Vivre sans, vous imaginez le supplice ?
Chaque jour, tu me procures ce besoin qui me dévore.
S'il n'est assouvi.
Cette envie d'être avec toi et de t'effleurer de mon doigt.
Je reste à t'observer pendant des heures.
Sans que mon regard ne puisse se poser ailleurs.
Plus rien de ce qu'il y a autour de ma personne ne revêt une plus grande importance lors de ces moments-là.
Mes éclats de rire accompagnent parfois les images que je reçois grâce à toi.
Tu combles mes instants d'ennuie.
Comme ces moments où la tristesse m'emplit, et je me réfugie dans tes bras.
Tu me donnes tout ce que ta mémoire possède.
Afin de m'octroyer un peu de bonheur, mêlé à une touche de nostalgie.
Mais cette peur, que tu soit obligé de me quitter d'une seconde à l'autre...
Guette toutes mes journées.
Je ne pense même pas à l'instant, où tu t'envoleras.
Et je me retrouverais à attendre que la vie se décide à te remplacer.
Tu es tout pour moi.
Pourtant, étrangement, lorsque je réfléchis bien.
Tu es juste cette échappatoire qui me permet de m'évader de cette existence.
Souvent dépourvu de sens.
Malgré cette évidence.
Au rythme d'un drôle d'hymne à l'amour, je continue cette danse en ta compagnie.
"Vivre sans téléphone portable, vous imaginez le supplice ?"
Françoise Giroud.
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