Chapitre 66 – Problème du visa de Pierre.
Jour 52 (semaine 8 – mercredi) soir
### Pierre ###
Je me levai, pour demander à Amina de préparer le repas, j’avais l’intention d’inviter Tsela à manger avec nous, puis de la mettre dans un taxi. Mais en arrivant à la deuxième chambre je fus abasourdi, la porte était légèrement ouverte ! Les deux filles, toutes deux nues, se cajolaient frénétiquement, j’entendis distinctement leurs gémissements. Je ne savais pas quelle attitude adopter.
Toujours cloué sur place, je sentis une main douce entourer ma taille, c’était Ninah qui s’était levée, elle avait remis sa petite robe. Elle prit ma main pour m’éloigner et dut s’y reprendre à plusieurs reprises pour m’écarter de ce spectacle !
– Pierre, laisse les filles s’amuser un peu, Amina a besoin de se changer les idées et toi, tu n’as pas été satisfait tout à l’heure, je vais te calmer un peu plus !
Elle m’entraîna dans la chambre et enleva sa petite robe bleue, je fus choqué à la vue des deux gros pansements sur son ventre. Je les avais déjà vus lors de notre premier contact mais je n’y avais pas vraiment prêté attention porté par le désir. Maintenant je la regardais plus attentivement.
– Ninah, non tu as été opérée, tu dois te reposer !
– Pierre, viens te coucher, je vais te calmer. Tu as besoin de moi, je suis toujours ta servante et mes mains n’ont pas été opérées, et ma bouche non plus. Tout à l’heure, tu as dit que tu voulais m’embrasser partout, fais-le maintenant ! Je reste couchée, tu peux m’embrasser. Mais laisse mon sexe, tu devras encore attendre un peu.
Je suivis sa demande et repris ma pluie de baisers, ce qui la fit rire, je l’embrassai sur ses lèvres, ses yeux et puis descendis sur les épaules et ses seins.
– Oui, encore, Pierre tes baisers m’ont manqué, Je t’aime !
– Je sais, ma gazelle. Encore quelques jours de patience.
– Pierre, on a toqué à ta porte !
Je couvris Ninah d’un drap et allai vers la porte de la chambre, c’était Amina.
– Pierre, désires-tu que je prépare le repas de ce soir ?
– Ce serait super, fais-toi aider par Tsela, puisqu’elle est présente. J’étais venu voir tout à l’heure, je n’ai pas de problèmes à ce que tu t’amuses avec Tsela, mais sois plus discrète.
– Pardon Pierre, je voulais protéger ton intimité avec Ninah.
– D’accord, elle comprendra bientôt. À propos, le DG m’a demandé de faire une mission dans le Haut-Lomami et elle viendra avec moi. C’est sa région et elle pourra m’aider !
– Oh, Pierre, je ne serai pas tranquille, cette fille est sexuellement dérangée !
– Ah oui ? J’aurais cru que vous vous amusiez bien !
– Elle voulait que je la masturbe !
– Et ?
– Elle m’a fait la réciproque !
– Ça t’a plu ?
– Oui, Pierre, mais méfie-toi d’elle.
– Oui, ma grande, je fermerai ma porte en cas d’orage, je suppose que c’est ce que tu insinues ?
– Oui ! C’est une bonne idée !
– Ok, appelle-moi lorsque le repas sera prêt !
– Oui, Monsieur.
Je retournai dans la chambre.
– Que voulait Amina ?
– Elle m’annonçait qu’elle allait préparer le repas.
– Oh, je vais l’aider.
– Non, ma princesse, tu es en convalescence ! Tu ne feras rien d’autre que de te laisser servir et de rester te reposer avec moi !
***
### Tsela ###
Amina m’avait bien calmée, elle était douée ! Je lui rendis le même service, mais durant nos étreintes, j’avais cru voir quelqu’un dans l’entrebâillement de la porte. Elle était sortie de la chambre pour demander des instructions à Monsieur Pierre me laissant encore dans le lit. Je ramassai mes vêtements et passai dans la salle de bains attenante. Quel luxe cette maison !
J’entendis Amina revenir et me demander de l’aider à préparer le repas, dommage ! J’aurais bien pris une douche !
– J’arrive, dis-je. Où est Monsieur ?
– Dans sa chambre avec Ninah, répondit-elle. Je suppose qu’elle se confie après son séjour à l’hôpital.
– N’a-t-elle pas une chambre ?
– Si, mais Tsela, Pierre fait ce qu’il lui plaît, je t’ai déjà dit que Ninah est sa famille la plus proche. Elle est sa servante et prend soin de lui.
– Et toi tu es sa grande sœur !
– Exactement ! Viens maintenant ! Sais-tu cuisiner ?
– Oui, maman a toujours insisté que je sache cuisiner pour plaire à mon futur mari. Malgré les diverses propositions de mon père, je refuse de me marier, je ne veux pas être la soumise d’un homme.
