Providence.

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Ceci n'est pas une fiction.

En ce moment, j'aimerai reprendre un rééquilibrage alimentaire. A ce titre, j'ai téléchargé une application pour compter les calories que j'absorbe et une autre qui compte celles que je brûle en marchant et, évidemment, je tâche de marcher davantage.
C'est ce qui m'a poussé à aller au centre ville ce Jeudi 30 Mai pour inscrire ma fille au CP, déposer le dossier MDPH de mon autre fille à la poste pour un envoi et me rendre au CCAS pour demander une information.
Ce dernier point est celui auquel nous allons nous intéresser. Je n'avais fondamentalement pas besoin de m'y rendre. J'ai même littéralement hésité à ne pas y aller après la poste mais il ne pleuvait pas et ça me faisait marcher deux rues de plus aller - retour alors, j'y suis simplement allé.

Arrivé sur place, une jeune femme attendait avant moi. La secrétaire l'a appelée et, la porte étant restée ouverte entre son bureau et la salle d'attente, j'ai malgré moi entendu leur échange.

La femme ne parlait qu'anglais et la secrétaire pas très bien anglais. Je comprends sa demande. Je comprends aussi que la secrétaire, elle, hélas, ne la comprend pas; du moins, pas dans les détails or, il lui fallait des précisions. Elles utilisent google traduction, pratique mais compliqué à la fois en matière de gestion administrative.

Leur échange se termine sur la nécessité de venir sur place du conjoint de la demoiselle qui, lui, est français. Elle tente d'expliquer qu'il est souffrant et ne peut pas venir mais la secrétaire, probablement démunie devant l'impasse linguistique qui se présente entre elles, insiste.
C'est là, qu'enfin et après un combat mental avec moi même, je m'avance délicatement et me présente à l'encadement de la porte.

"Excusez moi, je parle anglais, si je peux vous dépanner ?"

La secrétaire, dans un premier temps surprise de mon intervention, pousse un large, que dis - je, énorme soupire de soulagement et me remercie d'avance.

La jeune femme, qui se présentera un peu plus tard sous le prénom de H., venait demander une carte de résident permanent en France. Je vous passe les détails empreint de confusion de l'échange administratif mais il se conclu par la nécéssité pour H. de faire une adresse mail afin qu'un compte soit créé sur je-ne-sais-plus-quel site gouvernemental afin de formuler sa demande à qui de droit.

Nous sortons ensuite ensemble du bâtiment, H et moi et, conversant alors, nous arrêtons sur le trottoir de celui - ci.

C'est à ce moment là qu'une rencontre qui aurait pu être anecdotique, empreinte simplement de la volonté d'aider puis de s'envoler dans l'indifférence après de brefs remerciements, aurait pu prendre fin.
Mais, malgré mon agoraphobie, ma xenophobie dans le sens littéral du therme, je n'ai d'animosité pour personne, j'en ai peur, mon stresse permanent face à l'inconnu, la neophobie, et la liste de mes phobies pourrait encore être longue, je suis quelqu'un d'avenant et d'un naturel innocemment curieux, loin de tout jugement.
C'est ainsi que je fis plus amplement la connaissance de H.

Ce récit n'est pas mon histoire... mais la sienne.

H est africaine, (j'ai oublié le nom de son pays natal mais j'aurai l'occasion de lui redemander). Elle a rencontré M., son conjoint, dans le cadre de son travail en Afrique. (j'ignore encore en quoi consistait son travail). A la troisième rencontre, au gré des voyages de M., une petite fille vit le jour.
Pendant la grossesse, H. vécu auprès de sa famille, certe, mais éleva sa fille seule, sans père et surtout sans nouvelle de cet amoureux soudain mais encore mystérieux. Les années sont longues et chaque jour à son lot de chagrin. Elle n'a de cesse de penser à lui, de l'espérer. Et cette attente dura cinq longues années.

Un jour, il revint et l'emmena, elle et sa fille, en France. Jour béni ou maudit, elle laissait derrière elle son famille, sa culture, son pays natal avec la promesse d'une vie meilleure pour elle et sa fille. Le coeur lourd mais à la fois plein d'espoir, c'est de courage qu'elle s'arma pour débuter son aventure outre-méditerranée...

(suite à venir par manque de temps immédiat)

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