Miou avance sur la place du marché, il approche d’une jeune aveugle, lui heurte le bras avec sa tête en prenant garde de ne pas faire se renverser la sébile que l’aveugle tend devant elle. L’aveugle ne le caresse pas. Il sollicite une seconde fois la jeune femme qui esquisse un geste vague pour le chasser. Miou ronronne et se frotte contre le genou sur lequel repose la main qui tient la sébile. La main qui lui gratte le sommet du crâne sauve la vie de la jeune aveugle. Il ne mettra pas le feu au marché. Miou s’éloigne vers la périphérie de la ville, entre dans une ferme. Un feu brûle dans le four à pain, il s’en approche.

Miou, prend forme humaine, saisi un tison à pleines mains, va dans la grange y jette le brandon. L’incendie qui s’ensuit lui fournit assez d’énergie pour prendre sa forme réelle, néanmoins il choisit de redevenir félin afin de rejoindre le temple.

À la demande d’un dragon nommé Sindaril, à qui il faut croire qu’il n’a rien à refuser, Le Créateur (d’après Ainu “bien embêté”) a enjoint à Miou d’aller jouer ailleurs. Ce qui permit à l’elfe d’affirmer « cette chose ne nous ennuiera plus ici. »

Miou, comme tous les djinns, se plie aux injonctions du Créateur. Il grandit, donc jusqu’à atteindre soixante-dix mètres de haut devenant quasi transparent. Il se baisse, prend le temple dans ses mains et disparaît à jamais de ce monde. Les habitants regardent, ébahis, s’envoler le temple tombé du ciel deux mois plus tôt.