- Jean-Marie ! Francis n'est pas dans la voiture !

- Non, s'exclama Élodie la bouche pleine de bonbons, il est allé prendre un café quand on s'est arrêté tout à l'heure sur le parking et il m'a dit de vous le dire.

- Hein ! et c'est maintenant que tu nous dis ça, bécasse !

La fillette se mit à pleurer pendant que son frère éclatait de rire.

- Je ne suis pas une bécasse ! hurla-t-elle. E

Elle hoqueta, toussota, avant d'annoncer qu'elle avait envie de vomir, en dégobillant son petit déjeuner et les bonbons qu'elle venait d'avaler.

Une odeur pestilentielle se répandit tout à coup dans la voiture.

- Papy, ça pue se plaignit Maxime, et puis Élodie, elle a vomi dans le sac de bonbons !

- Donne-moi ça.

Jean-Marie ouvrit la fenêtre par laquelle il balança le sac de vomi.

- Ouais  ! C'est trop cool, t'as vu la voiture derrière, elle a pris le sac en plein sur la vitre, c'est tout dégeu dessus maintenant.

Le chauffeur de la voiture accéléra, klaxonna puis dépassa la Renault cinq en hurlant.

- Connard, ça va pas !

Mais Jean-Marie fit mine de ne pas entendre.

- C'est un gros mot qu'il a dit le monsieur à papy ? Hein mamie ?

- Oui, oui.

- Pourquoi il a dit connard a papy ?

- Parce que c'est pas bien de jeter des ordures par la fenêtre quand on roule. Hé, Jean-Marie tu as raté la sortie.

- Non, on sort à la prochaine.

- Mais il faut aller chercher Francis.

- Tant pis pour lui, on le récupèrera au retour de la pêche.

- Ça va pas non ! Il faut retourner le chercher.

Une fois de plus Jean-Marie se plia à la volonté de Raymonde. Il sortit à l’échangeur suivant, reprit le chemin en sens inverse puis rentra de nouveau par le péage. Les enfants commençaient à en avoir marre et ne riaient plus depuis un bon moment déjà.

De retour sur le parking, ils partirent à la recherche de Francis.

Celui-ci était attablé au soleil et finissait tranquillement sa tasse de café.

- Ça y est, on repart ? demanda-t-il sans savoir que personne ne s'était préoccupé de lui.

- Cette fois-ci je vais conduire s'exclama Raymonde, on aura plus de chance d'arriver à destination.

Le reste du voyage se passa sans incident et toute la famille finit par arriver saine et sauve près de la rivière.

Francis déchargea les cannes à pêche aidé par les enfants.

- Jean-Marie ? Où as-tu mis la glacière ?

- J'sais pas, c'est toi qui la chargée.

- Oui, mais je l'avais mise dans le coffre.

La glacière n'était pas dans le coffre.

À suivre : Maxime a disparu