– Que feras-tu plus tard ? Tu vas seulement te masturber et rester célibataire ?
– Je n’en sais rien, je verrai !
Je suivis, Amina dans la cuisine. Je n’avais jamais vu une cuisine équipée ainsi ! Il y avait un frigo et une gazinière, mais d’autres machines que je ne connaissais pas.
Amina sortit des légumes déjà cuits du frigo et les plaça dans un appareil.
– C’est un four à micro-ondes, ça réchauffe les aliments sans feu et c’est très rapide. À voir ta figure, tu ne connais pas cet appareil ! Lorsque cela sonnera tu retires le plat avec ces gants car ce sera très chaud ! Moi je vais cuire ces brochettes !
– Et les autres appareils à quoi servent-ils ?
– Il y a un lave-vaisselle, une machine à laver et un séchoir pour le linge et un surgélateur.
– Waouh, il est riche ton patron !
– Mais non, que tu es gourde ! La maison appartient à la société et était occupée par l’ancien DG qui était blanc, la maison est équipée de tout le confort pour les Européens.
– Je comprends, cela doit faciliter le travail de Ninah ! Et je comprends que tu aimes habiter ici.
– Ninah était déjà dans cette maison avant qu’elle fût attribuée à Pierre.
– Amina, juste une question, tu appelles Monsieur par son prénom simplement et Ninah aussi, ce n’est pas très respectueux !
– C’est Pierre qui nous a demandé de l’appeler ainsi. C’est une marque d’amitié et de confiance.
– Pourrais-je aussi l’appeler ainsi ?
– Je n’en sais rien, tu es encore en contrat d’essai, tu devras attendre son autorisation. En attendant tu continueras à l’appeler « Monsieur ».
– Compris !
– Bon, je vais dresser la table, va toquer à la porte de Monsieur pour lui dire que le repas est servi.
Je sortis de la cuisine et allai toquer à la chambre, comme je n’obtins pas de réponse, j’ouvris un peu la porte et je vis Monsieur couché près de Ninah dont les seins étaient découverts et Monsieur qui les embrassait.
– Pardon Monsieur, j’ai toqué mais je n’ai pas eu de réponse, c’est pour dire que le repas est servi.
– Merci Tsela, nous arrivons !
C’est bien ce que je pensais, Ninah est sa maîtresse ou sa compagne, Elle couche avec lui, elle est sa ménagère ! Et Amina alors ?
Je retournai dans la salle à manger, mais ne dis rien à Amina. Je n’aurai d’ailleurs pas eu le temps, car monsieur me suivit sur les talons. Un peu plus tard Ninah apparut et alla droit vers Amina pour l’embrasser comme une sœur. Puis s’assit à la table à côté de Monsieur. Amina me désigna la place en face de Ninah et elle-même s’assit en face de Monsieur.
Ninah voulut se lever, pour faire le service, mais Monsieur fut plus rapide, il posa une main sur l’épaule de Nina en disant.
– Laisse Ninah, approche ton assiette.
Après il servit Amina et moi, puis prit une portion pour lui. Monsieur regarda régulièrement vers Ninah qui ne mangea pas beaucoup.
– Ninah, tu dois manger, tu en as besoin !
– Oui, Pierre, mais je n’ai pas le moral.
– Courage ma gazelle, encore quelques jours et tu retrouveras tes habitudes.
– Merci Pierre, tu es gentil !
Sa gazelle ! C’est vraiment joli de l’appeler ainsi. Et Amina qui trouve cela normal.
– Tsela, as-tu pu voir avec Amina, les informations qui te manquaient ?
– Oui, Monsieur, c’était concernant le rapport de la production de café.
– Bien dit-il. Je crois qu’au retour de Mbuji-Mayi on fera un bref passage à Kananga, on ira à Demba, saluer ton père. Il aura peut-être des renseignements concernant le café produit dans la région.
– Voulez-vous que je l’avertisse de votre passage ? demandai-je.
– Oui Tsela, mais je ne pourrai pas préciser la date de notre passage, ce sera sans doute en fin de semaine ou au début de la suivante.
– Bien Monsieur.
– Tu vas me laisser seule ? demanda Ninah.
– Non ma puce, Amina va rester avec toi !
– Merci dit-elle.
Sa puce ! Décidément, il a une collection de mots doux. Mon corps se crispa à l’évocation de voyager seule avec Monsieur, bon il y aura le chauffeur et les pilotes mais le soir… On serait dans une suite !
– Tsela, veux-tu bien prévenir ta sœur que tu restes ici cette nuit, mon idée de te renvoyer ce soir en taxi n’est pas prudente, tu pourras dormir dans la deuxième chambre. Elle est équipée de tout le nécessaire pour te rafraîchir.
– Merci, Monsieur, je l’appelle tout de suite.
Je sortis de la pièce pour appeler Marie, elle répondit immédiatement.
– Bonsoir Tsela, je commençai à m’inquiéter ! dit-elle.
