Chapitre 1
- Bonjour, nous sommes de la régulation des monstres-humains, nous savons que vous vous êtes transformés sans accord dans la journée d'hier, j'espère que vous avez une bonne raison.
- Désolé madame, je fais beaucoup de cauchemars en ce moment, d'habitude je me réveille au moment de me transformer et ainsi je peux l'empêcher, mais pas cette fois, je suis vraiment désolée.
- Nous allons vous donner quelques choses qui empêche la transformation, ainsi vous pourrez dormir sans vous soucier de votre réveil.
- Merci, merci beaucoup.
- Cependant, les lois m'obligent à vous donner un avertissement ou à vous enfermer, donc faites bien attention, la prochaine fois je serai obligée de vous emmener.
- Cela n'arrivera plus.
- Bien.
Un homme lui apporte une boite de pilule bleu. Nous saluons la personne avant de rentrer à la base.
- Agent Army, comme toujours, vous faites du beau travail mais n'oubliez pas de faire votre rapport.
- Je n'oublie jamais, répondis-je avec un sourire.
- Sinon ça va toi ? Tu as encore de grands cernes.
- Je sais bien mais les somnifères ne font pas effet, je fais de mon mieux pour les cachés mais même le maquillage ne sert pas à grand-chose.
- Tu devrais aller voir le département de recherche, ils auront probablement quelque chose pour toi.
- J'y penserai, et toi comment ça va ?
- Ça va, ça va, je dors bien mieux que toi en tout cas. Je m'en remets doucement, d'ailleurs, le reste de l'équipe aussi.
Je quitte ensuite Will pour aller faire mon rapport, ce qui ne me prend pas beaucoup de temps. Après quoi, je suis le conseil de mon ami et je me rends au département de recherche de la base. Cependant, celui-ci n'a rien de plus pour moi, mais compte y travailler. Alors je retourne dans ma chambre pour essayer de me reposer un peu. Malgré la fatigue, je n'arrive pas à m'endormir.
Je pars courir dans le parc voisin histoire de me détendre. Tandis que je cours un braquage a lieu dans une banque à proximité. Ce n'est pas mon travail mais je me dirige vers celle-ci, je ne peux pas laisser faire.
- Agent Army, lâchés vos armes.
L'homme en face de moi a un rictus et me tire dans le ventre en voyant que je n'ai pas d'arme. Cependant, la balle rebondit contre l'arme qui est actuellement rétractée, seule ma peau est abîmée et légèrement douloureuse. J'ai durci l'alliage liquide par réflexe de défense au moment des coups de feu. Je m'avance vers lui, il est terrifié, ce qui rend très facile le passage des menottes que j'ai créées avec le métal de mon arme.
Ses trois complices commencent à me tirer dessus. Malheureusement pour eux, mon arme est si grande que même rétractée, elle est présente sous l'ensemble de ma peau. Une fois que leurs chargeurs sont vides et que mes vêtements sont déchiquetés, je sors un bras de mon arme et en attrape deux, un homme et une femme, que j'attache ensemble. Le troisième sort une petite bombe artisanale, je récupère celle-ci après avoir assommé l'homme. Il est trop tard pour la désamorcer alors je sors mon deuxième bras et l'enferme entre les mains de mon arme. L'explosion me secoue un peu mais tout le monde est sain et sauf quand la police arrive.
Ils me remercient, même si en réalité, ils m'en veulent un peu d'avoir fait leur travail. Ensuite, ils m'emmènent à l'hôpital. Le médecin se contente de bander mon tronc et mes jambes. Néanmoins, il doit recoudre mes bras avant de mettre des bandages car je ne peux pas rentrer mon arme au risque que le métal s'échappe par les plaies, me fasse saigner, ou me déchire la peau.
Emma vient me chercher avec des vêtements propres pour que je puisse me changer. Bien évidemment, mes vêtements de sports ont été jetés. Nous ne repartons pas tout de suite car les médecins veulent être sûrs que je n'ai pas trop perdu de sang, car même si mon alliage a protégé mes organes internes, la peau est fortement vascularisée. Si j'avais été une personne normale, je serais certainement en train de faire un malaise. Je ne suis pas perfusée car les aiguilles ne passent pas correctement au travers du métal, celles-ci sont rongées et le sang se retrouve dans l'alliage de métaux. En général, on évite les transfusions car c'est plus dur pour le corps d'assimiler de cette façon le sang que d'en refaire naturellement. Ainsi, je vais manger quelque chose à la cafétéria de l'hôpital. Emma prend aussi quelque chose pour ne pas me laisser manger seule. Puis, nous rentrons avec sa voiture.
