Chapitre 80. - Eva
### Kasongo ###
Tsela voulait encore du sexe ! Je ne fus pas certain de pouvoir la satisfaire ! Après tout ce temps passé à travailler dans la plantation, recevoir des coups de fouet et peu ou pas de nourriture. J’avais besoin de repos d’autant plus que la nuit dans ma cellule je pensais souvent durant des heures à mon triste sort !
Je me couchai contre son corps.
– Tsela, je n’ai plus beaucoup de forces ce soir, mais si tu veux je pourrai toujours te donner du plaisir avec ma bouche.
– Pardon Kas, je ne pensai qu’à mon plaisir ! Reste près de moi, je m’endormirai en tenant ta verge et on verra demain matin. Je suppose que Papa te laissera tranquille.
– Oui, je suis libre mais Pierre et Papa m’ont demandé de herser les terres remblayées et je ne veux pas traîner demain matin !
– Ah ! Oui c’est vrai ! Dormons maintenant, si on n’a pas le temps demain matin on verra après ton travail !
J’eus envie de l’embrasser et lui dire que je l’aimais, mais je sus que c’était trop tôt !
### Eva ###
Ce matin comme d’habitude, j’étais la première de la maisonnée à me réveiller. Paul dormait encore ! Hier soir il m’avait rejoint très tard au lit. Il avait dû rester boire avec le blanc et avait sans doute parlé de tout et de rien.
Il avait bu plus que de raison, ce qui ne lui arrivait pas souvent. Il fit cependant attention de ne pas me réveiller, mais je ne dormais pas encore et je lui ouvris mes bras. Il s’approcha et je sentis immédiatement à son haleine qu’ils avaient dû entamer sérieusement la bouteille de whisky ! Je sus que cette fois encore, il me ferait l’amour comme un taureau me labourant avec son sexe puissant mais sans violence.
Ce n’est pas pour rien qu’après le décès de sa femme il m’avait courtisé avec insistance ! Il m’offrait des petits cadeaux, venait me voir régulièrement pour m’offrir un prix d’achat plus attractif que les autres marchands de café. Finalement nous fîmes ce que la nature nous imposa ! Je l’attirai dans mon lit. Cela faisait quelque temps que mon mari était parti voir ailleurs et je ne pouvais pas lui en vouloir ! Je n’étais toujours pas enceinte malgré de rapports fréquents et j’avais consulté le docteur qui m’annonça que j’étais stérile ! Mon mari était déçu, il voulait des enfants.
Paul par contre m’avoua que cela l’arrangeait bien, ne voulant pas d’autres enfants ! Il avait un fils et deux filles. L’aîné avait voulu violer sa plus jeune sœur mais découvert à temps, par sa femme qui lui avait fracassé le pot qu’elle tenait en main sur sa tête ! Il me raconta qu’il l’avait puni et le gardait comme un criminel !
Il n’était pas chanceux avec ses filles : Marie, l’aînée avait étudié comme sage-femme et avait épousé un beau parti qui travaillait à Kinshasa à la banque nationale. Donc aucune chance qu’elle reprenne une part de la plantation. Au début, le mariage se passa bien, mais après avoir accouché de trois merveilleux enfants son mari l’abandonna. Il avait pris un deuxième bureau lorsqu’elle ne voulut plus d’autres enfants.
Tsela fut longtemps traumatisée par la tentative de viol mais termina quand même ses études et faisait un stage à Kin dans le service de Pierre.
Ce n’est que récemment que j’appris que Kasongo n’était que l’enfant de sa belle-sœur que sa femme avait adopté avant d’épouser Paul.
Hier soir encore, il se déchargea de sa tension sexuelle pour s’endormir sans me faire jouir ! Comme d’habitude je me contentais d’essuyer le sperme qui coulait de mon vagin et je me masturbais pour satisfaire mon désir. Cette fois mon plaisir ne vint que lentement et ce n’est qu’en me concentrant sur l’attrait physique de Pierre que je parvins à jouir.
En réveillant les domestiques, je sortis prendre l’air et découvris Pierre assis à l’extérieur.
– Bonjour Pierre, dis-je, tu es bien matinal !
– L’habitude Eva ! Ma montre me réveille à 6 heures et suivant les saisons c’est aux environs du lever du soleil. Souvent Ninah est déjà réveillée mais Amina traîne encore un peu au lit.
– Je ne comprends pas dis-je, Tsela m’a parlé de votre fiancée Amina.
– Oui et Ninah est ma boyesse !
– Et c’est elle qui te réveille ?
– Oui car elle dort avec moi !
– Et Amina ?
– Elle dort avec Ninah ! Dit-il en riant sans aucune honte.
– Tu as donc deux femmes dans ton lit ?
