Incipit
« Lorsque le Lion commence à nous montrer sa terrible gueule, le Chien se lève, la canicule aboie des flammes, l’ardeur de son feu la rend furieuse et double la chaleur de ses flammes », nous disait l’Astronomicon, traité savant du Ier siècle après J.-C. On reconnaît aisément le Soleil dans la figure du Lion. Le « Chien », c’est Sirius, le « sinistre » des Grecs, le Canis Major des astronomes antiques, l’étoile brillante entre toutes, dont le lever héliaque ouvre les journées caniculaires. Ses chaleurs étaient supposées agiter le sang des mâles, celui des bacchantes portant leur fourrure à l’extérieur, des « guerriers-fauves » soumis aux caprices des astres, ces seigneurs dont la fureur ne pouvait être apaisée que par le commerce charnel. Or, ce qui vaut pour l’animal vaut aussi pour l’humain. Aucun homme, aucune femme, ne fut totalement indifférent à la vue d’un membre génital aussi développé que celui d’un ours ou d’un loup-garou. Lors de ces nuits enfiévrées, c’est par centaines que les possédés partirent s’ensauvager dans le bosquet, le nemeton « où la terre touche le ciel ».
Considérations sur les mythes relatifs à la Chasse sauvage, Dr Hell, XX° siècle de l’ancien calendrier.
Annotations