- Je sais que tu n'as pas peur de mourir mais fait plus attention, nous on tient à toi.
- Je sais mais je ne pouvais pas laisser ces gens faire, la police serait sûrement arrivée trop tard.
- Ce n'est pas grave mais fait attention.
- Oui oui.
Il est assez tard mais je suis accueilli par William qui est très inquiet. J'apprécie sa bienveillance mais je vais rapidement me coucher.
Je me réveille encore une fois dans la nuit à cause des mêmes images d'horreur qui reviennent me hanter. Sachant que je ne peux pas me rendormir sans voir cette scène, je me lève, m'habille et je vais courir au parc le plus proche. Je reviens à l'aube complètement exténuée d'avoir autant dépassé mes limites. Ce n'est vraiment pas la journée idéale pour cela car nous avons une visite médicale dans la matinée. Je vais prendre une bonne douche, je la prends froide comme toujours. Je mets mon treillis et mes rangers, avec un simple débardeur noir. Je n'ai pas besoin de m'habiller plus chaud, étant donné la chaleur extérieure. Je pars petit-déjeuner pour ne pas risquer un malaise, surtout avec la dose de sang que j'ai perdu hier. J'y croise Riley ainsi que plusieurs membres de mon unité.
Puis le temps de la visite médicale arrive. Je me dirige vers la salle d'attente, on m'appelle. J'entre dans la petite pièce qui sert d'infirmerie, je me mets en sous-vêtements. Elle examine mon corps, prend ma tension et me fait une prise de sang. Nous parlons un peu du fait que je sois trop fatiguée. Elle m'explique également que j'ai un risque d'attraper du diabète car j'ai un très faible taux de glucose. Je me rhabille ensuite, puis nous nous dirigeons vers le pèse tonne, qui est immense par rapport à ma taille. J'enlève mes chaussures bien que ce ne soit pas réellement nécessaire, et je monte dessus :
- 12 tonnes et 540 kilos, faites sortir votre armure, nous allons vous remesurer.
J'obéis tout en me disant que je n'ai pas pris de poids, donc ce n'est pas nécessaire. Malgré tous les examens nécessaires, personne n'a compris comment nous pouvons supporter tout ce poids. Ils ne comprennent pas non plus ce qui nous maintient en lévitation quand nous sommes dans l'arme. En revanche, ils ont compris comment nous pouvons contenir l'arme et l'armure, la raison est simple : les atomes se rapprochent jusqu'à ce que tout puisse rentrer sous notre peau. Enfin, cela n'a pas été simple pour eux. Il y a toujours beaucoup de mystères sur notre condition.
Ils finissent leurs mesures alors je rétracte mon arme, jusqu'à être à nouveau pieds à terre. Je leur fais un signe de la tête avant de partir. Nous avons des tests physiques mais ils ont lieu dans l'après-midi.
En écoutant les conseils du médecin, je prends un repas complet à midi, mais manger me donne des nausées. Un membre de mon équipe se joint à moi :
- Bonjour Steven, bien dormi ?
- J'ai encore fait une nuit complète aujourd'hui, mais toi, je vois bien que ce n'est toujours pas le cas.
- Non, mais ce n'est pas grave.
- Si tu le dis, tu manges plus que d'habitude, c'est à cause des tests physiques ?
- Non... je risque du diabète d'après notre chère médecin donc je dois faire un effort sur mes repas, dis-je avec hypocrisie. Enfin, ce fut un temps, je mangeais bien plus que cela.
- Ce serait bête que ça arrive à notre capitaine, plus sérieusement, elle a raison il faut que tu fasses plus attention, je t'ai vu rentrer ce matin, tu étais dans un état pitoyable.
N'aimant pas qu'on s'intéresse à moi, je me lève et quitte la table. Je me dirige vers ma chambre où un livre m'attend lorsqu'on me demande de rendre visite à un monstre-humain qui s'est transformé pour braquer une banque. Je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'ils ont avec les braquages de banque en ce moment. Je prends ma moto pour me rendre sur le lieu. Je ne préviens pas mon équipe car à cette heure-là, ils doivent tous être allés manger ou en visites médicales.
Une fois arrivée, je fais évacuer le plus de personne possible. À présent avec mon armure sur le dos, je dis :
- Agent Army de l'unité de régulation des monstres-humains, rendez-vous !