– Oui, mais c’est confidentiel ! Amina sera ma femme sous peu !
– Elles ne sont pas jalouses ?
– Pas du tout, ce sont d’excellentes amies ! et resteront ainsi après mon mariage. Elles se considèrent comme coépouses. Elles vivent avec moi en harmonie et me procurent du plaisir.
– Et Tsela ?
– Tsela est ma secrétaire stagiaire, elle apprend l’administration d’une plantation et recherche pour moi des informations sur la culture du café au Congo. C’est dans le cadre de cette étude que nous avions planifié cette mission dans la région du Haut-Lomami qui a malheureusement échoué à cause de l’insécurité.
– Oui, Paul m’a dit que vous avez été attaqués par des coupeurs de route et délivrés par l’armée qui arrivait à tout hasard.
– Oui, on l’a échappé belle !
– En attendant le réveil de tout le monde, désires-tu déjà du café ?
– Oui, volontiers !
Je me rendis compte que Pierre m’examinait avec insistance parce que j’étais encore en tenue très négligée peu habituée à rencontrer un homme étranger dans ma maison ! Comment cet homme pouvait coucher avec deux femmes, les rendre heureuses et négliger Tsela qui à mes yeux était extrêmement belle !
Je me rendis compte que mon vêtement cachait à peine mes seins et lorsque je lui apportai un café, ses yeux étaient centrés sur ma poitrine. Je ne pus pas l’aguicher plus en avant car Tsela apparut dans un top blanc où ses seins se voyaient beaucoup trop à mon goût et un petit short montrant ses belles jambes. Ses tétons étaient dressés et je vis qu’elle passa une main pour caresser ses seins et l’autre serrait son entrejambe en regardant fixement devant elle.
– Bonjour Maman, me dit-elle, en me donnant un baiser sur la joue. Bonjour Pierre ! qui reçut également un baiser mais au bord de sa bouche !
– Tu as bien dormi ma chérie ?
– Oui, dit-elle, Merci, mais Kas se réveille, je dois encore lui mettre le baume sur son dos avant qu’il aille herser. À propos Pierre comment tu fais pour découvrir les problèmes des plantes ?
– C’est simple Tsela, les plantes il faut les regarder comme des personnes, elles parlent et montrent leurs problèmes.
– Et tu vois aussi les problèmes des personnes ? dit-elle en lui jetant un regard provocateur.
Je rentrais dans la maison, mais par la fenêtre je vis que Tsela parlait encore à Pierre et se rapprocha de lui pour l’embrasser longuement sur la joue.
Puis j’entendis distinctement Pierre répondre :
– Je suis content pour toi Tsela, si Kasongo retrouve grâce à toi sa liberté. J’espère que tu seras heureuse de ton choix !
Puis Pierre lui donna un baiser sur le front ! Pierre était tendre avec les femmes, mais j’espérai qu’il sera aussi tendre avec moi !
Kasongo et Paul arrivèrent en même temps et je vis que le regard enamouré de Tsela redevint plus neutre et se distanciât de Pierre.
Pendant le repas, je voulus connaître le planning de la journée, Paul suggéra à Pierre d’aller voir ma plantation.
– Pierre je ne pourrai pas t’accompagner, j’attends un vendeur de café, mais je demanderai à Eva de te montrer ses caféiers. C’est quand même à une grosse demi-heure d’ici. Et Toi Tsela, que feras-tu ?
– Je vais d’abord soigner le dos de Kas, puis j’irai regarder le hersage !
J’allais donc être seule avec Pierre ce matin ! Nous prîmes mon véhicule tout-terrain mais je pris le volant, donnant congé à mon chauffeur. La route vers mes terres était en mauvais état et je fis en sorte que Pierre fut un peu secoué en n’évitant pas les ornières. La conséquence fut qu’à plusieurs reprises nos bras se touchèrent à mon plus grand plaisir ! De plus mes seins libres sous mon haut dansaient malgré leur fermeté et attirèrent son regard.
Une fois sur place, nous descendîmes pour marcher entre les arbustes.
– Pierre, reste près de moi car le parfum des fleurs me cause parfois des étourdissements.
– Oui, je sais que la période de floraison peut être incommodante pour certaines personnes. Amina s’est même évanouie lorsque nous visitions une plantation il a quelque temps !
– Et toi Pierre, tu n’es pas incommodé ? Je peux m’appuyer sur toi ?
– Oui Eva, ainsi je pourrai te rattraper si tu perds l’équilibre. Oui, j’ai l’habitude !
Je trébuchai quelques fois et sentis le bras de Pierre me tenir fermement par la taille, Pierre ne lâcha pas sa prise et finalement sa main fut juste sous mon sein. Quelques pas plus tard, je perdis vraiment l’équilibre et me retrouvai face à Pierre serrée contre son corps. Je sentis son sexe contre mon ventre et mes seins collés contre son torse.
