dimanche 6 mars
Après une légère interruption due à un tsunami, je vais reprendre ces pensées, réflexions et élucubrations.
Les véhicules à hydrogène :
Tout le monde (tous les constructeurs automobiles, les journaux spécialisés aussi sans doute, le gouvernement, n'a à la bouche que "véhicules hybrides" et "véhicules hybrides". Plus aucun véhicule thermique mis sur le marché automobile français d'ici 2035 (je crois, pas certain de la date).
Et si, ce focus sur les véhicules électriques était une "grosse boulette" ?
En effet, le bilan carbone, bien que nettement meilleur que celui des véhicules, d’un facteur deux ou trois n’est quand même pas terrible. Les composants des batteries sont souvent des minéraux dont l'extraction n'est quand même pas terrible humainement (c'est un euphémisme) et écologiquement (pareil). Et surtout, leur utilisation va nécessiter d’avoir une source de courant importante la nuit. C’est en effet à ce moment-là que la majorité des utilisateurs les rechargent, non ? Et la nuit, pas de soleil (forcément) ou alors pas chez nous mais de l’autre côté de la terre et il faudrait un fil trop long pour que ça puisse fonctionner correctement, surtout avec les pertes en ligne par effet Joule (échauffement des fils électriques qui dégage de la chaleur). Donc on oublie les panneaux solaires pour recharger les voitures électriques la nuit.
Les éoliennes alors ? Ma fois pourquoi pas, mais on fait comment, les nuits sans vent ?
Les centrales nucléaires ? Oui, ça peut-être une solution. Mais imaginons que le parc de voitures électriques connaisse une croissance exponentielle, à cause de l’interdiction d’accès des véhicules diesel ou essence dans les grandes villes, je ne suis pas certain qu’il y en ait assez de ces centrales. Certes, on devrait en construire d’autres, mais est-ce que ce sera assez rapide ?
Bon alors, on fait quoi ? On continue avec les diesels qui puent (j’ai un diesel qui pue… mais récent, donc il ne pue pas trop et puis c’est pas un gros 4x4, juste une berline moyenne avec une consommation très limitée, autour de 5,5 litres aux 100 km.. mais bon, c’est pas le sujet) ? Non, pas du tout… il y a bien une solution, mais faudrait vraiment s’y mettre vite.
Vous savez tous que le problème de l’électricité, c’est son stockage : on consomme directement ce qu’on produit et en permanence on adapte la production à la consommation, en temps réel. Si, si, il y a des centres régionaux pour ça. Ce qui serait bien, c’est de pouvoir stocker le surplus de production, par exemple les journées ensoleillées et venteuses… du coup on arrête les centrales nucléaires qui produisent un kilowatt.heure nettement moins cher que l’éolien ou le solaire, c’est complètement débile économiquement. Il faudrait donc pouvoir stocker cette énergie produite quand on n’en pas trop besoin…
- Mais, vous avez dit qu’on ne pouvait pas stocker cette électricité ?
- Certes, mais on peut stocker de l’énergie
- Mais comment donc que c’est possible, ça ?
- Il suffirait de transformer ce surplus d’électricité en hydrogène ?
- Ah bon et pourquoi ça permettrait de stocker de l’énergie cet hydrogène ?
- Pour faire de l’hydrogène à partir de l’eau, il faut de l’électricité, pas mal... ça consomme pas mal de courant l’électrolyse de l’eau (il s’agit en fait de transformer l’eau – molécule constituée d’un atome d’oxygène et de deux atomes d’hydrogène - en ses composants initiaux, à savoir l’oxygène et l’hydrogène, séparés l’un de l’autre). L’hydrogène peut être stocké et l’oxygène, ben on le rejette dans l’air qui en contient quand même pas mal, ou on en fait de l’oxygène médical, on trouvera bien un usage intelligent). L’hydrogène, dans les piles à combustible des voitures, se recombine avec l’oxygène en donnant de l’eau (qui coule par terre ou se vaporise dans l’air) et de l’énergie, qui fait avancer la voiture.
Tout ça, ça permettrait de stocker (enfin) l’énergie. Il faudrait donc rapidement s’y mettre et surtout développer un réseau de distribution d’hydrogène et produire des voitures à hydrogène en grande quantité.
Enfin, j’dis ça, j’dis rien…
Demain je mettrai un (petit) bémol à tout ça, avec les difficultés du stockage de l'hydrogène et ses dangers lors des manipulations
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