me retrouver exactement ? L'humanité était finie ! S'il y avait encore des êtres humains quelque part, ils ne tiendraient pas longtemps et je ne pense pas que ça soit de bonne personne s'ils sont toujours présentes.
Tout ce que je racontais n'avait aucun sens... Ma présence n'avait aucun sens également et j'avais vraiment besoin de dormir. Je me traînais vers la chambre de ma mère, laissais tomber mon sac aux pieds du lit et m'effondrais la tête la première dans les coussins, ma dernière pensée fut à quel point cette journée avait été inutile donc qu'elle avait été inintéressante.
J'espère que la prochaine fois que je me réveille, ma journée soit plus intéressante.
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