Sa réponse est un grognement alors je prends les directives de sortir mon arme, il n'est vraiment pas content. Il essaye de m'attaquer mais je l'attrape à la gorge et l'étrangle jusqu'à ce qu'il s'évanouisse pour qu'il reprenne apparence humaine. Revenant moi aussi à la normale, je vérifie qu'il n'y ait ni mort, ni blessé. En effet, il y a des blessés mais aucun ne semble être proche de la mort. Cependant, si personne ne réagit, ce sera le cas. Alors je sors mon téléphone pour appeler les ambulances, qui sont vite arrivées. Une fois que tout le monde est sécurisé, je rentre avec le coupable, même si celui-ci est transporté dans une camionnette. Il est emmené en cellule tout de suite. J'ai le droit à une petite remarque sur mon imprudence, pour finalement entendre des soulagements. C'est la même chose à chaque fois, ils ont peur mais savent très bien que je m'en sors toute seule.
Aux vues de l'heure, je pars directement pour les tests physiques, le premier est l'endurance, puis il y a la vitesse, ensuite la force, et enfin le combat sans arme ou armure, seulement à main nue. Je gagne à chaque combat contre une personne ou un monstre-humain pour deux raisons : mon poids et ma force. Contre les armes humaines, c'est parfois plus dur car le poids est moins contraignant pour eux vu qu'ils ont déjà un certain poids, mais la plupart du temps je gagne quand même. Le seul avec qui je suis à arme égale à mains nues c'est Riley, il est légèrement plus lourd que moi étant un homme plus grand, et nous avons la même force. Mais si je le veux, j'ai appris à contrôler l'arme même quand elle est en lui, je ne le fais que quand nous nous battons pour nous amuser. Notre combat prend bien plus de temps, il a beaucoup de mal à me toucher car je suis plus agile, et je finis par le mettre à terre sans qu'il s'en rende compte. Je l'aide à se relever, encore une fois, il me demande comment je le bats. Je lui réponds comme toujours que c'est l'expérience. Ensuite, je vais prendre la deuxième douche de ma journée et j'y passe beaucoup plus de temps. Je me mets assise et j'attends que le temps passe. Puis une alarme retenti dans ma chambre, bien que sous la douche, j'allume l'écran holographique :
- De l'eau, tu es où ? En fait, je ne veux pas savoir, il y a une attaque, elle provient de la faille.
Surprise par la nouvelle, je me lève d'un bon et il peut alors voir ma tête.
- Comment c'est possible ? Je croyais qu'il se le transmettait dans les gènes. J'arrive.
J'éteins l'eau et sors de la douche, je commence à m'habiller.
- Nous sommes en train de mettre tout le monde au courant, et nous rassemblons ton unité ainsi que les autres armes humaines de la base, il y en a déjà deux de sorti et il se dirige vers nous à toute vitesse, c'est la première fois que nous les voyons aussi rapide.
- C'est bon, je suis prête.
Je sors rapidement de ma chambre et cours vers la salle de contrôle. Quand j'arrive, un troisième vient de sortir de la faille.
- Riley, je vais avoir besoin de toi, va t'habiller.
Il part se préparer dès qu'il entend mes paroles. Je sors de la base et enfile mon armure ainsi que mon arme, le reste de mon unité arrive et fait de même. Je commence à me diriger vers l'eau quand le premier monstre arrive. Je me précipite vers lui, j'essaie de lui parler mais il ne réagit pas, je ne peux pas le laisser faire, alors je sors une lame et lui tranche la gorge. Je ne me sens pas bien car cette image me rappelle d'autres horreurs mais je ne peux pas les laisser tuer des gens, donc je me ressaisis. Je n'en laisse passer aucun, personne dans mon unité ne les laisse s'approcher de la ville.
Chaque personne faisant partie de mon équipe a vécu le massacre, nous avons tous été marqués. C'est pourquoi nous faisons la régulation des monstres humains, pour éviter que cela recommence, mais il semble que nous ne pouvons pas l'empêcher. Ceux-là ne sont pas comme les autres. Ils n'ont pas du tout peur de mourir et il n'écoute même pas quelqu'un qui est comme eux.
Après plusieurs heures, c'est fini. Un autre massacre a eu lieu, nous en ramenons quelques-uns. Les scientifiques ont des hypothèses sur le fait qu'ils n'ont plus peur de mourir qui serait mentale.
Je ne me sens vraiment pas bien, je suis fatiguée mais je n'ai pas le cœur à dormir. J'enfile ma tenue de sport et je pars courir. Une heure après, je suis bipée au laboratoire, je rentre, toujours en courant. En arrivant, ils m'expliquent que si les monstres n'ont pas peur, c'est parce qu'ils n'ont rien d'humain. Dans l'autre monde, ils ont réussi à modifier de l'ADN de monstre-humain pour en faire des clones uniquement monstres, leurs enlevant toute humanité. Jusqu'où sont-ils prêts à aller pour avoir un monde plus vaste ? Je dois prévenir les autres.
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