Le Fil d'Ariane Sensuel
⚅ RUBY
La lumière de la pièce me brûle la rétine lorsque le bout de tissu glisse de mes yeux. Un sentiment de honte passe sur mon visage, le bâillon ne nous arrange pas. L'envie de l'arracher me guette. L'azur de mes yeux rencontre ses iris noisettes et malicieuses. Son sourire s'élargit, son visage est détendu et son regard sur mon corps m'est très plaisant. Ma tête bascule légèrement en arrière pour pouvoir admirer les traits de son visage. Très bel homme, sans doute du même âge que moi. Bien brun comme je les aime. Des lignes divinement tracées me rappelant la douceur de celles d'une tablette de chocolat. Un torse bombé dans son uniforme échancré de policier, quelques poils entretenus pour le côté viril, tout ce qui me fait tomber ! Mes yeux s'attardent sur les lignes que représente le loup sur son avant bras gauche soulignant son biceps de façon harmonieuse. Mes joues s'empourprent, il est bien gaulé dans ce pantalon bleu marine. Je me penche sur la table, carnet en main, je commence à griffonner quelques mots. Je me rends compte de ma position aguicheuse, je n'avais pas calculé tout ça pour le chauffer mais après tout il s'agit d'un escape game érotique ! Rien n'interdit que les participants le soient aussi. Le décolleté de mon body s'est bien ouvert, ma poitrine est sur le point de s'en échapper. Mon chéri derrière la caméra doit être aux anges, il a bien raison de profiter de ce jeu de rôles et des coulisses de cet escape game torride. Ma poitrine a toujours exercé une certaine attraction chez mes partenaires ! Difficile de résister à mon bonnet C bien rempli, de jolis seins bien ronds aux petits tétons. Lorsque je tourne la tête vers lui, ses yeux sont happés par mes cuisses, son érection et son trouble ne m'échappent pas.
Je me mords les lèvres, mon dieu que cela m'électrise toute entière. S'il savait ce qui se passait en moi... Je lui tends le carnet avant de me redresser.
'' Comment peut-on enlever ce maudit bâillon ? Tu as une idée ? Je commence à dégouliner à force... ''
Le grand brun hausse les épaules, sa main se pose sur ma hanche. Il se penche à son tour pour écrire d'une écriture plutôt agréable à lire.
'' À deux, nous allons bien trouver la solution. Mon esprit est embrûmé, tu me troubles. ''
Ses révélations et sa proximité me font de l'effet. Un frisson me traverse l'échine dorsale et une chaleur irradie l'intérieur de mes cuisses jusque dans mon bas ventre. Je me dirige vers une étagère, me lève sur la pointe des pieds pour tâtonner les rayons. Ma tunique se relève, dévoile un soupçon de ma peau, l'échancrure de mon body. Mon partenaire audacieux, s'agenouille au sol pour regarder sous les meubles, à mon avis il n'y a pas qu'en dessous de ceux-ci qu'il jette un oeil. Ma poitrine bute contre le bois massif, mes doigts cherchent désespéremment un indice. Le beau gosse ouvre une petite trappe contre la plainte, il fallait la deviner celle-là ! Il extrait un boîtier, le tourne dans ma direction grognant dans son bâillon. Un chronomètre sur écran numérique affiche '' 30 MINUTES ". Déjà trente minutes que le jeu a commencé et nous n'avons pas tellement avancé.
J'attrape un morceau de papier, le déplie soigneusement '' Mon pouvoir vient du mouvement de petites particules à l'intérieur de moi ''. Mon nez se retrousse mon dieu où veulent-ils en venir ? Je ne pige rien à tout ça. C'est trop compliqué pour moi. Je tape les fesses de mon partenaire pour l'interpeler, partage avec lui cet indice. Ses sourcils se froncent, il réfléchit mais ne semble pas plus avancé que moi. Il trouve un téléphone sur le petit étage de la table basse au centre de la pièce, le porte à son oreille, aucune tonalité ne vient. Il le repose sur son socle avant de caler sa tête contre le mur pour faire le vide. Je jette un oeil à mon tour, le fil est décroché au bout, personne ne risque de répondre, un anneau argenté est accroché au bout du fil du combiné. Vraiment je n'en vois pas l'utilité ils nous mènent en bateau pour nous faire perdre du temps ! Nous tournons en rond, semblables à deux fauves en cage, fous de rage !
Le bel homme s'agenouille fouillant dans les plis du canapé, sort un calendrier. Ses fesses reposent sur l'assise et il de déplie pour l'analyser. Des numéros de date, de jour, de mois, d'année sont entourés d'une couleur différente. Cela nous interpelle, au même instant nous pointons notre index dessus. Je cours récupérer le carnet et le stylo, je sens ma poitrine rebondir et je reprends place à ses côtés. Sa cuisse collée à la mienne, je ressens sa chaleur à travers ma peau. La langue tirée, je rédige des opérations en combinant les additions, les soustractions pour obtenir un nouveau numéro avec ceux qui figurent dans le calendrier, peut-être un code secret pour ouvrir le cadenas à chiffres relié à une chaîne qui semble s'enfoncer dans le sol juste en dessous de la table basse que l'on décale.
Agacée, je balance le carnet par terre. Mon coeur tambourine dans ma poitrine. La panique me saisit. Je recule affolée, déjà une heure d'écoulée depuis notre entrée dans la pièce. Mon talon s'accroche dans les trous de la grille d'aération, ma tunique se soulève jusqu'en dessous de ma poitrine dévoilant son galbe. Je m'écroule au sol par manque d'équilibre, les jambes écartées, offrant sans doute une jolie vue à celui qui m'accompagne dans ce jeu. Inquiet il se déplace jusqu'à moi, s'agenouille pour poser ses mains sur mes épaules. J'hoche la tête pour le rassurer que je ne me suis pas bléssée dans ma chute, ses épaules expriment le soupir. Les dents serrées, je tire de toutes mes forces sur mon talon pour l'extraire de la grille, en vain. Je laisse tomber et envoie valser ma deuxième chaussure, pour le côté pratique, on repassera. Je l'entends grogner, il a quelque chose à me montrer. À quatre pattes, je me penche vers la grille, une clé se trouve bien à un mètre en dessous de nous. Le souffle court, je relève la tête, il ne s'est pas privé de plonger les yeux dans l'entrebâillement de ma tunique. Il sourit malgré le bâillon puis tente de se râcler la gorge, pris en flag !
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