– Oh Pierre, quelle force ! Tiens-moi ! dis-je en passant ma main sur son sexe. Pierre, caresse-moi ! Mon mari, se rapproche souvent de moi mais uniquement pour son plaisir ! Ce matin j’ai vu Tsela caresser ton visage, je suis jalouse !
Je voulais plus de lui ! Était-ce le parfum entêtant des fleurs, mais je défis sa braguette pour saisir son sexe ! Je voulais qu’il me caresse, qu’il me prenne ici entre les caféiers. Sa verge n’avait pas la taille du sexe de mon mari, mais il devait procurer du plaisir si deux Africaines se conjuguaient pour lui faire l’amour. Qui sait, peut-être Tsela en avait profité aussi. Je le masturbai franchement, mais Pierre se déroba malgré son érection. J’étais certaine qu’il aimât la caresse !
– Eva, sois raisonnable ! Il n’y a rien entre Tsela et moi, elle m’a juste remercié d’avoir aidé à sortir Kasongo de sa prison, je ne fais que la protéger !
– Tu as deux femmes qui te cajolent, montre-moi comment tu les satisfais !
– Eva, je n’en ferai rien, je suis l’invité de ton mari et de toi, je ne peux pas abuser de votre hospitalité. Je te promets que si le sujet vient à la discussion de suggérer à ton mari d’être plus attentif à ton plaisir. Et puis profite de la présence de Tsela, elle a passé quelques nuits dans le lit d’Amina !
– Elle a déjà dormi avec moi ! elle est très experte !
– Ah ! donc tu as de quoi obtenir de la jouissance avec ta belle-fille ! Au moins cela restera en famille.
Je tins toujours sa verge en parlant mais mes caresses même si elles durcissaient davantage son sexe ne firent aucun effet dans ses yeux. Il écarta ma main, je sentis des profonds frissons au contact de sa main ferme mais douce.
– Oui, désolé Pierre, mais j’espérais, je me faisais des idées ! Oublie !
– D’accord, pour revenir à notre sujet, tes caféiers sont en meilleur état que ceux de Paul, car mieux ombragés par les grands arbres.
Je lui donnai un baiser sur la joue, je mis de l’ordre à son pantalon et retournai à la voiture. Dommage, j’aurais bien aimé qu’il me donne l’amour !
### Tsela ###
Comme Kas allait herser les parcelles désignées par Pierre, je lui proposai de l’accompagner, juchée sur le siège du grand garde-boue du tracteur agricole. Ce n’était pas le grand confort, mais cela me donna l’opportunité de retrouver la complicité de notre enfance.
Je découvris aussi que les secousses et vibrations du tracteur réveillèrent dans mon corps des plaisirs inconnus. De plus, mes pieds nus pouvaient prendre appui sur sa cuisse proche de moi. Il était très attentif à son ouvrage, mais plus je le regardai, plus je voulus sentir sa verge. Au bout d’un peu plus de deux heures toute la surface était hersée et je profitai de la pause pour placer un pied en douceur sur son entrejambe.
– Kas, j’aurais dû prendre un préservatif avec moi, les vibrations et la vue de ton corps provoquent un désir puissant dans mon corps.
Je défis les boutons de mon short et mis ma main dans sa nuque pour attirer sa bouche vers mon intimité. Je n’avais jamais compris que mon assise sur le garde-boue des grandes roues du tracteur était parfaite pour le titiller avec mon pied pendant que lui plaça sa langue sur mon bouton.
– Oh Kas, oui ! J’adore ce que tu me fais, je te promets à notre retour de te baiser dans ma chambre, mais donne-moi un avant-goût ici dans les champs !
Ce ne fut pas long ! Mon état d’excitation était fort avancé et au bout de quelques minutes sa langue avait trouvé le bon rythme. Il apprenait vite, je trouvai qu’il était plus efficace que la veille ! Lorsque mon orgasme approcha, je gardai sa tête de mes deux mains, ayant peur qu’il ne s’échappe avant d’avoir terminé. Puis je sentis un liquide sur mes orteils et j’éclatai de rire, l’action de mon pied combiné à son cunni avait provoqué son éjaculation sous mon pied ! Je l’embrassai sur la tête et lui donnai un mouchoir pour essuyer son sperme sur ses cuisses et mon pied.
– Merci Kas, on recommencera tout à l’heure dans mon lit !
– Tsela, je te désire ! mais cette fois ne m’interromps plus lorsque je voudrai te pénétrer !
