Identification
Saka & Nash Investigators, Main Street, Los Angeles
Saka trouva plusieurs Russo à Irvine, mais un seul à Newmeadow. Une rapide recherche lui permit de retrouver une page Facebook datant de plusieurs années, sans publications récentes. Les articles les plus récents dataient de plus de huit ans. La photo du profil montrait un homme encore jeune, d’allure sportive. Les derniers échanges faisaient la part belle aux exploits d’une équipe universitaire de base-ball. Mary crut reconnaitre Jack Russo sur certaines photos. Elle fit un rapide calcul, sur la photo du profil, Russo semblait avoir entre vingt et vingt-cinq ans. Il devait donc avoir dépassé la trentaine aujourd’hui. Sur les réseaux professionnels, il y avait de nombreux Russo et plusieurs avec le prénom Jack, ce qui ne la surprit pas, mais aucun ne se disait domicilié à Irvine. Le plus proche était à Riverside. Mary cliqua sur le profil, par acquit de conscience, un rapide coup d’œil au CV lui suffit pour l’éliminer. Ce Jack Russo se déclarait retraité. Elle laissa la piste de côté, se promettant de demander à Nash d’aller investiguer dans le voisinage, à Irvine. Elle prit juste le temps de faire une copie de la photo du profil Facebook, faute de mieux, et d’en tirer une copie papier.
Nash ne se montra pas avant onze heures, les traits un peu tirés.
« On dirait que tu n’as pas beaucoup dormi.
— Je suis repassé voir Mike au Club, après avoir suivi ces types et on a bu quelques verres. Il était plus de trois heures quand je me suis mis au lit.
— Tu as vu mon message ?
— Oui, Jack Russo, c’est bien ça ?
— Tiens, je t’ai tiré son portrait depuis une photo prise sur le web, c’est pas terrible et ça date de quelques années. Mary lui tendit le cliché.
— C’est bien lui, le grand costaud qui a tabassé Mike. Pas de doute.
— Je n’ai rien trouvé d’intéressant sur lui, mis à part le fait qu’il a joué au base-ball en universitaire. Je me disais que tu pourrais peut-être aller fouiner un peu du côté d’Irvine, suggéra Saka.
— Il faut que je repasse à Long Beach pour parler à Sam Feelgood, mais je peux y passer après. Il n’y aura sûrement pas grand monde dans l’après-midi.
— Tu trouveras bien un vieux qui promène son chien ou une femme qui surveille ses enfants.
— Je ne vais pas aller sonner aux portes pour demander aux voisins s’ils savent que le type du 47 frappe des musiciens à Hollywood, réagit Nash avec un geste de dénégation.
— Je te sais plus subtil que ça, sinon je ne me serais pas associée avec toi.
— Merci de ta confiance, grinça Nash.
— Tu crois que ton indic, ce Sam Feelgood, pourrait connaître les sociétés que nous avons ciblées ?
— Je n’en ai aucune idée, mais je vais lui demander. Tu as quoi sur ces boîtes ?
— Elles ont toutes à peu près le même profil. Activités de négoce avec l’Asie et la zone Pacifique, import de produits manufacturés et revente en gros auprès de clients aux USA, principalement sur la côte Ouest. Financièrement indépendantes, chiffres d’affaires significatifs, mais pas astronomiques, entre cinquante et trois cents millions de dollars. Bien sûr, les sites ne parlent que du business déclaré. Il se peut que ces activités légales masquent une partie occulte. On sait qu’il arrive de tout dans les containers débarqués à Long Beach.
— On verra bien si Sam peut nous en dire plus.
— Je t’ai inscrit les noms des dirigeants enregistrés, mais ce ne sont peut-être que des hommes de paille.
— Je lui soumettrai aussi, ça le fera peut-être réagir.
— OK, je vais appeler Mike, conclut Mary, même si ce n’est pas grand-chose, ça lui fera plaisir de savoir qu’on a identifié l’un de ses agresseurs. »
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