3 x 500
Et l'an dernier, j'ai retrouvé l'athlé dans le programme de sport du lycée. J'avais le choix : relais ou 3 x 500. Je n'ai pas hésité longtemps. Je me sentais capable du 3 x 500 qui est très physique, véritable mélange d'endurance et de vitesse. Je voulais relever ce défi. J'étais bonne coureuse au collège et je voulais me prouver que je l'étais encore.
C'était dur. Nous avons pourtant commencé doucement avec 250 mètres seulement, mais à vitesse soutenue, les secondes deviennent interminables. Sans parler du fait que nous venions de déjeuner. Plusieurs en on d'ailleurs fait les frais, je passe les détails. Les dix minutes de récup ressemblaient plutôt à des secondes et si nous voulions pouvoir repartir pour la course suivante, il ne fallait s'assoir en aucun cas. J'avais l'estomac noué, une envie constante d'aller aux toilettes et l'impression d'être vidée de mes forces. Sur les trois filles de bon niveau, j'ai été la seule à prendre le deuxième départ.
Pourtant j'aimais ça. J'aimais ce sentiment d'accomplissement, je voulais me pousser à bout et je le faisais. Je repoussais sans cesse mes limites, m'améliorais de semaine en semaine. Petit à petit, le deuxième départ puis le troisième étaient moins difficiles. Les temps de récup me suffisaient et j'étais moins fatiguée. J'aimais échanger avec les autres sur leur temps, leurs améliorations. Et quel bonheur après une longue séance d'étirements de pouvoir s'allonger dans l'herbe, goûter au soleil ou à l'ombre après s'être tant donnée !
Je me sentais à ma place, je me sentais bien.
J'avais retrouvé l'athlé.
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