– Sache une chose, tu n’as pas intérêt à me posséder sans ma permission et surtout, tu devras toujours mettre une protection ! Je ne veux pas d’enfant maintenant, je changerai peut-être d’avis lorsque mon stage sera terminé et que nous serons de retour ici. Je veux juste du sexe et tu es à mon service !
Il ne répondit point, je sentis que mes paroles l’avaient froissé, mais je voulus garder ma domination sur lui et ses actes devaient d’abord me donner du plaisir et accessoirement le sien.
Au retour à la maison, je vis que Pierre avait le regard troublé et qu’Eva me semblait irritée.
Pendant que Kasongo rangeait le tracteur, je m’approchai de Pierre et lui demandai :
– Tu es bizarre Pierre, quelque chose ne va pas ?
– Non Tsela, sans doute suis-je aussi sous l’influence de l’odeur des fleurs de café !
– Ah, je vois et Eva qui vient de fuir aux cuisines ?
– Oui, elle a dû interrompre son inspection, elle ne se sentait pas très bien.
Comme Kas revenait, je rompis le contact avec Pierre. Je me demandais ce qui pouvait troubler ainsi le blanc, même si je vis que son pantalon montrait une proéminence au niveau de son sexe. Était-ce Eva qui le troubla ainsi ?
Kasongo fit rapport de son travail et Pierre lui promit d’aller voir le résultat au cours de la journée. Puis nous partîmes dans ma chambre sous prétexte de soigner son dos. Dans la chambre, je ne pus résister et abaissai le short de Kas révélant un sexe impressionnant par son érection. Je me mis à genoux devant lui pour caresser ses testicules et avaler sa hampe le plus loin dans ma bouche. Kas gémit sous mes caresses et fit des allers-retours dans ma bouche. J’eus de la peine à suivre son rythme, il serra ma tête contre son sexe et pilonna ma bouche avec des mouvements brusques. Je me dégageai :
– Non Kas, pas comme ça ! Tu dois te dominer et ne pas me violer ! Sois tendre, je comprends que tu fantasmes encore pour me posséder, mais on ne va pas rééditer ton assaut sexuel. Maintenant tu auras ton plaisir au moment où il me plaira, sois rassuré mais pas de violence !
– Pardon Tsela, mais tu m’as vraiment excité tout à l’heure sur le tracteur et bien que j’aie éjaculé, je n’ai pas eu mon plaisir !
– Je comprends, couche-toi ! J’ai envie de te faire plaisir puis je te laisserai me donner ma jouissance avec un préservatif. Mais d’abord je veux te sentir dans ma bouche sans violence.
***
Au repas du soir, je vis qu’Eva n’était toujours pas remise de son malaise, elle évita de regarder Pierre et ne souriait pas en retour à Papa.
Puis après elle me demanda de venir dans sa chambre.
– Tu es malade Eva ?
– Oui, un peu mais durant la visite de la plantation je crois que j’ai fait une grosse bêtise ! J’ai agressé Pierre, j’ai voulu qu’il me fasse l’amour et il a refusé. Mes caresses lui plurent certainement mais il s’est dérobé. Maintenant je suis honteuse de m’être laissé aller à ce geste.
– Maman, ne te sens pas gênée, Pierre ne t’en veut pas ! Tu n’es pas la première à vouloir coucher avec le blanc. Au bureau beaucoup de femmes s’approchent de lui mais en vain.
– Toi aussi, Tsela ?
– Oui, mais je ne lui ai jamais fait de proposition, il est mon patron et il est heureux avec Amina et Ninah !
– Il couche avec les deux femmes ?
– Oui, même si Ninah ne peut pas lui donner d’enfant. Juste avant la mission, elle a eu une infection grave sur les ovaires et a été opérée en urgence.
– Comment es-tu au courant ?
– C’est Marie, Nous étions, Marie et moi, à l’hôpital lorsque Ninah était opérée. C’est Marie que s’est renseignée pour rassurer Pierre. C’est aussi la raison de l’absence d’Amina dans cette mission, elle est restée à la maison avec « sa petite sœur ».
– Elles sont sœurs ?
– Non maman, pas au sens physique mais c’est affectif !
– Donc tu es sûr que Pierre n’est pas choqué ?
– Oui, je suis certaine ! D’après Amina, il a eu dans le passé pas mal de relations avec des femmes blanches. Mais maintenant il a trouvé son bonheur. Tu veux que je lui en parle ? Depuis l’agression il y a quelques jours, nous avons beaucoup parlé et je lui ai confié mes pensées concernant Kasongo.
– Et qu’a-t-il répondu ?
– Qu’il allait conseiller Paul d’alléger sa peine, ce qu’il a fait !
NDA : La suite au prochain numéro !
Pierre l’a échappé de justesse ! Tsela garde bien son secret !
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