Il existe probablement d'autres catégories toutes aussi passionnantes les unes que les autres. Le Laboratory Scribay Institute travaille d'arrache-pied jour et nuit pour augmenter les entrées de ce futur glossaire du commentaire que s'arracheront les plus grands. Il est évident qu'il sera vendu hors de prix pour compenser mes quelques notes de frais et mes futures vacances à Bourges.

Avez-vous déjà observé l'impulsivité du lombric quand il est coupé en segments ? Il se tortille. Il s'agite dans d'improbables ondulations, ballet de douleur presque fascinant. Sa faculté à se régénérer semble faire de lui un redoutable stratège. En effet, il laisse à son prédateur un bout de lui comme une offrande salvatrice. Mais cette stratégie est stupide. Vraiment. Dans son extrême lenteur à fuir, il sera dévoré la seconde d'après et son comportement de Ninja qu'il croyait plein de sagesse a seulement retardé sa mort d'une poignée de secondes. C'est assez crétin un lombric, je sais. Il ne se place pas en haut de l'échelle de la survivance du plus apte*.

Pourquoi je vous parle de ça ?

Comme ça. J'avais envie. De plus, je trouvais le titre assez ronflant pour attirer quelques badauds même s'il est vrai que sous certains aspects Le Laboratory Scribay Institute est semblable à un lombric. Derrière son agitation de karatéka, vous n'y voyez sûrement qu'un écran de fumée, une simulation pénible d'existence. Et vous avez en partie raison. Mais c'est surtout sa capacité à faire repousser la partie coupée qui vaut au LSI ses lettres de noblesse.

À bon entendeur.

* À lire prochainement : Le lombric, pourquoi ?