– Désolé, Mais Monsieur Pierre pense que ce n’est pas prudent de rentrer en taxi à cette heure !
– Il a raison mais où vas-tu dormir ?
– Je suis dans la maison de Monsieur, mais je ne suis pas seule, Il y a Amina, la consultante juridique et Ninah, la boyesse de Monsieur. Je dormirai dans la chambre visiteurs.
– Bien, je n’aime pas, mais je ne sais rien y changer. Sois digne, pense à la réputation de la famille.
– Oui, bonsoir Marie.
Je revins dans la grande pièce où Amina débarrassa la table. Monsieur et Ninah n’étaient plus présents.
Amina me montra la chambre visiteur.
– Veux-tu un t-shirt pour la nuit ?
– Oui, je veux bien, car je n’ai rien prévu !
Elle revint un peu plus tard avec le vêtement qu’elle avait pris dans sa chambre.
– Voilà, dit-elle, la chambre est équipée de tout le nécessaire, savon, essuie, la douche et la toilette dans la salle de bains. En fait c’est une chambre identique à la mienne. Je te demanderai de rester dans ta chambre, même si tu as encore envie de moi. Je ne veux pas d’histoires, c’est entendu ?
– Oui Amina, je ne tiens pas à me faire renvoyer !
– À demain.
Je fis encore le tour de la salle de bains et de la chambre, avant de me déshabiller et de me coucher. Quel luxe cette maison ! Les blancs ne se privaient vraiment de rien !
### Amina ###
Je fis un passage par ma chambre pour me dévêtir et je mis ma nuisette avant de rejoindre Pierre et Ninah.
Ninah était déjà couchée dans le grand lit, Pierre était nu dans la salle de bains sans fermer la porte, je le rejoignis et l’embrassai sur son épaule.
– J’ai l’impression que Tsela était choquée de te voir si attentionné pour Ninah.
– Ça ne m’inquiète pas de trop, mais je t’ai vu avec elle dans ta chambre, si Ninah ne m’avait pas retenu, je serais rentré ! Ta porte n’était pas fermée, ça manquait vraiment de discrétion.
– Désolé Pierre, cette fille me désire, et j’avoue que ça me plaît.
– D’accord, mais tâche que cela reste dans ces murs !
– Oui Pierre. Je peux rester avec toi et Ninah ?
– Bien sûr ma grande ! Viens on va la cajoler !
Ninah, se réveilla à peine lorsque nous nous installions autour d’elle, Pierre la prit dans ses bras et moi je mis mes bras autour de leurs cous.
– Bonsoir, mes amours dit-elle, je suis désolée mais je suis encore fatiguée.
– Alors, dis-je, on va dormir ensemble.
Jour 53 (semaine 8 – jeudi) matin
### Pierre ###
Ce fut Ninah qui me réveilla le lendemain, quelques minutes avant ma montre-bracelet.
– Bonjour Pierre, je voulais profiter encore de toi pendant quelques minutes avant que tu ne te lèves. Dit-elle en m’embrassant.
– Bonjour ma gazelle, tu as meilleure mine !
– Oui, je vais préparer ton petit dej.
– Oh Ninah, tu es encore en convalescence !
– Oui, mais ce sera simple !
Je plongeai sous la douche et me préparai en vitesse. Amina pouvait rester dormir.
Zakpa était à l’heure comme toujours et je partis vers le bureau. On était presque arrivés que je reçus un appel du DRH.
– Bonjour Pierre, petit changement de programme ! Viens me rejoindre à la Sureté Nationale, ils ont un problème pour ton visa !
– D’accord,
Puis, je me rendis compte que j’avais complètement oublié Tsela ! Je l’appelai sur son portable.
– Bonjour Tsela, je suis désolé mais je dois me rendre d’urgence à un rendez-vous, je te récupérerai plus tard. Reste avec Amina, vous pouvez travailler à la maison.
Célestin m’attendait devant l’entrée.
– Bonjour Pierre, je ne sais pas ce qui coince, j’ai reçu un appel ce matin. Quelqu’un a déposé une plainte contre toi et du coup la procédure de ton visa est bloquée. Ne t’inquiète pas, c’est sans doute une question d’argent. Nos fonctionnaires ne reçoivent plus de salaire depuis longtemps.
– D’accord, dis-je, je te laisse arranger cela !
Nous fûmes introduits rapidement. La salle n’était pas très grande mais quatre fonctionnaires nous attendaient.
– Monsieur, dit le plus âgé, dans la procédure d’examen de votre visa et permis de travail, nous avons reçu une plainte qui, si elle se confirme, entraînerait votre expulsion immédiate du territoire.
– Bonjour Messieurs, dit Célestin, je suis le DRH, pouvons nous connaître les détails de cette plainte ?
– Bien sûr, c’est une citoyenne de Mbanza Mboma, ancienne gérante de l’unité de votre société qui prétend avoir été renvoyée abusivement !
NDA : Ce n’est pas gagné ! La suite, dans le prochain épisode…
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