1. Fantasme

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Je visualisais les cassettes de surveillance avec mes agents quand je reconnus la sonnerie de mon téléphone portable. L’écran affichait le numéro de John. Je refusai l’appel, concentré sur les faits et gestes d’un couple de voleurs potentiels.

La musique de mon I Phone résonna une nouvelle fois. Angie cherchait à me joindre. Que mes deux plus proches me dérangent l'un après l'autre n’augurait rien de bon. Inquiet, je répondis avec agacement :

— Oui !

— On t’attend à la réception, expliqua ma soeur, d’une voix morne, avant de raccrocher.

Alarmé par ce ton, j'utilisai mon ascenseur personnel pour me rendre au plus vite au rendez-vous. Les portes s’ouvrirent, face à l’entrée de l’hôtel. Je me précipitai hors de la cabine, puis m’arrêtai subitement. Mon cœur se souleva, s’affola, ma respiration se bloqua. J'étais figé, la bouche entrouverte, mes yeux La fixaient sans ciller. Elle était là, chez moi. Elle était venue me retrouver. Elle me souriait. Elle avançait à pas lents vers moi, telle un ange, dans sa robe blanche, celle que j'avais achetée pour Elle, rien que pour Elle.

Mes employés nous observaient, mes clients murmuraient et madame Madma me parlait de sa voix forte, à grand renfort de gestes. Pourtant, je restai immobile, incrédule.

Soudain, Elle s’arrêta. Les traits de son visage se fermèrent et une larme roula sur sa joue. Cette goutte me ramena à la réalité. Je pris une profonde inspiration et courus jusqu’à Elle. Je l’emprisonnai de mes bras et cherchai ses lèvres. Elle soupira, ses muscles se détendirent et Elle répondit à mon baiser enflammé.

Je m’écartai à regrets, plongeai mes yeux dans les siens un bref instant et l’entrainai vivement vers l’ascenseur, où nous repriment notre baiser. Je caressais son cou, ses épaules, sa taille, à travers sa robe. Elle dessina mes muscles malgré la chemise, sa main passa dans mon dos, sous la veste, tandis que l’autre tirait sur l'étole blanche pour l’extirper du pantalon. Nous nous frottions l’un à l’autre, Elle voulait m’effleurer de sa jambe, mais la jupe étroite l’en empêchait. Ses ongles chatouillaient ma peau alors qu’ils contournaient ma ceinture. Lorsqu’Elle entreprit de la déboucler, je m’éloignai encore, haletant, et stoppai l’ascension de l’élévateur. Je recollai mes lèvres aux siennes et remontai lentement le tissu blanc, jusqu’à découvrir ses fesses. Elle ne portait pas de dessous ! Cette découverte accentua encore mon excitation. Je m'empressai de baisser mon pantalon et soulevai ma partenaire, dont les bras se nouèrent autour de mon cou. Je l’appuyai contre la vitre alors que ses cuisses se refermaient sur moi. Je frôlai son intimité pour qu'Elle découvre la force de mon désir, de tout mon cœur. Voilà des mois que j'en rêvais ! Elle laissa glisser ses doigts jusqu’à mon érection et s’amusa à me faire découvrir son humidité. Elle jouait, me montrait l’entrée de ses profondeurs, puis s’en éloignait. Enfin, quand je mordillai son cou, Elle céda et me permis d’explorer son passage secret. Je m’infiltrai centimètre par centimètre, comme Elle aimait. Comme nous aimions. Elle n’avait pas ôté sa main, malgré l’espace restreint entre nos deux corps. Ses doigts agiles câlinaient son bouton d’amour, taquinant au passage mon muscle dur. Son autre main palpait ma poitrine, griffait délicatement mes tétons. Nos respirations se mêlaient, nos sueurs se mélangeaient, nos cœurs battaient à l’unisson, nos corps ne faisaient plus qu’un.

Quand Elle pinça l’un de mes tétons, alors que ses lèvres aspiraient la peau de mon cou, je ne tîns plus. Les sensations trop longtemps retenues explosèrent dans tout mon être, charnelles, spirituelles, amplifiées par les petits cris étouffés de mon amante.

Nous ne nous séparâmes pas tout de suite, émerveillés par la saveur de nos retrouvailles. J'écoutais sa respiration reprendre son rythme, Elle surveillait les battements de mon cœur. Puis Elle murmura :

— Je dois repartir.

— Non !!!

Trop tard, Elle avait disparu. Affolé, je me rendis alors compte que je ne me trouvais pas dans l’ascenseur, complètement dénudé, qu’Elle n’était pas venue me retrouver et que je ne lui avais pas montré à quel point Elle me manquait. J'étais assis derrière mon bureau, et je m’étais endormi. J'avais rêvé, comme à chaque fois que je fermais les yeux, depuis mon retour.

Ma secrétaire, attirée par mon cri, se tenait devant la porte :

— Monsieur Sullivan, vous allez bien ?

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