Chapitre 95. En route pour le Sud-Est.
### Amina ###
Je me réveillai le lendemain encore vaseuse. Pierre était encore endormi, en dehors des couvertures et des draps, Brigitte toujours lovée dans ses bras mais tenant à son tour Ninah avec une main sur son sein.
En me levant pour soulager ma vessie, j’eus des vertiges et je ne pus me lever qu’après quelques secondes de patience. Dans la salle de bains, en me regardant dans le miroir je trouvai que mon visage était gris, comme si j’étais malade. Je pris le thermomètre dans le nécessaire de toilette de Pierre et l’appliquai contre mon front. L’écran digital indiqua 36°8, je n’avais donc pas de fièvre. Le médecin m’avait bien indiqué avant le voyage de continuer à prendre ma quinine journalière contre le paludisme en disant que je pouvais toujours avoir une poussée de fièvre même en Europe.
En revenant dans la chambre, je constatai que Ninah était réveillée et elle m’embrassa tendrement.
– Bonjour ma sœur, me dit-elle, tu as une triste mine !
– Oui, Ninah je ne me sens pas au top !
– Eh, tu es peut-être enceinte ! ce serait merveilleux !
– Mais non ! répondis-je, je prends toujours la pilule !
– Tu es sûre ?
– La seule chose qui a changé dans nos rapports, c’est que depuis le mariage nous avons des rapports sans préservatif.
– Mais tu sais que la pilule ne te protège pas à cent pour cent, avec le voyage, tu as peut-être sauté un jour dans ta prise de médicaments. Ça vaut la peine que tu contrôles.
– Ne dis encore rien à Pierre, je demanderai à Brigitte de me procurer un test. Il n’y a pas d’urgence.
Pierre se réveilla en même temps que Brigitte, après conciliabules, il fut convenu que Brigitte viendrait en avion à Nice dans quelques jours pour profiter de ses vacances en notre compagnie. Elle me promit de rapporter en douce plusieurs tests de maternité avec un sourire discret.
– Ce ne serait pas une surprise, me murmura-t-elle. Ton corps aspirait à cet évènement !
Nos adieux furent brefs sachant que la séparation ne serait pas bien longue. Nous étions tous contents que Brigitte puisse se libérer et rester avec nous pendant notre séjour à Sainte Maxime. Le trajet en voiture se passa très bien, le temps était superbe. L’autoroute dans notre direction n’était pas très encombrée même si la radio des autoroutes (107,7) annonçait beaucoup de files. Mon état s’améliora sensiblement et je finis par oublier mon malaise.
Pierre trouva aisément la villa, grâce au GPS et à notre arrivée la femme du propriétaire nous accueillit pour nous donner les clés et nous montrer l’ensemble de la maison. La femme de peau blanche mais fort hâlée, avait des cheveux longs très noirs. Elle n’était pas plus grande que Ninah et moi. Ce qui me frappa surtout c’était le volume de ses seins ! Elle ne portait pas de soutien-gorge car sa poitrine bougeait librement sous son top.
La maison était grande, équipée de tout le confort avec la climatisation et toutes les chambres avaient leur salle de bains attenante. J’étais époustouflée, elle nous signala qu’elle viendrait tous les jours pour l’entretien et la cuisine.
Elle nous demandait si on avait des préférences pour la nourriture. Pierre répondit que la nourriture européenne ne posait pas de problèmes. La femme était très gentille, mais elle regardait Pierre avec insistance et demanda s’il était marié en examinant Ninah et moi.
– Oui, Madame, voici mon épouse Amina et sa sœur Ninah.
C’était la réponse standard convenue depuis longtemps. Que Ninah soit la seconde épouse ne regardait personne. Elle nous souriait, mais nous examinait sous toutes les coutures, sans doute n’avait-elle pas vu souvent des Africaines.
Le soir elle nous servit le repas avant de nous laisser. Il était convenu que pour le petit-déjeuner, nous n’avions pas besoin de son aide et elle proposa de revenir le lendemain vers onze heures.
