Merk, la ville et le lac
Merk, la ville au lac, ou l’inverse ?
Un lac fougueux, preneur d’âmes à l’ivresse
Un lac grossissant ou rapetissant selon son repas
Superstition ou réalité ? je vois la salle passer au trépas
Les avis mitigés, les débats animés, la ville coupée
De ma place, sur la scène, piégeant les regards envoutés
Je vais apporter ma pierre, la jeter dans le lac
Et observer l’éclaboussure en ville et ses ressacs
Parce que je ne crois guère, voilà c’est dit
Et vous devriez vous occuper d’autres tragédies.
Voilà deux tiers des sièges vidés et ma paie envolée
Qu’importe l’infortune, je vis des chants et des passants
Ceux qui s’arrêtent m’écouter et acceptent de m’héberger
S’il n’y a qu’eux à illustrer en chant, alors soit !
J’en viens à arranger mes accords adéquates
Mais mes rimes, elles, sont parties voir ailleurs
Mon esprit s’embrume, mon chant fléchi et mon improvisation
Esquive cette bière lancée, tandis qu’une bagarre éclate.
Pire que la guerre ou la pandémie
Lorsque la zizanie entre chez soi
Qu’un frère tue un frère
Qu’un père enterre tous ses enfants
Ah, malheurs, Terre d’E, tu es au bord du chaos
Et les petites gens s’accrochent à ce qu’il reste.
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