Après le repas nous rangions tout dans la vaste cuisine et prîmes place dans le salon pour regarder les nouvelles à la TV. Ninah prépara nos infusions habituelles et nous décidâmes d’aller dormir tôt. Comme d’habitude nous dormîmes ensemble, mais pour sauver les apparences vis-à-vis de la femme, Ninah défit le lit de la seconde chambre.
Au matin, j’étais encore un peu dérangée mais pas comme la veille et ni Pierre ni Ninah ne remarquèrent quelque chose. Pierre proposa de se reposer pour ce premier jour et s’installa le long de la piscine. Ninah et moi étions attirées par la belle eau et entrâmes dans la piscine.
Ça faisait vraiment longtemps que je n’avais pas nagé et je ne me sentis pas très franche. Ninah, par contre avait eu des cours de natation chez les sœurs et se débrouillait très bien.
Je demandai donc à Pierre de me rassurer et de venir dans l‘eau avec nous. Il proposa de me réapprendre les bases de la natation et me tint pour que je puisse nager avec la tête hors de l’eau. Cependant Ninah voulait me chahuter et défit le lien du haut de mon bikini. Pierre trouva la farce très amusante et profita pour me caresser la poitrine.
– C’est vrai, dit-il nous n’avons jamais eu l’occasion d’aller nager ensemble !
– Mais ce n’est pas une raison pour me déshabiller ! dis-je à Ninah.
– Mais cela ne dérange personne ici, répondit Pierre. De plus tu es ma femme et cela ne me dérange pas de voir ta belle poitrine.
Ninah ne voulut pas rester isolée et enleva le haut et le bas de son maillot. Elle vint se serrer contre Pierre et profita qu’il me tenait pour que je flotte pour glisser une main dans le maillot de Pierre.
Mon homme fut un peu surpris, mais se laissa caresser. Cette approbation tacite encouragea ma sœur à plonger et je vis clairement qu’elle prit le sexe de Pierre dans sa bouche en étant sous l’eau.
C’est à ce moment que Nicole, la femme du propriétaire apparut pour demander à quelle heure elle pouvait nous servir le repas de midi. Pierre surpris, me lâcha et écartait la tête de Ninah. Je faillis prendre la tasse, mais je vis clairement le sourire de la femme. Avait-elle compris ce que Ninah tentait de faire ? Son regard était admiratif lorsque Ninah sortit de l’eau dans le plus simple appareil.
Nicole était vêtue d’une robe légère et je vis clairement ses tétons pointer contre le tissu. Puis lorsqu’elle bougeait pour s’approcher, je vis clairement par transparence que comme hier, elle ne portait aucun sous-vêtement.
Ninah, prit un grand drap de bain pour s’envelopper et couvrir sa nudité.
– Non, Mademoiselle, dit Nicole, ne vous dérangez pas pour moi. Une telle beauté ne doit pas se cacher !
– Merci, Madame, pour le compliment, mais je vais me sécher ! dit Ninah.
Pierre et moi étions un peu étonnés mais finalement, je sortis aussi de la piscine sous le regard admiratif de Nicole.
– Je vous avoue, dit-elle, je n’ai jamais vu de près et en réel de belles femmes africaines comme vous. Votre peau est magnifique !
– Oui, dit Ninah, nous employons du beurre de karité pour entretenir notre épiderme !
Puis Ninah s’approcha de moi, pendant que Nicole retourna à l’intérieur.
– J’ai l’impression que cette femme est attirée par notre corps. Je serai curieuse de savoir si elle voudrait caresser notre peau ?
– Arrête, répondis-je, toutes les femmes blanches ne sont pas lesbiennes !
– Pierre, qu’en penses-tu ?
– C’est une personne agréable à regarder, d’autant plus qu’elle ne cache pas grand-chose, dit-il. Elle semble vous admirer, peut-être c’est du désir, mais ne faites encore rien ! Ne m’impliquez pas dans vos jeux de filles !
– Compris, patron ! fit Ninah avec un grand sourire.
NDA : On verra lorsque Ninah osera des travaux d’approche !
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